Fantasme de la communauté absolue.. Lien et déliaison

Par : Frédéric Neyrat

Formats :

  • Paiement en ligne :
    • Livraison à domicile ou en point Mondial Relay entre le 8 juillet et le 11 juillet
      Cet article sera commandé chez un fournisseur et vous sera envoyé 3 à 6 jours après la date de votre commande.
    • Retrait Click and Collect en magasin gratuit
  • Réservation en ligne avec paiement en magasin :
    • Indisponible pour réserver et payer en magasin
  • Nombre de pages430
  • PrésentationBroché
  • Poids0.57 kg
  • Dimensions13,5 cm × 21,5 cm × 3,3 cm
  • ISBN2-7475-2195-8
  • EAN9782747521956
  • Date de parution19/04/2002
  • CollectionOuverture philosophique
  • ÉditeurL'Harmattan

Résumé

Un fantasme hante la philosophie occidentale, celui d'une communauté absolue dont la politique aurait pour charge d'assurer l'unification totale. Le lien communautaire ainsi constitué aurait pour caractéristique la suppression de toute séparation comme de toute médiation internes. L'on voit le destin paradoxal d'un tel vœu : un lien sans séparation est un lien fusionnel, c'est-à-dire une absence de- lien. Autant dire, second paradoxe, que la politique, en tant qu'instance de médiation souveraine, serait appelée à disparaître dans un lien qu'elle aurait pourtant constitué. En ces temps où la politique semble se dissoudre au sein d'un capitalisme hyperspectaculaire, il nous semble nécessaire de repenser les fondements de l'être-ensemble afin de traverser ce fantasme. Notre hypothèse est la suivante : l'être-ensemble est ce qui résiste à tout lien fusionnel. Autrement dit, le lien communautaire est un lien fissionnel, capable d'intégrer la faille de l'être, la part de l'Autre au cœur de l'Un. Tel est donc l'enjeu : penser la politique non comme mode de production de l'Un communautaire, mais comme interruption, de son fantasme ; non comme assurance d'un lien où se reconnaîtraient de purs semblables, mais comme pratique vivifiante de la déliaison.
Un fantasme hante la philosophie occidentale, celui d'une communauté absolue dont la politique aurait pour charge d'assurer l'unification totale. Le lien communautaire ainsi constitué aurait pour caractéristique la suppression de toute séparation comme de toute médiation internes. L'on voit le destin paradoxal d'un tel vœu : un lien sans séparation est un lien fusionnel, c'est-à-dire une absence de- lien. Autant dire, second paradoxe, que la politique, en tant qu'instance de médiation souveraine, serait appelée à disparaître dans un lien qu'elle aurait pourtant constitué. En ces temps où la politique semble se dissoudre au sein d'un capitalisme hyperspectaculaire, il nous semble nécessaire de repenser les fondements de l'être-ensemble afin de traverser ce fantasme. Notre hypothèse est la suivante : l'être-ensemble est ce qui résiste à tout lien fusionnel. Autrement dit, le lien communautaire est un lien fissionnel, capable d'intégrer la faille de l'être, la part de l'Autre au cœur de l'Un. Tel est donc l'enjeu : penser la politique non comme mode de production de l'Un communautaire, mais comme interruption, de son fantasme ; non comme assurance d'un lien où se reconnaîtraient de purs semblables, mais comme pratique vivifiante de la déliaison.
Cosmos expérimental
Frédéric Neyrat
E-book
3,49 €