Jan Patocka. L'esprit de la dissidence

Par : Alexandra Laignel-Lavastine
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  • Nombre de pages124
  • PrésentationBroché
  • FormatPoche
  • Poids0.12 kg
  • Dimensions11,7 cm × 18,6 cm × 1,1 cm
  • ISBN2-84186-070-1
  • EAN9782841860708
  • Date de parution23/10/1998
  • CollectionLe bien commun
  • ÉditeurMichalon

Résumé

L'opposition démocratique et européenne des années 1970-1980 a-t-elle, aujourd'hui encore, quelque chose à nous dire ? Oui, plaide cet essai qui se veut une introduction à l'œuvre et à l'engagement du philosophe tchèque Jan Patoche (1907-1977), disciple de Husserl et premier porte-parole, avec Vaclav Havel, de la Charte 77 pour les droits et les libertés civiques. Car si la fin tragique de Patocka, survenue à la suite d'un long interrogatoire policier, en fait un martyr de la dissidence, le philosophe s'impose aussi, à notre époque, comme un des penseurs les plus implacables de la crise ou la civilisation technicienne précipite la démocratie au XXe siècle.
D'où son actualité. La pensée dissidente apporte un démenti radical à l'idée selon laquelle toute critique de la modernité finirait par échouer dans la tentation antidémocratique et le rejet des droits de l'homme. A rebours de l'esprit du temps qui nous sommes de choisir entre philosophie du sujet et barbarie, l'originalité de Patocka tient à ce qu'il donne à penser une valorisation de l'exigence démocratique qui ne repose pas, pour autant, sur la promotion de la subjectivité autonome et autofondatrice.
Renouer avec l'héritage européen, viennent nous rappeler les opposants de Prague, de Budapest, de Varsovie, c'est d'abord penser et agir depuis notre capacité à nous arracher au quotidien, à son impersonnalité et à son absence de scrupules, donc aussi à partir de notre affrontement à la finitude. De l'éclipse de cette faculté, comprise comme essence même de la liberté, pourraient bien procéder les tendances les plus inquiétantes qui travaillent nos sociétés modernes : le radicalisme totalitaire, mais aussi la dilution du sens dans le fonctionnel, la soumission de la loi aux appareils bureaucratiques, la réduction de la légitimité à la légalité et de la responsabilité à l'utilité.
L'opposition démocratique et européenne des années 1970-1980 a-t-elle, aujourd'hui encore, quelque chose à nous dire ? Oui, plaide cet essai qui se veut une introduction à l'œuvre et à l'engagement du philosophe tchèque Jan Patoche (1907-1977), disciple de Husserl et premier porte-parole, avec Vaclav Havel, de la Charte 77 pour les droits et les libertés civiques. Car si la fin tragique de Patocka, survenue à la suite d'un long interrogatoire policier, en fait un martyr de la dissidence, le philosophe s'impose aussi, à notre époque, comme un des penseurs les plus implacables de la crise ou la civilisation technicienne précipite la démocratie au XXe siècle.
D'où son actualité. La pensée dissidente apporte un démenti radical à l'idée selon laquelle toute critique de la modernité finirait par échouer dans la tentation antidémocratique et le rejet des droits de l'homme. A rebours de l'esprit du temps qui nous sommes de choisir entre philosophie du sujet et barbarie, l'originalité de Patocka tient à ce qu'il donne à penser une valorisation de l'exigence démocratique qui ne repose pas, pour autant, sur la promotion de la subjectivité autonome et autofondatrice.
Renouer avec l'héritage européen, viennent nous rappeler les opposants de Prague, de Budapest, de Varsovie, c'est d'abord penser et agir depuis notre capacité à nous arracher au quotidien, à son impersonnalité et à son absence de scrupules, donc aussi à partir de notre affrontement à la finitude. De l'éclipse de cette faculté, comprise comme essence même de la liberté, pourraient bien procéder les tendances les plus inquiétantes qui travaillent nos sociétés modernes : le radicalisme totalitaire, mais aussi la dilution du sens dans le fonctionnel, la soumission de la loi aux appareils bureaucratiques, la réduction de la légitimité à la légalité et de la responsabilité à l'utilité.