Art public et projet urbain. Brest, 1970-2000

Par : Daniel Le Couëdic, Carmen Popescu, Rachel Sattolo

Formats :

  • Paiement en ligne :
    • Livraison à domicile ou en point Mondial Relay entre le 8 juillet et le 10 juillet
      Cet article sera commandé chez un fournisseur et vous sera envoyé 3 à 6 jours après la date de votre commande.
    • Retrait Click and Collect en magasin gratuit
  • Réservation en ligne avec paiement en magasin :
    • Indisponible pour réserver et payer en magasin
  • Nombre de pages171
  • PrésentationBroché
  • Poids0.51 kg
  • Dimensions17,5 cm × 25,0 cm × 1,0 cm
  • ISBN978-2-7535-0537-7
  • EAN9782753505377
  • Date de parution10/01/2008
  • CollectionArt & Société
  • ÉditeurPU Rennes

Résumé

Une vague de morosité s'abattit sur les villes françaises au cours des années 1970. En fait, depuis dix ans déjà, l'incertitude avait gagné les milieux de l'architecture et de l'urbanisme, laissant désemparés ceux qui s'étaient ralliés d'enthousiasme au Mouvement moderne et constataient brutalement que ses charmes s'étiolaient. Les vieilles villes y trouvèrent une rédemption. Mais cette brutale révision doctrinale, qui glorifiait la longue durée et proclamait que l'histoire garantissait l'avenir, compliquait évidemment la tâche de ceux qui ne pouvaient s'en prévaloir. Elle rendait spécialement angoissante la situation des villes qui avaient connu une brutale interruption de leur destinée et qu'il avait fallu reconstruire. Déjà, pour d'obscures raisons, leur souvenir était remisé dans la médiocre catégorie des réalisations de l'urgence, dépourvues d'inspiration et de ressources. Elles rencontraient même la défiance de leurs habitants taraudés par la nostalgie ou le regret et la critique des spécialistes dépités que leur relèvement rient manifesté plus d'audace. Pourtant, ces villes sans mérite apparent constituaient un remarquable laboratoire pour interroger les raisons mêmes de l'urbain et leur relation au passé. Surtout, leur incapacité hâtivement proclamée à offrir des conditions propices à l'épanouissement d'un espace public satisfaisant rejoignait l'actualité d'une question qui ne pouvait espérer un plus vaste champ d'élucidation. Brest fut alors pionnière. On y conduisit des recherches originales ponctuées d'hypothèses qui justifièrent des expérimentations inédites et à très grande échelle. La plus ambitieuse d'entre elles, la plus spectaculaire et la plus commentée, la plus polémique aussi, mit à contribution des artistes parmi les plus en vue de l'époque ou à l'aube de leur œuvre, invités ou surgis spontanément. Bien loin en l'occurrence du rôle " d'enlumineurs " de la ville qu'on leur concédait parfois, ils furent promus acteurs principaux de sa transfiguration morale. A la reconstruction architecturale, jugée responsable de bien des maux réels ou psychosomatiques, on opposait ainsi une " reconstruction mentale " capable pensait-on d'apporter un supplément d'âme et de conduire à l'apaisement. En relatant et commentant les trois décennies de cette saga brestoise, l'intention est bien d'éclairer quelques questions universelles, auxquelles l'urbanisme se trouve confronté, et d'apprécier le secours que l'art et les artistes peuvent lui apporter.
Une vague de morosité s'abattit sur les villes françaises au cours des années 1970. En fait, depuis dix ans déjà, l'incertitude avait gagné les milieux de l'architecture et de l'urbanisme, laissant désemparés ceux qui s'étaient ralliés d'enthousiasme au Mouvement moderne et constataient brutalement que ses charmes s'étiolaient. Les vieilles villes y trouvèrent une rédemption. Mais cette brutale révision doctrinale, qui glorifiait la longue durée et proclamait que l'histoire garantissait l'avenir, compliquait évidemment la tâche de ceux qui ne pouvaient s'en prévaloir. Elle rendait spécialement angoissante la situation des villes qui avaient connu une brutale interruption de leur destinée et qu'il avait fallu reconstruire. Déjà, pour d'obscures raisons, leur souvenir était remisé dans la médiocre catégorie des réalisations de l'urgence, dépourvues d'inspiration et de ressources. Elles rencontraient même la défiance de leurs habitants taraudés par la nostalgie ou le regret et la critique des spécialistes dépités que leur relèvement rient manifesté plus d'audace. Pourtant, ces villes sans mérite apparent constituaient un remarquable laboratoire pour interroger les raisons mêmes de l'urbain et leur relation au passé. Surtout, leur incapacité hâtivement proclamée à offrir des conditions propices à l'épanouissement d'un espace public satisfaisant rejoignait l'actualité d'une question qui ne pouvait espérer un plus vaste champ d'élucidation. Brest fut alors pionnière. On y conduisit des recherches originales ponctuées d'hypothèses qui justifièrent des expérimentations inédites et à très grande échelle. La plus ambitieuse d'entre elles, la plus spectaculaire et la plus commentée, la plus polémique aussi, mit à contribution des artistes parmi les plus en vue de l'époque ou à l'aube de leur œuvre, invités ou surgis spontanément. Bien loin en l'occurrence du rôle " d'enlumineurs " de la ville qu'on leur concédait parfois, ils furent promus acteurs principaux de sa transfiguration morale. A la reconstruction architecturale, jugée responsable de bien des maux réels ou psychosomatiques, on opposait ainsi une " reconstruction mentale " capable pensait-on d'apporter un supplément d'âme et de conduire à l'apaisement. En relatant et commentant les trois décennies de cette saga brestoise, l'intention est bien d'éclairer quelques questions universelles, auxquelles l'urbanisme se trouve confronté, et d'apprécier le secours que l'art et les artistes peuvent lui apporter.
Construire un pays
Daniel Le Couëdic
Grand Format
17,00 €