La conquête du Mexique

Par : Bernal Díaz del Castillo
Définitivement indisponible
Cet article ne peut plus être commandé sur notre site (ouvrage épuisé ou plus commercialisé). Il se peut néanmoins que l'éditeur imprime une nouvelle édition de cet ouvrage à l'avenir. Nous vous invitons donc à revenir périodiquement sur notre site.
  • Nombre de pages809
  • PrésentationBroché
  • FormatPoche
  • Poids0.555 kg
  • Dimensions11,1 cm × 17,7 cm × 4,0 cm
  • ISBN2-7427-0990-8
  • EAN9782742709908
  • Date de parution01/12/1996
  • CollectionLes philosophiques
  • ÉditeurActes Sud

Résumé

Pour qu'on ne pût donner de la mort du monarque, Cortes ordonna que six dignitaires mexicains et presque tous les papes que nous retenions captifs prissent le corps du défunt sur leurs épaules pour le remettre aux capitaines mexicains, en leur rapportant les dernières paroles du mourant, qu'eux-mêmes avaient pu entendre puisqu'ils étaient présents. Ils dirent en effet à Coadlavaca toute la vérité, à savoir que ses propres sujets l'avaient tué d'une flèche et de trois coups de pierre. En le voyant mort, les Mexicains firent entendre de grands gémissements et des cris lugubres qui parvenaient jusqu'à nos oreilles. Mais cela ne fut pas une raison de cesser leurs attaques contre nous ; ils continuèrent de nous lancer une grêle de pieux, de pierres et de flèches ; ce fut même pis qu'auparavant. Ils nous criaient avec plus de défi que jamais : " C'est à présent que vous allez payer la mort de notre roi et vos outrages à nos divinités ! L'armistice que vous nous demandez... sortez, venez ici, et nous vous ferons voir de quelle manière cela se traite ! "
Pour qu'on ne pût donner de la mort du monarque, Cortes ordonna que six dignitaires mexicains et presque tous les papes que nous retenions captifs prissent le corps du défunt sur leurs épaules pour le remettre aux capitaines mexicains, en leur rapportant les dernières paroles du mourant, qu'eux-mêmes avaient pu entendre puisqu'ils étaient présents. Ils dirent en effet à Coadlavaca toute la vérité, à savoir que ses propres sujets l'avaient tué d'une flèche et de trois coups de pierre. En le voyant mort, les Mexicains firent entendre de grands gémissements et des cris lugubres qui parvenaient jusqu'à nos oreilles. Mais cela ne fut pas une raison de cesser leurs attaques contre nous ; ils continuèrent de nous lancer une grêle de pieux, de pierres et de flèches ; ce fut même pis qu'auparavant. Ils nous criaient avec plus de défi que jamais : " C'est à présent que vous allez payer la mort de notre roi et vos outrages à nos divinités ! L'armistice que vous nous demandez... sortez, venez ici, et nous vous ferons voir de quelle manière cela se traite ! "

Avis libraires
Commentaires laissés par les libraires

1 Coup de cœur
de nos libraires
Arnaud - 2Decitre Annecy
5/5
Noche Triste...
Conquistador, accompagnateur de Grijalva à l'occasion de la reconnaissance des côtes du Yucatan par celui-ci, soldat de Cortès lors de la prise de Tenochtitlan et de Pedro de Alvarado pendant la conquête du Guatemala, Bernal Diaz Del Castillo fut un témoin privilégié de la naissance de la Nouvelle Espagne et des épreuves que les Espagnols (et les Indigènes !) durent endurer à l'occasion de ce choc entre ces deux mondes que tout opposait. Écrit à la fin de sa vie en réaction au récit de l'historien Gomara qui n'avait jamais mis les pieds en Amérique, son Histoire Véridique de la Conquête de la Nouvelle Espagne est un ouvrage passionnant. On aurait pu croire la narration écrite dans un style ampoulé et emphatique, dans un langage fleuri. Il n'en est rien. Del Castillo parvient à évoquer la vie quotidienne des 800 hommes de Cortès ainsi que la vie à la cour de l'Empereur Moctezuma de manière très vivante et suscite dans notre esprit des images saisissantes. Cerise sur le gâteau pour les historiens passionnés par l'histoire de la conquête, Del Castillo clôt son ouvrage sur des descriptions des principaux protagonistes de l'histoire. On apprend ainsi que Cortès avait "un visage de couleur presque cendrée (...), la jambe et la cuisse bien faite, quoique les genoux fussent un peu tournés en dedans" !
Conquistador, accompagnateur de Grijalva à l'occasion de la reconnaissance des côtes du Yucatan par celui-ci, soldat de Cortès lors de la prise de Tenochtitlan et de Pedro de Alvarado pendant la conquête du Guatemala, Bernal Diaz Del Castillo fut un témoin privilégié de la naissance de la Nouvelle Espagne et des épreuves que les Espagnols (et les Indigènes !) durent endurer à l'occasion de ce choc entre ces deux mondes que tout opposait. Écrit à la fin de sa vie en réaction au récit de l'historien Gomara qui n'avait jamais mis les pieds en Amérique, son Histoire Véridique de la Conquête de la Nouvelle Espagne est un ouvrage passionnant. On aurait pu croire la narration écrite dans un style ampoulé et emphatique, dans un langage fleuri. Il n'en est rien. Del Castillo parvient à évoquer la vie quotidienne des 800 hommes de Cortès ainsi que la vie à la cour de l'Empereur Moctezuma de manière très vivante et suscite dans notre esprit des images saisissantes. Cerise sur le gâteau pour les historiens passionnés par l'histoire de la conquête, Del Castillo clôt son ouvrage sur des descriptions des principaux protagonistes de l'histoire. On apprend ainsi que Cortès avait "un visage de couleur presque cendrée (...), la jambe et la cuisse bien faite, quoique les genoux fussent un peu tournés en dedans" !
  • XVIe siècle
  • Cuba
  • Mexique
  • historique
  • Guatemala
  • Cortès
  • Bernal Diaz Del Castillo
  • Moctezuma
  • Pedro de Alvarado
  • ethnographique

Avis des lecteurs
Commentaires laissés par nos lecteurs

5/5
sur 1 note dont 1 avis lecteur
C'est à travers les yeux d'un témoin privilégié que ce livre vous invite à vivre la conquête de l'empire aztèque. Bernal Diaz del Castillo réalise le tour de force de susciter des images mentales très vives. On pourrait croire que le langage fleuri du XVIème siècle est un obstacle, mais il n’en est rien : il y a des chances pour que vos yeux se plissent à la vue de Tenochtitlan depuis les pentes du Popocatepetl et vous risquez bien – au détour d’une page – de sentir le souffle rauque de Huitzilopochtli sur votre nuque…
C'est à travers les yeux d'un témoin privilégié que ce livre vous invite à vivre la conquête de l'empire aztèque. Bernal Diaz del Castillo réalise le tour de force de susciter des images mentales très vives. On pourrait croire que le langage fleuri du XVIème siècle est un obstacle, mais il n’en est rien : il y a des chances pour que vos yeux se plissent à la vue de Tenochtitlan depuis les pentes du Popocatepetl et vous risquez bien – au détour d’une page – de sentir le souffle rauque de Huitzilopochtli sur votre nuque…