Autour de l'Espagne des Validos (1598-1645)
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- Nombre de pages147
- PrésentationBroché
- FormatGrand Format
- Poids0.21 kg
- Dimensions15,0 cm × 21,0 cm × 1,0 cm
- ISBN978-2-35260-061-9
- EAN9782352600619
- Date de parution10/12/2009
- CollectionCollection du CEHA
- ÉditeurIndigo & Côté-femmes
- AuteurBartolomé Bennassar
- AuteurJesús-Maria Usunáriz
- AuteurManuel Borrego-Pérez
- AuteurChristian Bouzy
Résumé
John Elliott - grand spécialiste incontesté du Comte-Duc d'Olivares (1587- 1645) - a récemment estimé (en 2000) que le climat historique est actuellement beaucoup plus propice à des recherches approfondies et plus satisfaisantes qu'il y a une trentaine d'années, en matière d'historiographie des validos ou favoris du Roi et de leur contexte socio-politique. En fait, c'est un historien français - Jean Bérenger - qui dans un article publié en 1974 appelait l'attention de tous les spécialistes du XVIIe siècle sur ce phénomène politique comme propre à la formation de l'Etat dans une Europe moderne.
Il est frappant de constater alors au cours du XVIIe siècle une contemporanéité de ministres tout-puissants comme Richelieu pour la France, Buckingham pour l'Angleterre, et Olivares pour l'Espagne. Certes, dans le cas espagnol, il était beaucoup plus habituel de ne voir dans la figure du valido ou du privado (ce dernier est le terme employé par le génial et polyvalent Quevedo) que la preuve flagrante de la faiblesse et incapacité à gouverner des "Austrias menores".
Mais, grâce aux travaux d'Elliott, justement, un autre regard sera désormais porté sur cette manière de gouverner que l'on appelle en espagnol le "valimiento". Il s'agit alors - sans nier les effets pervers d'un tel système (adulation du souverain et bénéfices divers obtenus par la faveur royale, corruption et enrichissement personnel devenant de plus en plus scandaleux alors que le peuple sombrait de plus en plus dans la misère...) - de comprendre que ce phénomène politique était par ailleurs étroitement lié à la croissante complexité de l'Etat moderne et à un renouveau nécessaire des institutions.
C'est aussi la prise de conscience - par le biais du clientélisme et du rôle majeur joué par le valido (le Duc de Lerma, le Comte-Duc Olivares) - que l'Aristocratie attirée à la Cour retrouve un lustre et une puissance oubliés sous Charles Quint et Philippe II. Quant à Bartolomé Bennassar - autre grand historien hispaniste - il invite ici le lecteur à considérer toute la période coïncidant avec les deux validos mayores que furent le Duc de Lerma sous Philippe III et le Comte-Duc d'Olivares sous Philippe IV, les deux connaissant leur période de splendeur et une disgrâce non moins pénible (Olivares en deviendra fou).
Mais il insistera sur une grande différence entre ces deux grands ministres : le Duc de Lerma fut le "champion de l'immobilisme", tandis que le Comte-Duc "avait compris que la survie de la monarchie des Habsbourg d'Espagne, à ce moment-là passait par une réforme profonde des structures".
Il est frappant de constater alors au cours du XVIIe siècle une contemporanéité de ministres tout-puissants comme Richelieu pour la France, Buckingham pour l'Angleterre, et Olivares pour l'Espagne. Certes, dans le cas espagnol, il était beaucoup plus habituel de ne voir dans la figure du valido ou du privado (ce dernier est le terme employé par le génial et polyvalent Quevedo) que la preuve flagrante de la faiblesse et incapacité à gouverner des "Austrias menores".
Mais, grâce aux travaux d'Elliott, justement, un autre regard sera désormais porté sur cette manière de gouverner que l'on appelle en espagnol le "valimiento". Il s'agit alors - sans nier les effets pervers d'un tel système (adulation du souverain et bénéfices divers obtenus par la faveur royale, corruption et enrichissement personnel devenant de plus en plus scandaleux alors que le peuple sombrait de plus en plus dans la misère...) - de comprendre que ce phénomène politique était par ailleurs étroitement lié à la croissante complexité de l'Etat moderne et à un renouveau nécessaire des institutions.
C'est aussi la prise de conscience - par le biais du clientélisme et du rôle majeur joué par le valido (le Duc de Lerma, le Comte-Duc Olivares) - que l'Aristocratie attirée à la Cour retrouve un lustre et une puissance oubliés sous Charles Quint et Philippe II. Quant à Bartolomé Bennassar - autre grand historien hispaniste - il invite ici le lecteur à considérer toute la période coïncidant avec les deux validos mayores que furent le Duc de Lerma sous Philippe III et le Comte-Duc d'Olivares sous Philippe IV, les deux connaissant leur période de splendeur et une disgrâce non moins pénible (Olivares en deviendra fou).
Mais il insistera sur une grande différence entre ces deux grands ministres : le Duc de Lerma fut le "champion de l'immobilisme", tandis que le Comte-Duc "avait compris que la survie de la monarchie des Habsbourg d'Espagne, à ce moment-là passait par une réforme profonde des structures".
John Elliott - grand spécialiste incontesté du Comte-Duc d'Olivares (1587- 1645) - a récemment estimé (en 2000) que le climat historique est actuellement beaucoup plus propice à des recherches approfondies et plus satisfaisantes qu'il y a une trentaine d'années, en matière d'historiographie des validos ou favoris du Roi et de leur contexte socio-politique. En fait, c'est un historien français - Jean Bérenger - qui dans un article publié en 1974 appelait l'attention de tous les spécialistes du XVIIe siècle sur ce phénomène politique comme propre à la formation de l'Etat dans une Europe moderne.
Il est frappant de constater alors au cours du XVIIe siècle une contemporanéité de ministres tout-puissants comme Richelieu pour la France, Buckingham pour l'Angleterre, et Olivares pour l'Espagne. Certes, dans le cas espagnol, il était beaucoup plus habituel de ne voir dans la figure du valido ou du privado (ce dernier est le terme employé par le génial et polyvalent Quevedo) que la preuve flagrante de la faiblesse et incapacité à gouverner des "Austrias menores".
Mais, grâce aux travaux d'Elliott, justement, un autre regard sera désormais porté sur cette manière de gouverner que l'on appelle en espagnol le "valimiento". Il s'agit alors - sans nier les effets pervers d'un tel système (adulation du souverain et bénéfices divers obtenus par la faveur royale, corruption et enrichissement personnel devenant de plus en plus scandaleux alors que le peuple sombrait de plus en plus dans la misère...) - de comprendre que ce phénomène politique était par ailleurs étroitement lié à la croissante complexité de l'Etat moderne et à un renouveau nécessaire des institutions.
C'est aussi la prise de conscience - par le biais du clientélisme et du rôle majeur joué par le valido (le Duc de Lerma, le Comte-Duc Olivares) - que l'Aristocratie attirée à la Cour retrouve un lustre et une puissance oubliés sous Charles Quint et Philippe II. Quant à Bartolomé Bennassar - autre grand historien hispaniste - il invite ici le lecteur à considérer toute la période coïncidant avec les deux validos mayores que furent le Duc de Lerma sous Philippe III et le Comte-Duc d'Olivares sous Philippe IV, les deux connaissant leur période de splendeur et une disgrâce non moins pénible (Olivares en deviendra fou).
Mais il insistera sur une grande différence entre ces deux grands ministres : le Duc de Lerma fut le "champion de l'immobilisme", tandis que le Comte-Duc "avait compris que la survie de la monarchie des Habsbourg d'Espagne, à ce moment-là passait par une réforme profonde des structures".
Il est frappant de constater alors au cours du XVIIe siècle une contemporanéité de ministres tout-puissants comme Richelieu pour la France, Buckingham pour l'Angleterre, et Olivares pour l'Espagne. Certes, dans le cas espagnol, il était beaucoup plus habituel de ne voir dans la figure du valido ou du privado (ce dernier est le terme employé par le génial et polyvalent Quevedo) que la preuve flagrante de la faiblesse et incapacité à gouverner des "Austrias menores".
Mais, grâce aux travaux d'Elliott, justement, un autre regard sera désormais porté sur cette manière de gouverner que l'on appelle en espagnol le "valimiento". Il s'agit alors - sans nier les effets pervers d'un tel système (adulation du souverain et bénéfices divers obtenus par la faveur royale, corruption et enrichissement personnel devenant de plus en plus scandaleux alors que le peuple sombrait de plus en plus dans la misère...) - de comprendre que ce phénomène politique était par ailleurs étroitement lié à la croissante complexité de l'Etat moderne et à un renouveau nécessaire des institutions.
C'est aussi la prise de conscience - par le biais du clientélisme et du rôle majeur joué par le valido (le Duc de Lerma, le Comte-Duc Olivares) - que l'Aristocratie attirée à la Cour retrouve un lustre et une puissance oubliés sous Charles Quint et Philippe II. Quant à Bartolomé Bennassar - autre grand historien hispaniste - il invite ici le lecteur à considérer toute la période coïncidant avec les deux validos mayores que furent le Duc de Lerma sous Philippe III et le Comte-Duc d'Olivares sous Philippe IV, les deux connaissant leur période de splendeur et une disgrâce non moins pénible (Olivares en deviendra fou).
Mais il insistera sur une grande différence entre ces deux grands ministres : le Duc de Lerma fut le "champion de l'immobilisme", tandis que le Comte-Duc "avait compris que la survie de la monarchie des Habsbourg d'Espagne, à ce moment-là passait par une réforme profonde des structures".