Ai-je crié au loup (au génie) en même temps que la meute il y a quelques années ? Ai-je placé trop d’attentes dans ce seul nouvel opus ? Autant vous l’avouer tout de suite, cet « Amarillo » est, pour moi, une cruelle déception.
Scénaristiquement parlant, on s’ennuie. Il ne se passe rien. En tout cas, aucun protagoniste ne semble en mesure de décider ou de maîtriser quoi que ce soit comme si une forme particulièrement cruelle d’atavisme ou de fatalité présidait à l’ensemble des destinées des personnages. En dehors de Chad, à la fin, à l’occasion d’une case, d’une phrase, d’un gimmick qui revient comme le leitmotiv d’une petite pièce de musique par ailleurs fort insipide. Cette apathie finit par gagner le lecteur…
Les personnages d’écrivains/petites frappes laissent songeur, autant que les Hells Angels au cœur pur et à l’esprit chevaleresque… Blacksad ne gère rien et passe son temps à suivre et pourchasser. Il est aussi pourchassé par deux truffes du FBI qui n’apportent rien à l’histoire : la fausse piste sur laquelle ils s’engagent ne sert qu’à les ridiculiser d’avantage, ils ne font qu’apporter une touche humoristique même pas drôle à une histoire qui aurait pu et dû cruellement s’en passer. La scène où ils arrêtent Blacksad est d’une invraisemblable cocasserie.
Cette série qui racontait quelque chose, certes de sombre, de noir, qui s’encrait dans une certaine idée du hardboiled, qui dépeignait une société basée sur l’argent et la reconnaissance dans laquelle Blacksad était un anti-héros parfait est devenue une série qui tend à faire rire. Je ne suis même pas sûr que c’était le but recherché.
Stylistiquement parlant, on ne sait pas sur quel pied danser ! Le trait est toujours aussi parfait quand il convient d’insuffler une part d’humanité aux personnages, de choisir le bon animal pour représenter le bon caractère, je n’en disconviens pas, au contraire. Les auteurs semblent également apprécier les voitures pour lesquelles on peut considérer qu’il y a un vrai travail d’illustrations.
Mais que dire alors des décors, des ambiances, des lieux : à peine esquissés, flous, bâclés… délaissés parce qu’inintéressants. A ce titre, les scènes pourraient se dérouler dans d’autres endroits, dans d’autres villes, dans d’autres espaces ou pièces, l’histoire n’en serait pas plus bouleversée que cela.
Une chose tout de même à porter au crédit des auteurs : la référence à « La vie est belle » de Capra. Blacksad s’interpose entre nos deux écrivains voleurs et les Hells Angels à qui ils viennent de tenter de voler une moto ; le chef des Hells Angels affuble alors Blacksad, en sa qualité es ange gardien, du surnom de Clarence, l’ange gardien du film de Capra…
Ai-je crié au loup (au génie) en même temps que la meute il y a quelques années ? Ai-je placé trop d’attentes dans ce seul nouvel opus ? Autant vous l’avouer tout de suite, cet « Amarillo » est, pour moi, une cruelle déception.
Scénaristiquement parlant, on s’ennuie. Il ne se passe rien. En tout cas, aucun protagoniste ne semble en mesure de décider ou de maîtriser quoi que ce soit comme si une forme particulièrement cruelle d’atavisme ou de fatalité présidait à l’ensemble des destinées des personnages. En dehors de Chad, à la fin, à l’occasion d’une case, d’une phrase, d’un gimmick qui revient comme le leitmotiv d’une petite pièce de musique par ailleurs fort insipide. Cette apathie finit par gagner le lecteur…
Les personnages d’écrivains/petites frappes laissent songeur, autant que les Hells Angels au cœur pur et à l’esprit chevaleresque… Blacksad ne gère rien et passe son temps à suivre et pourchasser. Il est aussi pourchassé par deux truffes du FBI qui n’apportent rien à l’histoire : la fausse piste sur laquelle ils s’engagent ne sert qu’à les ridiculiser d’avantage, ils ne font qu’apporter une touche humoristique même pas drôle à une histoire qui aurait pu et dû cruellement s’en passer. La scène où ils arrêtent Blacksad est d’une invraisemblable cocasserie.
Cette série qui racontait quelque chose, certes de sombre, de noir, qui s’encrait dans une certaine idée du hardboiled, qui dépeignait une société basée sur l’argent et la reconnaissance dans laquelle Blacksad était un anti-héros parfait est devenue une série qui tend à faire rire. Je ne suis même pas sûr que c’était le but recherché.
Stylistiquement parlant, on ne sait pas sur quel pied danser ! Le trait est toujours aussi parfait quand il convient d’insuffler une part d’humanité aux personnages, de choisir le bon animal pour représenter le bon caractère, je n’en disconviens pas, au contraire. Les auteurs semblent également apprécier les voitures pour lesquelles on peut considérer qu’il y a un vrai travail d’illustrations.
Mais que dire alors des décors, des ambiances, des lieux : à peine esquissés, flous, bâclés… délaissés parce qu’inintéressants. A ce titre, les scènes pourraient se dérouler dans d’autres endroits, dans d’autres villes, dans d’autres espaces ou pièces, l’histoire n’en serait pas plus bouleversée que cela.
Une chose tout de même à porter au crédit des auteurs : la référence à « La vie est belle » de Capra. Blacksad s’interpose entre nos deux écrivains voleurs et les Hells Angels à qui ils viennent de tenter de voler une moto ; le chef des Hells Angels affuble alors Blacksad, en sa qualité es ange gardien, du surnom de Clarence, l’ange gardien du film de Capra…