Deauville

Par : Pierre de Régnier
  • Paiement en ligne :
    • Livraison à domicile ou en point Mondial Relay entre le 5 août et le 12 août
      Cet article sera commandé chez un fournisseur et sera expédié 6 à 12 jours après la date de votre commande.
    • Retrait Click and Collect en magasin gratuit
  • Réservation en ligne avec paiement en magasin :
    • Indisponible pour réserver et payer en magasin
  • Nombre de pages85
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.105 kg
  • Dimensions12,0 cm × 20,5 cm × 0,5 cm
  • ISBN979-10-94295-05-2
  • EAN9791094295052
  • Date de parution01/05/2016
  • CollectionL'esprit des lieux
  • ÉditeurLa Thébaïde

Résumé

"Car Deauville a ses rites, plus que toute autre plage : elle est asservie par le calendrier des courses, par la mode et par les "baigneurs", pour employer un terme désuet qui est, en plus, un non-sens. Deauville a beau ouvrir à Pâques et à la Pentecôte, durer jusqu'à fin septembre et même, parfois, jusqu'en octobre, la foule suit les fleurs, si j'ose dire, en arrivant la veille du quatorze juillet en petit nombre, s'augmentant rapidement jusqu'au premier août pour atteindre son maximum le quinze, et partant d'un seul coup le lendemain du Grand Prix, comme si un Vésuve imaginaire devait anéantir sur l'heure cette Pompéi moderne.
[...] Moi, quand je vais à Deauville — et j'y vais tous les ans depuis que Deauville existe (j'entends : depuis 1912) —je prends le train ; j'aime mieux ça. D'ailleurs je n'ai pas de voiture. Donc, chère lectrice, supposons que nous partions pour Deauville ensemble : vous êtes charmante, bien entendu, mince, grande, et vous seriez brune si vous aviez encore les cheveux longs. Je vous ai rencontrée hier soir, c'est-à-dire ce matin, à trois heures ou quatre heures, chez Florence ou à Casanova ; vous êtes probablement américaine, peut-être française, qui sait ? Votre premier mari, le vieux, est mort : votre second mari, vous l'avez ruiné, puis vous avez divorcé ; votre troisième mari est en Italie avec votre meilleure amie ; le monsieur d'avant-hier, vous l'avez oublié ; le gigolo d'hier dort encore ; nous sommes le vingt-neuf juillet, je suis riche pour au moins deux jours ; prenons un train bleu qui nous fera voir la vie en rose..."
"Car Deauville a ses rites, plus que toute autre plage : elle est asservie par le calendrier des courses, par la mode et par les "baigneurs", pour employer un terme désuet qui est, en plus, un non-sens. Deauville a beau ouvrir à Pâques et à la Pentecôte, durer jusqu'à fin septembre et même, parfois, jusqu'en octobre, la foule suit les fleurs, si j'ose dire, en arrivant la veille du quatorze juillet en petit nombre, s'augmentant rapidement jusqu'au premier août pour atteindre son maximum le quinze, et partant d'un seul coup le lendemain du Grand Prix, comme si un Vésuve imaginaire devait anéantir sur l'heure cette Pompéi moderne.
[...] Moi, quand je vais à Deauville — et j'y vais tous les ans depuis que Deauville existe (j'entends : depuis 1912) —je prends le train ; j'aime mieux ça. D'ailleurs je n'ai pas de voiture. Donc, chère lectrice, supposons que nous partions pour Deauville ensemble : vous êtes charmante, bien entendu, mince, grande, et vous seriez brune si vous aviez encore les cheveux longs. Je vous ai rencontrée hier soir, c'est-à-dire ce matin, à trois heures ou quatre heures, chez Florence ou à Casanova ; vous êtes probablement américaine, peut-être française, qui sait ? Votre premier mari, le vieux, est mort : votre second mari, vous l'avez ruiné, puis vous avez divorcé ; votre troisième mari est en Italie avec votre meilleure amie ; le monsieur d'avant-hier, vous l'avez oublié ; le gigolo d'hier dort encore ; nous sommes le vingt-neuf juillet, je suis riche pour au moins deux jours ; prenons un train bleu qui nous fera voir la vie en rose..."
La Parisienne de Paris
Antoine Laurain, Gérard Bauer, Pierre de Régnier, Henri Becque, René Gruau
Grand Format
24,00 €
La vie de Patachon
Pierre de Régnier
Grand Format
15,00 €