Après la Shoah. Raison instrumentale et barbarie
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- Nombre de pages141
- PrésentationBroché
- Poids0.2 kg
- Dimensions14,5 cm × 19,0 cm × 1,0 cm
- ISBN2-7298-6708-2
- EAN9782729867089
- Date de parution04/11/1997
- CollectionPOLIS
- ÉditeurEllipses
Résumé
L'effroi a saisi ce siècle qui se destinait pourtant comme nul autre au progrès et au bonheur des hommes. Par l'épreuve inouïe de la Shoah, ses usines de mort et sa barbarie à échelle industrielle, la logique instrumentale sur laquelle nous avions appris à régler notre horizon d'attente est apparue soudainement ouverte au projet de génocide. Le XXè siècle industriel et génocidaire aura bien été ce " tombeau de l'être " qu'avait annoncé Nietzsche.
La logique instrumentale a profondément modifié la nature même de la connaissance. Nous sommes passés progressivement du savoir technique à la technicisation systématique de tout savoir. La technique est devenue l'agent de la transformation sociale en même temps qu'elle s'assurait de l'évanescence d'un sujet susceptible de penser cette transformation sociale. Ainsi la raison s'est trouvée de plus en plus réduite à sa seule dimension instrumentale. Le monde, l'Histoire, le rapport à l'autre homme ont été relégués dans la région inférieure des questions subsidiaires.
A l'heure où se dessinent de plus en plus nettement les contours d'un cybermonde, à l'heure où les individus sont de plus en plus aliénés aux " effets de système " et à ses injonctions implicites, reste-t-il un dehors à la logique instrumentale, un espace de pensée dans lequel s'affirmeraient pleinement notre libre arbitre et plus que tout notre raison d'être ici, maintenant et ensemble ?
L'effroi a saisi ce siècle qui se destinait pourtant comme nul autre au progrès et au bonheur des hommes. Par l'épreuve inouïe de la Shoah, ses usines de mort et sa barbarie à échelle industrielle, la logique instrumentale sur laquelle nous avions appris à régler notre horizon d'attente est apparue soudainement ouverte au projet de génocide. Le XXè siècle industriel et génocidaire aura bien été ce " tombeau de l'être " qu'avait annoncé Nietzsche.
La logique instrumentale a profondément modifié la nature même de la connaissance. Nous sommes passés progressivement du savoir technique à la technicisation systématique de tout savoir. La technique est devenue l'agent de la transformation sociale en même temps qu'elle s'assurait de l'évanescence d'un sujet susceptible de penser cette transformation sociale. Ainsi la raison s'est trouvée de plus en plus réduite à sa seule dimension instrumentale. Le monde, l'Histoire, le rapport à l'autre homme ont été relégués dans la région inférieure des questions subsidiaires.
A l'heure où se dessinent de plus en plus nettement les contours d'un cybermonde, à l'heure où les individus sont de plus en plus aliénés aux " effets de système " et à ses injonctions implicites, reste-t-il un dehors à la logique instrumentale, un espace de pensée dans lequel s'affirmeraient pleinement notre libre arbitre et plus que tout notre raison d'être ici, maintenant et ensemble ?