L'Hotel Aristocratique. Le Marche Du Luxe A Paris Au 18eme Siecle
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- Nombre de pages444
- PrésentationBroché
- Poids0.7 kg
- Dimensions16,1 cm × 24,0 cm × 2,6 cm
- ISBN2-85944-343-6
- EAN9782859443436
- Date de parution10/11/1998
- ÉditeurPublications de la Sorbonne
Résumé
Paris au XVIIIe siècle est certainement le plus bel exemple qu'on puisse trouver pour illustrer l'affrontement des théories économiques, entre celles qui voient le moteur de la croissance dans la production et celles qui cherchent l'explication du développement dans la consommation. Le livre de Natacha Coquery aborde du point de vue double - celui d'une historienne de l'espace et de l'urbanisme et celui d'une historienne de la consommation aristocratique - une phase essentielle de la transformation sociale des Lumières à travers l'utilisation de l'espace parisien par la haute noblesse. Au centre de sa démonstration, on va retrouver l'hôtel parisien, lieu d'échange, objet de marché.
Au XVIIIe siècle, le changement résidentiel l'emporte car il permet de suivre les nécessités du rang, de l'apparence, de s'adapter aux besoins de la mode et du luxe et aux capacités des fortunes. A l'oeuvre derrière la mobilité, on perçoit alors les transactions et la place de choix que peut occuper l'hôtel dans le marché immobilier : la mode induit une double instabilité, celle des nobles dans la ville et celle de l'hôtel dans le marché immobilier.
Dans ce milieu, dépenser va de soi, c'est un impératif catégorique : la logique sociale prime sur la logique économique et les lois de l'offre et de la demande sont obligées de s'accommoder des règles des usages et des symboles. On découvre ainsi une culture de la consommation, une mentalité économique. Entre l'aristocrate et ses fournisseurs se joue un jeu serré dont le vainqueur n'est pas forcément le plus puissant ; la chicane y gagne et le marché immobilier aussi. A la veille de la Révolution, aristocratie de cour et bourgeoisie marchande s'affrontent en dépit d'une contradiction essentielle qui lie le succès économique des uns aux dépenses de prestige des autres.
Paris au XVIIIe siècle est certainement le plus bel exemple qu'on puisse trouver pour illustrer l'affrontement des théories économiques, entre celles qui voient le moteur de la croissance dans la production et celles qui cherchent l'explication du développement dans la consommation. Le livre de Natacha Coquery aborde du point de vue double - celui d'une historienne de l'espace et de l'urbanisme et celui d'une historienne de la consommation aristocratique - une phase essentielle de la transformation sociale des Lumières à travers l'utilisation de l'espace parisien par la haute noblesse. Au centre de sa démonstration, on va retrouver l'hôtel parisien, lieu d'échange, objet de marché.
Au XVIIIe siècle, le changement résidentiel l'emporte car il permet de suivre les nécessités du rang, de l'apparence, de s'adapter aux besoins de la mode et du luxe et aux capacités des fortunes. A l'oeuvre derrière la mobilité, on perçoit alors les transactions et la place de choix que peut occuper l'hôtel dans le marché immobilier : la mode induit une double instabilité, celle des nobles dans la ville et celle de l'hôtel dans le marché immobilier.
Dans ce milieu, dépenser va de soi, c'est un impératif catégorique : la logique sociale prime sur la logique économique et les lois de l'offre et de la demande sont obligées de s'accommoder des règles des usages et des symboles. On découvre ainsi une culture de la consommation, une mentalité économique. Entre l'aristocrate et ses fournisseurs se joue un jeu serré dont le vainqueur n'est pas forcément le plus puissant ; la chicane y gagne et le marché immobilier aussi. A la veille de la Révolution, aristocratie de cour et bourgeoisie marchande s'affrontent en dépit d'une contradiction essentielle qui lie le succès économique des uns aux dépenses de prestige des autres.