Erudition et commerce épistolaire. Jean Mabillon et la tradition monastique

Par : Daniel-Odon Hurel

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  • Nombre de pages688
  • PrésentationBroché
  • Poids1.085 kg
  • Dimensions16,0 cm × 24,0 cm × 4,0 cm
  • ISBN2-7116-1609-6
  • EAN9782711616091
  • Date de parution01/05/2003
  • CollectionTextes et traditions
  • ÉditeurVrin

Résumé

Dom Jean Mabillon, mort en 1707, n'est pas un inconnu et certains de ses ouvrages (le De Re Diplomatica de 1681 et le Traité des Etudes Monastiques de 1691 par exemple) sont devenus des emblèmes de histoire de l'érudition française. Plus encore, ce bénédictin de la Congrégation de Saint-Maux a été promu par les siens dès la fin du XVIIe siècle et le début du XVIIIe siècle comme l'idéal et le modèle d'un monachisme réformé. Si les mauristes eux-mêmes ont contribué à l'ériger en statue, l'historiographie du XIXe siècle et la restauration bénédictine en ont fait une sorte de mythe. Mais Mabillon dépasse la seule sphère de l'histoire monastique. Son oeuvre et ses méthodes de travail renvoient à la fois à la République des Lettres et à la vie bénédictine. Son utilisation de la correspondance (près de 3200 lettres envoyées ou reçues inventoriées à ce jour) est le meilleur témoignage de cette double appartenance et de la sociabilité qui en découle. La naissance et le développement du " modèle mauriste " en Europe grâce à des réseaux intellectuels dont les composantes réunissent souvent la République des Lettres et les institutions monastiques européennes, mais aussi l'impact des travaux mauristes sur l'historiographie du XIXe siècle sont quelques-unes des questions abordées dans une première partie de l'ouvrage. Parallèlement, la correspondance de Mabillon renvoie à la fois à mie tradition monastique et patristique, normative et spirituelle (Cassien, Règle bénédictine, textes normatifs médiévaux et modernes). L'ouvrage propose donc une démarche comparative (milieu bénédictin, mais aussi franciscain et jésuite) menée jusqu'à l'époque contemporaine (Thérèse de Lisieux). Ce type d'analyses justifie la variété des périodes, des corpus et des angles de vues choisis par les auteurs, oscillant entre les discours institutionnels et les pratiques épistolaires, entre les attitudes collectives et l'affirmation de l'individu moine ou moniale. Ainsi érudition mauriste et démythification d'une part, tradition épistolaire en milieu monastique d'autre part, sont les deux axes que cet ouvrage, réalisé en marge de l'élaboration de l'inventaire de la correspondance de Dom, Jean Mabillon, se propose d'explorer et auquel ont contribué vingt-cinq chercheurs européens et américains, à la fois historiens de l'érudition, de la culture de l'époque moderne, du monachisme et des ordres religieux.
Dom Jean Mabillon, mort en 1707, n'est pas un inconnu et certains de ses ouvrages (le De Re Diplomatica de 1681 et le Traité des Etudes Monastiques de 1691 par exemple) sont devenus des emblèmes de histoire de l'érudition française. Plus encore, ce bénédictin de la Congrégation de Saint-Maux a été promu par les siens dès la fin du XVIIe siècle et le début du XVIIIe siècle comme l'idéal et le modèle d'un monachisme réformé. Si les mauristes eux-mêmes ont contribué à l'ériger en statue, l'historiographie du XIXe siècle et la restauration bénédictine en ont fait une sorte de mythe. Mais Mabillon dépasse la seule sphère de l'histoire monastique. Son oeuvre et ses méthodes de travail renvoient à la fois à la République des Lettres et à la vie bénédictine. Son utilisation de la correspondance (près de 3200 lettres envoyées ou reçues inventoriées à ce jour) est le meilleur témoignage de cette double appartenance et de la sociabilité qui en découle. La naissance et le développement du " modèle mauriste " en Europe grâce à des réseaux intellectuels dont les composantes réunissent souvent la République des Lettres et les institutions monastiques européennes, mais aussi l'impact des travaux mauristes sur l'historiographie du XIXe siècle sont quelques-unes des questions abordées dans une première partie de l'ouvrage. Parallèlement, la correspondance de Mabillon renvoie à la fois à mie tradition monastique et patristique, normative et spirituelle (Cassien, Règle bénédictine, textes normatifs médiévaux et modernes). L'ouvrage propose donc une démarche comparative (milieu bénédictin, mais aussi franciscain et jésuite) menée jusqu'à l'époque contemporaine (Thérèse de Lisieux). Ce type d'analyses justifie la variété des périodes, des corpus et des angles de vues choisis par les auteurs, oscillant entre les discours institutionnels et les pratiques épistolaires, entre les attitudes collectives et l'affirmation de l'individu moine ou moniale. Ainsi érudition mauriste et démythification d'une part, tradition épistolaire en milieu monastique d'autre part, sont les deux axes que cet ouvrage, réalisé en marge de l'élaboration de l'inventaire de la correspondance de Dom, Jean Mabillon, se propose d'explorer et auquel ont contribué vingt-cinq chercheurs européens et américains, à la fois historiens de l'érudition, de la culture de l'époque moderne, du monachisme et des ordres religieux.