Herder
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- Nombre de pages182
- PrésentationBroché
- Poids0.23 kg
- Dimensions13,5 cm × 21,0 cm × 1,6 cm
- ISBN2-251-76050-4
- EAN9782251760506
- Date de parution18/03/2003
- CollectionFigures du savoir
- ÉditeurBelles Lettres
Résumé
Johann Gottfried Herder (1744-1803), théologien, philosophe, linguiste et théoricien de la culture, fait partie des oubliés de l'histoire des idées. Contemporain et adversaire de Kant, il a été éclipsé par lui. On essaie ici de lui rendre justice en mettant son œuvre en perspective. On s'attache d'abord à inscrire Herder dans son époque, indiquant en quoi il est solidaire des entreprises théoriques des Lumières et soulignant sa dépendance à l'égard d'une tradition chrétienne et leibnizienne, vivace en Allemagne. On lit de près la Métacritique de la raison pure, avant d'examiner la controverse Herder-Kant à propos de l'Histoire.
On en vient ensuite à ce qui fait de Herder un novateur une attention originale au langage, un effort conceptuel considérable pour saisir l'humanité et son histoire dans sa pluralité effective. Herder comprend la langue à la fois comme principe d'unité des individus et comme expression de l'identité d'une culture ; par sa langue, par les valeurs qu'elle défend, chaque culture, qui n'a à être ni comparée ni située dans une histoire progressive, affirme son génie propre.
Ce souci du singulier est étudié notamment à travers l'analyse de l'Einfühlung, cette sympathie du philosophe pour des cultures étrangères, qui lui permet d'en comprendre, comme de l'intérieur, la structure. Enfin, on évoque l'héritage de Herder au XXe siècle. Héritage encombrant pour partie : le nationalisme culturel de Herder a pu servir à nourrir une exaltation de la particularité allemande, et à transformer la germanité en un mythe destructeur ; mais aussi héritage plus positif, celui que les sciences humaines, de Dilthey à Lévi-Strauss, ont su faire fructifier.
Johann Gottfried Herder (1744-1803), théologien, philosophe, linguiste et théoricien de la culture, fait partie des oubliés de l'histoire des idées. Contemporain et adversaire de Kant, il a été éclipsé par lui. On essaie ici de lui rendre justice en mettant son œuvre en perspective. On s'attache d'abord à inscrire Herder dans son époque, indiquant en quoi il est solidaire des entreprises théoriques des Lumières et soulignant sa dépendance à l'égard d'une tradition chrétienne et leibnizienne, vivace en Allemagne. On lit de près la Métacritique de la raison pure, avant d'examiner la controverse Herder-Kant à propos de l'Histoire.
On en vient ensuite à ce qui fait de Herder un novateur une attention originale au langage, un effort conceptuel considérable pour saisir l'humanité et son histoire dans sa pluralité effective. Herder comprend la langue à la fois comme principe d'unité des individus et comme expression de l'identité d'une culture ; par sa langue, par les valeurs qu'elle défend, chaque culture, qui n'a à être ni comparée ni située dans une histoire progressive, affirme son génie propre.
Ce souci du singulier est étudié notamment à travers l'analyse de l'Einfühlung, cette sympathie du philosophe pour des cultures étrangères, qui lui permet d'en comprendre, comme de l'intérieur, la structure. Enfin, on évoque l'héritage de Herder au XXe siècle. Héritage encombrant pour partie : le nationalisme culturel de Herder a pu servir à nourrir une exaltation de la particularité allemande, et à transformer la germanité en un mythe destructeur ; mais aussi héritage plus positif, celui que les sciences humaines, de Dilthey à Lévi-Strauss, ont su faire fructifier.