Happycratie. Comment l'industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies

Par : Eva Illouz, Edgar Cabanas
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  • Nombre de pages272
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.37 kg
  • Dimensions14,7 cm × 22,2 cm × 2,3 cm
  • ISBN979-10-94841-76-1
  • EAN9791094841761
  • Date de parution23/08/2018
  • ÉditeurPremier Parallèle
  • TraducteurFrédéric Joly

Résumé

Le bonheur se construirait, s'enseignerait et s'apprendrait : telle est l'idée à laquelle la psychologie positive prétend conférer une légitimité scientifique. Il suffirait d'écouter les experts et d'appliquer leurs techniques pour devenir heureux. L'industrie du bonheur, qui brasse des milliards d'euros, affirme ainsi pouvoir façonner les individus en créatures capables de faire obstruction aux sentiments négatifs, de tirer le meilleur parti d'elles-mêmes en maîtrisant leurs désirs improductifs et leurs pensées défaitistes.
Mais n'aurions-nous pas affaire ici à une autre ruse destinée à nous convaincre que la richesse et la pauvreté, le succès et l'échec, la santé et la maladie sont de notre seule responsabilité ? Et si ladite science du bonheur élargissait le champ de la consommation à notre intériorité, faisant des émotions des marchandises comme les autres ? Edgar Cabanas et Eva Illouz reconstituent ici avec brio les origines de cette nouvelle "science" et explorent les implications d'un des phénomènes les plus captivants et inquiétants de ce début de siècle.
Le bonheur se construirait, s'enseignerait et s'apprendrait : telle est l'idée à laquelle la psychologie positive prétend conférer une légitimité scientifique. Il suffirait d'écouter les experts et d'appliquer leurs techniques pour devenir heureux. L'industrie du bonheur, qui brasse des milliards d'euros, affirme ainsi pouvoir façonner les individus en créatures capables de faire obstruction aux sentiments négatifs, de tirer le meilleur parti d'elles-mêmes en maîtrisant leurs désirs improductifs et leurs pensées défaitistes.
Mais n'aurions-nous pas affaire ici à une autre ruse destinée à nous convaincre que la richesse et la pauvreté, le succès et l'échec, la santé et la maladie sont de notre seule responsabilité ? Et si ladite science du bonheur élargissait le champ de la consommation à notre intériorité, faisant des émotions des marchandises comme les autres ? Edgar Cabanas et Eva Illouz reconstituent ici avec brio les origines de cette nouvelle "science" et explorent les implications d'un des phénomènes les plus captivants et inquiétants de ce début de siècle.

Avis libraires
Commentaires laissés par les libraires

2 Coups de cœur
de nos libraires
Mathilde Le GuayDecitre Part-Dieu
4/5
quand le bonheur se fait bon leurre ...
Si le bonheur admet une formule qui le définit et permet de l'obtenir pour peu qu'on l'applique avec application, s'il est désormais le soubassement essentiel de la pyramide de Maslovv (inversée au passage..), prescrit tel un thérapeutique universel, voire obligatoire si l'on veut « réussir sa vie », rentable, capitalisable, optimisable, discipline qui s'enseigne et domaine d'expertise......est ce encore du « bonheur » ? N'est il pas le cheval de Troie d'un dispositif hautement contraignant visant à mettre au pas les subjectivités ? Tout comme le libéralisme est oublieux de son péché originel, l'esclavage (cf « contre-histoire du libéralisme »Losurdo, La Découverte), le néolibéralisme nierait son pivot essentiel : la servitude volontaire. Quoi de plus efficace en effet qu'une prise d'otage de notre sensibilité par la responsabilité personnelle ? Ici je risque de caricaturer le propos en le résumant, et me permets d'ajouter un parallèle synthétique avec une autre lecture passionnante, cf Losurdo ; mais le livre « Happycratie » est argumenté, détaillé, soucieux de la nuance et se suffit à lui-meme...Bref du bon travail. P233 « que le portrait robot de la personne heureuse dessiné par eux (les tenants de la psycho positive et les scientifiques du bonheur ) corresponde point par point au portrait idéal du citoyen néolibéral n' a échappé à personne (….) ; c'est dans le champ de la science du bonheur que les influences idéologiques et économiques (dont les alliances institutionnelles et les liens avec la politique et le marché crèvent les yeux) peuvent s'observer dans toute leur puissance. » Une démonstration accessible, réflexion préalable incontournable à toute invention possible d'une société libre....d'etre heureuse. (ou pas.. )- et de (pourquoi pas?) se donner les moyens d'un authentique bonheur. .. ?
Si le bonheur admet une formule qui le définit et permet de l'obtenir pour peu qu'on l'applique avec application, s'il est désormais le soubassement essentiel de la pyramide de Maslovv (inversée au passage..), prescrit tel un thérapeutique universel, voire obligatoire si l'on veut « réussir sa vie », rentable, capitalisable, optimisable, discipline qui s'enseigne et domaine d'expertise......est ce encore du « bonheur » ? N'est il pas le cheval de Troie d'un dispositif hautement contraignant visant à mettre au pas les subjectivités ? Tout comme le libéralisme est oublieux de son péché originel, l'esclavage (cf « contre-histoire du libéralisme »Losurdo, La Découverte), le néolibéralisme nierait son pivot essentiel : la servitude volontaire. Quoi de plus efficace en effet qu'une prise d'otage de notre sensibilité par la responsabilité personnelle ? Ici je risque de caricaturer le propos en le résumant, et me permets d'ajouter un parallèle synthétique avec une autre lecture passionnante, cf Losurdo ; mais le livre « Happycratie » est argumenté, détaillé, soucieux de la nuance et se suffit à lui-meme...Bref du bon travail. P233 « que le portrait robot de la personne heureuse dessiné par eux (les tenants de la psycho positive et les scientifiques du bonheur ) corresponde point par point au portrait idéal du citoyen néolibéral n' a échappé à personne (….) ; c'est dans le champ de la science du bonheur que les influences idéologiques et économiques (dont les alliances institutionnelles et les liens avec la politique et le marché crèvent les yeux) peuvent s'observer dans toute leur puissance. » Une démonstration accessible, réflexion préalable incontournable à toute invention possible d'une société libre....d'etre heureuse. (ou pas.. )- et de (pourquoi pas?) se donner les moyens d'un authentique bonheur. .. ?
Mathilde Le GuayDecitre Part-Dieu
4/5
quand le bonheur se fait bon leurre ...
Si le bonheur admet une formule qui le définit et permet de l'obtenir pour peu qu'on l'applique avec application, s'il est désormais le soubassement essentiel de la pyramide de Maslovv (inversée au passage..), prescrit tel un thérapeutique universel, voire OBLIGATOIRE si l'on veut « réussir sa vie », rentable, capitalisable, optimisable, discipline qui s'enseigne et domaine d'expertise......est ce encore du « bonheur » ? N'est il pas le cheval de Troie d'un dispositif hautement contraignant visant à mettre au pas les subjectivités ? Tout comme le libéralisme est oublieux de son péché originel, l'esclavage (cf « contre-histoire du libéralisme »Losurdo, La Découverte), le néolibéralisme nierait son pivot essentiel : la servitude volontaire. Quoi de plus efficace en effet qu'une prise d'otage de notre sensibilité par la responsabilité personnelle ? Ici je risque de caricaturer le propos en le résumant, et me permets d'ajouter un parallèle synthétique avec une autre lecture passionnante, cf Losurdo ; mais le livre « Happycratie » est argumenté, détaillé, soucieux de la nuance et se suffit à lui-meme...Bref du bon travail. P233 « que le portrait robot de la personne heureuse dessiné par eux (les tenants de la psycho positive et les scientifiques du bonheur ) corresponde point par point au portrait idéal du citoyen néolibéral n' a échappé à personne (….) ; c'est dans le champ de la science du bonheur que les influences idéologiques et économiques (dont les alliances institutionnelles et les liens avec la politique et le marché crèvent les yeux) peuvent s'observer dans toute leur puissance. » Une démonstration accessible, réflexion préalable incontournable à toute invention possible d'une société libre....d'etre heureuse. (ou pas.. )- et de (pourquoi pas?) se donner les moyens d'un authentique bonheur. .. ?
Si le bonheur admet une formule qui le définit et permet de l'obtenir pour peu qu'on l'applique avec application, s'il est désormais le soubassement essentiel de la pyramide de Maslovv (inversée au passage..), prescrit tel un thérapeutique universel, voire OBLIGATOIRE si l'on veut « réussir sa vie », rentable, capitalisable, optimisable, discipline qui s'enseigne et domaine d'expertise......est ce encore du « bonheur » ? N'est il pas le cheval de Troie d'un dispositif hautement contraignant visant à mettre au pas les subjectivités ? Tout comme le libéralisme est oublieux de son péché originel, l'esclavage (cf « contre-histoire du libéralisme »Losurdo, La Découverte), le néolibéralisme nierait son pivot essentiel : la servitude volontaire. Quoi de plus efficace en effet qu'une prise d'otage de notre sensibilité par la responsabilité personnelle ? Ici je risque de caricaturer le propos en le résumant, et me permets d'ajouter un parallèle synthétique avec une autre lecture passionnante, cf Losurdo ; mais le livre « Happycratie » est argumenté, détaillé, soucieux de la nuance et se suffit à lui-meme...Bref du bon travail. P233 « que le portrait robot de la personne heureuse dessiné par eux (les tenants de la psycho positive et les scientifiques du bonheur ) corresponde point par point au portrait idéal du citoyen néolibéral n' a échappé à personne (….) ; c'est dans le champ de la science du bonheur que les influences idéologiques et économiques (dont les alliances institutionnelles et les liens avec la politique et le marché crèvent les yeux) peuvent s'observer dans toute leur puissance. » Une démonstration accessible, réflexion préalable incontournable à toute invention possible d'une société libre....d'etre heureuse. (ou pas.. )- et de (pourquoi pas?) se donner les moyens d'un authentique bonheur. .. ?
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