Congés mortels. L'enquête oubliée de Boris Le Guenn

Tout commence en 1936 dans la Nièvre avec le "Bredin", personnage sauvage, vivant seul dans sa ferme, un peu obsédé par les femmes. Ce sont d'abord ses parents qui ont péri dans l'incendie de la grange, puis un couple de campeurs brûlé dans leur tente, et la femme du voisin qui disparaît. Même les gendarmes soupçonnent le Bredin mais ils n'ont aucune preuve, aucun indice, aucun témoin. Avec la mobilisation en 39 le Bredin est envoyé au front où il continu ses massacres. Evadé il trouve refuge dans une ferme dans les Vosges. Ayant usurpé l'identité d'un soldat, il est traité en héros à la fin de la guerre, épouse sa logeuse et lui fait un joli garçon. 70 ans après les premiers meurtres, les gendarmes de la Nièvre découvrent un couple de campeurs décapité, puis c'est un autre couple qui meurt dans l'incendie de son mobil-home, et enfin une femme disparait. Le commandant Le Guenn découvre la similitude de ces différentes affaires, mais le Bredin a disparu depuis longtemps. Serait-il revenu ? Serait-il imité ? Par qui ? Pourquoi ? Des chapitres qui alternent entre 1936 et 2006 et qui nous font avancer dans ce polar. Un très bon rythme, des personnages bien travaillés psychologiquement. Une enquête qui avance doucement avec une question qui reste jusqu'aux derniers chapitres : qui ? Le commandant Le Guenn serait un personnage récurrent de cet auteur, j'ai bien envie de rechercher d'autres titres de Didier Fossey et notamment "Traque sur le web" pour comprendre pourquoi les relations entre le gendarme et le procureur sont si compliquées.