Aristote écartelé. Poétiques du théâtre allemand de la Renaissance à Brecht et Müller

Par : Jean-Marie Valentin

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  • Nombre de pages326
  • PrésentationBroché
  • Poids0.595 kg
  • Dimensions15,0 cm × 24,0 cm × 2,1 cm
  • ISBN978-2-252-03949-6
  • EAN9782252039496
  • Date de parution19/09/2014
  • CollectionGermanistique
  • ÉditeurKlincksieck

Résumé

Prévalence du matériau, parataxe, autonomisation des éléments - le théâtre contemporain rejette le texte au profit de la présentation et de la performance dont il n'est plus que le produit dérivé. La cible ? Aristote et le muthos décrétés par les prophètes du "post-dramatique" origine universelle de tous les maux. À travers les affrontements historiques de l'archaïque et des successives modernités, il apparaît toutefois qu'il existe depuis la Renaissance des aristotélismes que révèlent gloses et entre-gloses.
La pensée du théâtre et ses réalisations portent la trace de ce bouillonnement pluriséculaire. L'Allemagne, retenue ici comme champ d'observation, éclaire ce qu'il en fut, du théâtre confessionnel jusqu'à Brecht en passant par la fête baroque (Lohenstein), la tragédie bourgeoise (Lessing), les traitements du mythe et de l'histoire par A.W. Schlegel, Kleist et Grabbe. La Poétique n'a cessé de nourrir la réflexion, Aristote apparaissant alors moins comme une norme ou une cible que comme un moyen pour exprimer des conceptions parfois diamétralement opposées.
Si Lessing est placé au centre chronologique de ce livre, la confrontation de la théorie et des écritures dramatiques et scéniques révèle, dans l'éloignement du texte-source opéré par le romantisme, une fécondité paradoxale, visible jusque dans sa négation la plus radicale.
Prévalence du matériau, parataxe, autonomisation des éléments - le théâtre contemporain rejette le texte au profit de la présentation et de la performance dont il n'est plus que le produit dérivé. La cible ? Aristote et le muthos décrétés par les prophètes du "post-dramatique" origine universelle de tous les maux. À travers les affrontements historiques de l'archaïque et des successives modernités, il apparaît toutefois qu'il existe depuis la Renaissance des aristotélismes que révèlent gloses et entre-gloses.
La pensée du théâtre et ses réalisations portent la trace de ce bouillonnement pluriséculaire. L'Allemagne, retenue ici comme champ d'observation, éclaire ce qu'il en fut, du théâtre confessionnel jusqu'à Brecht en passant par la fête baroque (Lohenstein), la tragédie bourgeoise (Lessing), les traitements du mythe et de l'histoire par A.W. Schlegel, Kleist et Grabbe. La Poétique n'a cessé de nourrir la réflexion, Aristote apparaissant alors moins comme une norme ou une cible que comme un moyen pour exprimer des conceptions parfois diamétralement opposées.
Si Lessing est placé au centre chronologique de ce livre, la confrontation de la théorie et des écritures dramatiques et scéniques révèle, dans l'éloignement du texte-source opéré par le romantisme, une fécondité paradoxale, visible jusque dans sa négation la plus radicale.