L'école du peuple ?. Histoire d'une hypocrisie sociale

Par : Patrick Cabanel

Formats :

  • Paiement en ligne :
    • Livraison à domicile ou en point Mondial Relay entre le 20 juin et le 24 juin
      Cet article sera commandé chez un fournisseur et vous sera envoyé 3 à 6 jours après la date de votre commande.
    • Retrait Click and Collect en magasin gratuit
  • Réservation en ligne avec paiement en magasin :
    • Indisponible pour réserver et payer en magasin
  • Nombre de pages123
  • PrésentationBroché
  • FormatPoche
  • Poids0.112 kg
  • Dimensions11,0 cm × 18,0 cm × 1,2 cm
  • ISBN978-2-7535-9311-4
  • EAN9782753593114
  • Date de parution25/05/2023
  • CollectionEpures
  • ÉditeurPU Rennes

Résumé

Des lois Ferry aux 80 % d'une classe d'âge au niveau du baccalauréat, la République s'est bâtie sur la promesse de la démocratisation par l'école. Mais la bourgeoisie s'est toujours réservé, à l'aide de barrières plus ou moins masquées, un accès privilégié à la réussite scolaire et sociale. C'était vrai du temps où le latin et le baccalauréat n'appartenaient qu'à quelques-uns. Puis, l'allemand ou les mathématiques ont pris la relève.
Les classes préparatoires restent à peu près aussi éloignées de l'université, dans leur recrutement et leurs débouchés, que jadis le secondaire du primaire supérieur. Et l'enseignement privé, qui n'a presque plus rien de catholique, est l'arme décisive d'une ségrégation qui ne dit pas son nom. Tout cela est inévitable : il y va de la liberté des parents. Si du moins la bourgeoisie de gauche n'ajoutait à ses stratégies scolaires le cynisme ou la naïveté qui consistent à vanter l'école laïque, mais pour d'autres enfants que les siens...
L'hypocrisie scolaire est de ces maux qui blessent au plus profond la République.
Des lois Ferry aux 80 % d'une classe d'âge au niveau du baccalauréat, la République s'est bâtie sur la promesse de la démocratisation par l'école. Mais la bourgeoisie s'est toujours réservé, à l'aide de barrières plus ou moins masquées, un accès privilégié à la réussite scolaire et sociale. C'était vrai du temps où le latin et le baccalauréat n'appartenaient qu'à quelques-uns. Puis, l'allemand ou les mathématiques ont pris la relève.
Les classes préparatoires restent à peu près aussi éloignées de l'université, dans leur recrutement et leurs débouchés, que jadis le secondaire du primaire supérieur. Et l'enseignement privé, qui n'a presque plus rien de catholique, est l'arme décisive d'une ségrégation qui ne dit pas son nom. Tout cela est inévitable : il y va de la liberté des parents. Si du moins la bourgeoisie de gauche n'ajoutait à ses stratégies scolaires le cynisme ou la naïveté qui consistent à vanter l'école laïque, mais pour d'autres enfants que les siens...
L'hypocrisie scolaire est de ces maux qui blessent au plus profond la République.