L'assentiment et son objet chez Grégoire de Rimini
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- Nombre de pages428
- PrésentationBroché
- Poids0.695 kg
- Dimensions16,0 cm × 24,0 cm × 2,2 cm
- ISBN978-2-7116-1893-4
- EAN9782711618934
- Date de parution13/09/2007
- CollectionEtudes de philosophie médiéval
- ÉditeurVrin
Résumé
Auteur de leçons sur les Sentences publiées à Paris en 1346, Grégoire de Rimini est associé aux origines de la Réforme car Luther déclara un jour avoir apprécié sa pensée. Considéré à partir du XVIIe siècle comme le défenseur de la thèse du Dieu trompeur (Mersenne, Bayle) ou comme une source du jansénisme (Arnauld), il a été présenté au XXe siècle comme un réaliste, précurseur de la théorie des objets du philosophe autrichien Meinong. Le présent ouvrage confronte à ces interprétations, voire à ces légendes, les données de l'histoire et des textes. Plusieurs points sont élucidés. L'entrelacement caractéristique de raisonnements philosophiques et théologiques est replacé dans le contexte médiéval de la pluridisciplinarité des parcours d'études. Les succès et la condamnation de l'ockhamisme naissant sont analysés à travers leur écho immédiat chez ce maître que Leibniz comptait encore à raison parmi les Nominaux. L'arrêt sur la question de l'assentiment montre avec précision le style nominaliste à l'œuvre. Recueillant de multiples définitions grecques. latines et arabes. de la croyance ou de la foi, Grégoire refuse de leur attribuer un objet qui soit une entité : celui-ci est seulement " signifiable par un complexe ", c'est-à-dire par une proposition. Dans les débats qu'il mène à ce propos avec ses contemporains (Ockham, Wodeham, Auriol), Grégoire aborde plusieurs thèmes qui passeront, par le filtre de leur interprétation nominaliste, à la philosophie moderne : la perfection, la véracité divine, l'athéisme, la suspension du jugement ou encore l'autonomie du jugement moral.
Auteur de leçons sur les Sentences publiées à Paris en 1346, Grégoire de Rimini est associé aux origines de la Réforme car Luther déclara un jour avoir apprécié sa pensée. Considéré à partir du XVIIe siècle comme le défenseur de la thèse du Dieu trompeur (Mersenne, Bayle) ou comme une source du jansénisme (Arnauld), il a été présenté au XXe siècle comme un réaliste, précurseur de la théorie des objets du philosophe autrichien Meinong. Le présent ouvrage confronte à ces interprétations, voire à ces légendes, les données de l'histoire et des textes. Plusieurs points sont élucidés. L'entrelacement caractéristique de raisonnements philosophiques et théologiques est replacé dans le contexte médiéval de la pluridisciplinarité des parcours d'études. Les succès et la condamnation de l'ockhamisme naissant sont analysés à travers leur écho immédiat chez ce maître que Leibniz comptait encore à raison parmi les Nominaux. L'arrêt sur la question de l'assentiment montre avec précision le style nominaliste à l'œuvre. Recueillant de multiples définitions grecques. latines et arabes. de la croyance ou de la foi, Grégoire refuse de leur attribuer un objet qui soit une entité : celui-ci est seulement " signifiable par un complexe ", c'est-à-dire par une proposition. Dans les débats qu'il mène à ce propos avec ses contemporains (Ockham, Wodeham, Auriol), Grégoire aborde plusieurs thèmes qui passeront, par le filtre de leur interprétation nominaliste, à la philosophie moderne : la perfection, la véracité divine, l'athéisme, la suspension du jugement ou encore l'autonomie du jugement moral.