L'interdit du boeuf en Chine. Agriculture, éthique et sacrifice

Par : Vincent Goossaert

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  • Nombre de pages319
  • PrésentationBroché
  • Poids0.61 kg
  • Dimensions17,0 cm × 25,0 cm × 2,0 cm
  • ISBN2-85757-066-X
  • EAN9782857570660
  • Date de parution01/12/2005
  • CollectionBibliothèque de l'IHEC
  • ÉditeurCollège de France - IHEC

Résumé

L'interdit du boeuf (ne pas tuer de bovin, ne pas manger leur chair) se forme entre le 9e et le 13e siècle, en même temps que la religion chinoise moderne dont il est indissociable. Si la justification de cette nouvelle règle éthique se place d'abord au niveau de l'économie agricole -- les bovins, symboles fragiles de la civilisation céréalière chinoise, sont nos compagnons de travail -- la très abondante littérature (traités, poèmes, romans, théâtre, révélations...) qui exhorte les lecteurs à ne pas tuer et manger les animaux les plus proches de l'homme relie cet interdit à de multiples enjeux : les règles de pureté rituelle (est-il nécessaire d'être végétarien pour être pur ? ), le choix des animaux sacrificiels (que mangent les dieux ? ), l'éthique du respect de la vie (tous les animaux sont-ils égaux ? ).
Certains respectent l'interdit, des activistes en faisant même une croisade morale ; d'autres le bravent, se démarquant par là-même du reste de la société. L'interdit du boeuf se révèle ainsi comme une perspective inédite et fascinante pour comprendre certains modes de fonctionnement de la société chinoise à la fin de la période impériale : qui dicte les règles éthiques et rituelles : les lettrés, les religieux bouddhistes et taoïstes, les leaders des communautés locales ? Finalement, en Chine comme ailleurs, tuer et manger contribuent à ordonner la société.
L'interdit du boeuf (ne pas tuer de bovin, ne pas manger leur chair) se forme entre le 9e et le 13e siècle, en même temps que la religion chinoise moderne dont il est indissociable. Si la justification de cette nouvelle règle éthique se place d'abord au niveau de l'économie agricole -- les bovins, symboles fragiles de la civilisation céréalière chinoise, sont nos compagnons de travail -- la très abondante littérature (traités, poèmes, romans, théâtre, révélations...) qui exhorte les lecteurs à ne pas tuer et manger les animaux les plus proches de l'homme relie cet interdit à de multiples enjeux : les règles de pureté rituelle (est-il nécessaire d'être végétarien pour être pur ? ), le choix des animaux sacrificiels (que mangent les dieux ? ), l'éthique du respect de la vie (tous les animaux sont-ils égaux ? ).
Certains respectent l'interdit, des activistes en faisant même une croisade morale ; d'autres le bravent, se démarquant par là-même du reste de la société. L'interdit du boeuf se révèle ainsi comme une perspective inédite et fascinante pour comprendre certains modes de fonctionnement de la société chinoise à la fin de la période impériale : qui dicte les règles éthiques et rituelles : les lettrés, les religieux bouddhistes et taoïstes, les leaders des communautés locales ? Finalement, en Chine comme ailleurs, tuer et manger contribuent à ordonner la société.
La question religieuse en Chine
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17,99 €
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