Et quelquefois j'ai comme une grande idée

Par : Ken Kesey

Formats :

Disponible d'occasion :

Actuellement indisponible
Cet article est actuellement indisponible, il ne peut pas être commandé sur notre site pour le moment. Nous vous invitons à vous inscrire à l'alerte disponibilité, vous recevrez un e-mail dès que cet ouvrage sera à nouveau disponible.
  • Nombre de pages795
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids1.096 kg
  • Dimensions16,0 cm × 23,5 cm × 4,0 cm
  • ISBN979-10-90724-06-8
  • EAN9791090724068
  • Date de parution04/10/2013
  • ÉditeurMonsieur Toussaint Louverture
  • TraducteurAntoine Cazé

Résumé

Alors que la grève installée à Wakonda étrangle cette petite ville forestière de l’Oregon, un clan de bûcherons, les Stampers, bravent l’autorité du syndicat, la vindicte populaire et la violence d’une nature à la beauté sans limite. Mené par Henry, le patriarche incontrôlable, et son fils, l’indestructible Hank, les Stampers serrent les rangs… Mais c’est sans compter sur le retour, après des années d’absence, de Lee, le cadet introverti et rêveur, dont le seul dessein est d’assouvir une vengeance.
Au-delà des rivalités et des amitiés, de la haine et de l’amour, Ken Kesey, auteur légendaire de Vol…, réussit à bâtir un roman époustouflant qui nous entraîne aux fondements des relations humaines. C’est Faulkner. C’est Dos Passos. C’est Truman Capote et Tom Wolfe. C’est un chef-d’oeuvre.
Alors que la grève installée à Wakonda étrangle cette petite ville forestière de l’Oregon, un clan de bûcherons, les Stampers, bravent l’autorité du syndicat, la vindicte populaire et la violence d’une nature à la beauté sans limite. Mené par Henry, le patriarche incontrôlable, et son fils, l’indestructible Hank, les Stampers serrent les rangs… Mais c’est sans compter sur le retour, après des années d’absence, de Lee, le cadet introverti et rêveur, dont le seul dessein est d’assouvir une vengeance.
Au-delà des rivalités et des amitiés, de la haine et de l’amour, Ken Kesey, auteur légendaire de Vol…, réussit à bâtir un roman époustouflant qui nous entraîne aux fondements des relations humaines. C’est Faulkner. C’est Dos Passos. C’est Truman Capote et Tom Wolfe. C’est un chef-d’oeuvre.

Avis des lecteurs
Commentaires laissés par nos lecteurs

5/5
sur 6 notes dont 3 avis lecteurs
Du Thoreau sous met'
Et quelquefois, il y a des romans qui s'imposent : dense et monolithique, comme une pierre dans un gué. Ce deuxième livre de Ken Kesey, roman « fleuve », familial et social » est un hommage brut à la nature et aux relations humaines, luxuriantes et implacables. Une œuvre unique et primordiale.
Et quelquefois, il y a des romans qui s'imposent : dense et monolithique, comme une pierre dans un gué. Ce deuxième livre de Ken Kesey, roman « fleuve », familial et social » est un hommage brut à la nature et aux relations humaines, luxuriantes et implacables. Une œuvre unique et primordiale.
  • famille
  • frere
  • bûcherons
  • Oregon (USA)
Du sublime de la littérature américaine des années 60
Et quelquefois on est amené à lire un livre touffu, tout fou, foisonnant, frétillant, fourmillant… et formidable. L’histoire est à l’image du livre, à la fois simple et complexe. On se situe après la guerre de Corée, dans la deuxième moitié des années 50, en plein Oregon, en plein cœur d’un village de bûcherons dont la vie est rythmée par une grève. Cette grève mine tous les habitants sauf une famille qui résiste et travaille encore grâce à un contrat secret signé avec la Waconda Pacific. Il s’agit de la famille Stamper qui manque tout de même de bras et va faire appel au demi-frère de Hank qui commence à prendre le pas sur son père Henry à la tête de la famille. Là où tout se complique, c’est que le demi-frère, Leland, a quitté sa famille douze ans auparavant, avec sa mère (la belle-mère de Hank, vous suivez ?), pour faire des études sur la côte Est… et qu’il voue une haine sans bornes à son demi-frère parce qu’il a couché avec sa belle-mère (la mère de Leland, vous suivez toujours ?) et que celle-ci a fini par se tuer en se défénestrant. Ce livre est donc l’histoire du retour de l’enfant prodigue à la maison et de sa vengeance. Mais c’est aussi bien plus que cela, bien évidemment. C’est l’occasion pour Ken Kesey (accessoirement l’auteur du célébrissime roman « Vol au-dessus d’un nid de coucou ») d’écrire de somptueuses pages sur la nature sauvage, sur les relations familiales qu’elles soient filiales ou fraternelles, sur la religion, sur les préjugés ou sur les superstitions… Mais tout ceci ne se livre pas tout seul et c’est avec les tripes que le lecteur doit se laisser couler dans le moule proposé par Kesey. Et quel moule ! La structure du roman est faite de récits, pensées qui s’entremêlent, d’un paragraphe à l’autre voire à l’intérieur d’un même paragraphe. Il peut tout aussi bien s’agir d’un récit à la première personne qui se mélange aux pensées du même personnage ou à celles d’un autre personnage ou à un autre récit à la première personne. Ces savants mélanges viennent au choix perturber la trame principale, l’enrichir, lui donner une autre perspective ou la mettre en perspective par rapport à des éléments tirés du passé des protagonistes. On peut donc ainsi passer subitement du « je » au « il » et inversement, ces deux pronoms personnels pouvant concerner tout à la fois la même personne ou deux personnages différents. C’est ce qui donne cette impression de foisonnement et de complexité mais qui procure parallèlement à ce livre toute sa richesse et son ingéniosité. Cette profusion de « sources » n’empêche absolument pas Ken Kesey de réserver des plages de plusieurs pages, par ci par là, à un personnage, souvent secondaire par rapport à la trame principale mais qui, puisqu’il n’en est tout bonnement pas étranger, permet finalement d’étoffer notre connaissance et notre compréhension des caractères de chaque protagoniste : Lee, Viv, Hank ou Joe Ben bien entendu mais aussi et surtout des passages consacrés au barman, au blanchisseur/propriétaire de cinéma, au syndicaliste,… Chaque personnage a ainsi droit à son « moment de gloire littéraire ». Les personnages se définissent en premier lieu par le fait qu’ils sont « fils de… » ou « fille de… », portant en eux l’histoire de leur famille, renouvelant de génération en génération les tares ou les erreurs de leurs glorieux aîné(e)s. Ce livre est aussi celui du combat de l’inné et de l’acquis, de l’atavisme. Une phrase résume assez bien à elle seule à la fois la structure du livre et son objectif : « Une relation fondée sur la plaisanterie est une invite à d’autres plaisanteries. Des plaisanteries sur tout et sur n’importe quoi […] et les plaisanteries sur tout et n’importe quoi ne peuvent manquer par moment de flirter d’un peu trop près avec la vérité ». Les plaisanteries y sont les reflets des digressions et pensées entremêlées du récit qui nous amènent petit à petit à comprendre le tableau peint par Ken Kesey, un de ces tableaux qu’on ne peut comprendre sans en avoir intégré chaque touche de peinture et sans avoir pris suffisamment de recul pour voir comment chaque touche s’imbrique avec celle d’à côté pour livrer une image finale cohérente.
Et quelquefois on est amené à lire un livre touffu, tout fou, foisonnant, frétillant, fourmillant… et formidable. L’histoire est à l’image du livre, à la fois simple et complexe. On se situe après la guerre de Corée, dans la deuxième moitié des années 50, en plein Oregon, en plein cœur d’un village de bûcherons dont la vie est rythmée par une grève. Cette grève mine tous les habitants sauf une famille qui résiste et travaille encore grâce à un contrat secret signé avec la Waconda Pacific. Il s’agit de la famille Stamper qui manque tout de même de bras et va faire appel au demi-frère de Hank qui commence à prendre le pas sur son père Henry à la tête de la famille. Là où tout se complique, c’est que le demi-frère, Leland, a quitté sa famille douze ans auparavant, avec sa mère (la belle-mère de Hank, vous suivez ?), pour faire des études sur la côte Est… et qu’il voue une haine sans bornes à son demi-frère parce qu’il a couché avec sa belle-mère (la mère de Leland, vous suivez toujours ?) et que celle-ci a fini par se tuer en se défénestrant. Ce livre est donc l’histoire du retour de l’enfant prodigue à la maison et de sa vengeance. Mais c’est aussi bien plus que cela, bien évidemment. C’est l’occasion pour Ken Kesey (accessoirement l’auteur du célébrissime roman « Vol au-dessus d’un nid de coucou ») d’écrire de somptueuses pages sur la nature sauvage, sur les relations familiales qu’elles soient filiales ou fraternelles, sur la religion, sur les préjugés ou sur les superstitions… Mais tout ceci ne se livre pas tout seul et c’est avec les tripes que le lecteur doit se laisser couler dans le moule proposé par Kesey. Et quel moule ! La structure du roman est faite de récits, pensées qui s’entremêlent, d’un paragraphe à l’autre voire à l’intérieur d’un même paragraphe. Il peut tout aussi bien s’agir d’un récit à la première personne qui se mélange aux pensées du même personnage ou à celles d’un autre personnage ou à un autre récit à la première personne. Ces savants mélanges viennent au choix perturber la trame principale, l’enrichir, lui donner une autre perspective ou la mettre en perspective par rapport à des éléments tirés du passé des protagonistes. On peut donc ainsi passer subitement du « je » au « il » et inversement, ces deux pronoms personnels pouvant concerner tout à la fois la même personne ou deux personnages différents. C’est ce qui donne cette impression de foisonnement et de complexité mais qui procure parallèlement à ce livre toute sa richesse et son ingéniosité. Cette profusion de « sources » n’empêche absolument pas Ken Kesey de réserver des plages de plusieurs pages, par ci par là, à un personnage, souvent secondaire par rapport à la trame principale mais qui, puisqu’il n’en est tout bonnement pas étranger, permet finalement d’étoffer notre connaissance et notre compréhension des caractères de chaque protagoniste : Lee, Viv, Hank ou Joe Ben bien entendu mais aussi et surtout des passages consacrés au barman, au blanchisseur/propriétaire de cinéma, au syndicaliste,… Chaque personnage a ainsi droit à son « moment de gloire littéraire ». Les personnages se définissent en premier lieu par le fait qu’ils sont « fils de… » ou « fille de… », portant en eux l’histoire de leur famille, renouvelant de génération en génération les tares ou les erreurs de leurs glorieux aîné(e)s. Ce livre est aussi celui du combat de l’inné et de l’acquis, de l’atavisme. Une phrase résume assez bien à elle seule à la fois la structure du livre et son objectif : « Une relation fondée sur la plaisanterie est une invite à d’autres plaisanteries. Des plaisanteries sur tout et sur n’importe quoi […] et les plaisanteries sur tout et n’importe quoi ne peuvent manquer par moment de flirter d’un peu trop près avec la vérité ». Les plaisanteries y sont les reflets des digressions et pensées entremêlées du récit qui nous amènent petit à petit à comprendre le tableau peint par Ken Kesey, un de ces tableaux qu’on ne peut comprendre sans en avoir intégré chaque touche de peinture et sans avoir pris suffisamment de recul pour voir comment chaque touche s’imbrique avec celle d’à côté pour livrer une image finale cohérente.
  • Passionnant
  • XXe siècle
  • USA
  • Oregon
  • Vibrant
  • Wakonda Auga
  • Hank Stamper
  • Leland Stamper
  • Drager
  • Viv Stamper
  • Henry Stampere
  • Joe Ben
" Le clan des irréductibles"
J’entame donc ce pavé de 800 pages et ma peur initiale se renforce devant la complexité de la narration. " Cette foutue technique narrative moderne" alterne les points de vue, fait des parallèles avec des situations anciennes si bien que l’on peut se retrouver avec quatre plans narratifs sur un même récit ( heureusement différenciés par une graphie différente). Mais devant les descriptions des lieux, les analyses de personnage, le style merveilleusement maîtrisé, je me suis accrochée. Agrippée à ma grume dévalant la Wakonda Auga, j’ai ralenti ma lecture en fin de récit de peur d’avoir à quitter la famille Stamper. A la fin du XIX e, une famille de l’est des Etats-Unis ( Kansas) migre vers le grand Ouest. L’ancêtre Jonas Stamper s’installe en Oregon avec sa femme et ses trois fils. Dure région et situation difficile qui fera fuir Jonas, laissant sur place sa femme et ses trois fils ( Henry, Ben et Aaron). Alors que tous les habitants leur conseillent de retourner chez eux, le clan s’installe avec pour devise "LÂCHE RIEN DE RIEN" A la mort de la mère, les fils ont constituer une vraie entreprise familiale menée par Henry. Ils habitent une des rares maisons ayant résisté aux assauts de la Wakonda Auga, isolée de l’autre côté du fleuve. La famille Stamper va pourtant se mettre toute la ville sur le dos lorsque Hank Stamper, le fils aîné d’Henry décide de passer un contrat avec la Wakonda Pacific, brisant ainsi la grève des bûcherons. Pour honorer ce contrat, Joe Ben, le cousin de Hank décide de faire revenir de l’Est Lee, le demi-frère de Hank, car seul un Stamper peut leur prêter main forte. Si Lee accepte cette proposition, ce n’est que pour se venger de ce demi-frère qui lui a volé sa mère Myra. Entre Lee, presque diplômé d’université et Hank, le bûcheron invincible, " l’un des dix durs à cuire les plus coriaces à l’Ouest des rocheuses", ce sera le combat de " l’esprit et du muscle". Au fil des pages, l’auteur nous fait entrer dans l’intimité de chaque personnage, ceux de la nombreuse famille Stamper mais aussi les habitants de cette ville désœuvrée suite à la grève. Grâce à la magie du style, lire ce livre, " c’est un peu habiter la maison" des Stamper, s’installer au Snag, le bar de Wakonda, chasser l’ours et le renard, tronçonner les arbres et balancer les grumes dans la rivière, entendre les vols d’oies sauvages. Chaque plan, chaque personnage sont analysés à la loupe pour faire surgir chez le lecteur les images comme au cinéma. Si vous osez affronter cet énorme roman, vous ne le regretterez pas.
J’entame donc ce pavé de 800 pages et ma peur initiale se renforce devant la complexité de la narration. " Cette foutue technique narrative moderne" alterne les points de vue, fait des parallèles avec des situations anciennes si bien que l’on peut se retrouver avec quatre plans narratifs sur un même récit ( heureusement différenciés par une graphie différente). Mais devant les descriptions des lieux, les analyses de personnage, le style merveilleusement maîtrisé, je me suis accrochée. Agrippée à ma grume dévalant la Wakonda Auga, j’ai ralenti ma lecture en fin de récit de peur d’avoir à quitter la famille Stamper. A la fin du XIX e, une famille de l’est des Etats-Unis ( Kansas) migre vers le grand Ouest. L’ancêtre Jonas Stamper s’installe en Oregon avec sa femme et ses trois fils. Dure région et situation difficile qui fera fuir Jonas, laissant sur place sa femme et ses trois fils ( Henry, Ben et Aaron). Alors que tous les habitants leur conseillent de retourner chez eux, le clan s’installe avec pour devise "LÂCHE RIEN DE RIEN" A la mort de la mère, les fils ont constituer une vraie entreprise familiale menée par Henry. Ils habitent une des rares maisons ayant résisté aux assauts de la Wakonda Auga, isolée de l’autre côté du fleuve. La famille Stamper va pourtant se mettre toute la ville sur le dos lorsque Hank Stamper, le fils aîné d’Henry décide de passer un contrat avec la Wakonda Pacific, brisant ainsi la grève des bûcherons. Pour honorer ce contrat, Joe Ben, le cousin de Hank décide de faire revenir de l’Est Lee, le demi-frère de Hank, car seul un Stamper peut leur prêter main forte. Si Lee accepte cette proposition, ce n’est que pour se venger de ce demi-frère qui lui a volé sa mère Myra. Entre Lee, presque diplômé d’université et Hank, le bûcheron invincible, " l’un des dix durs à cuire les plus coriaces à l’Ouest des rocheuses", ce sera le combat de " l’esprit et du muscle". Au fil des pages, l’auteur nous fait entrer dans l’intimité de chaque personnage, ceux de la nombreuse famille Stamper mais aussi les habitants de cette ville désœuvrée suite à la grève. Grâce à la magie du style, lire ce livre, " c’est un peu habiter la maison" des Stamper, s’installer au Snag, le bar de Wakonda, chasser l’ours et le renard, tronçonner les arbres et balancer les grumes dans la rivière, entendre les vols d’oies sauvages. Chaque plan, chaque personnage sont analysés à la loupe pour faire surgir chez le lecteur les images comme au cinéma. Si vous osez affronter cet énorme roman, vous ne le regretterez pas.
  • Passionnant
  • XXe siècle
  • Oregon
  • Vibrant