Terre d'ébène

Par : Albert Londres

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  • FormatMulti-format
  • ISBN978-2-37463-717-4
  • EAN9782374637174
  • Date de parution08/07/2020
  • Protection num.NC
  • Infos supplémentairesMulti-format incluant ePub avec ...
  • ÉditeurLa Gibecière à Mots

Résumé

Albert Londres (1884-1932) "C'était Dakar ! Ce bloc de pierres blanches : le palais du gouverneur général. À notre droite : Gorée, l'île où les derniers négriers embarquaient les derniers esclaves sur un bateau qui s'appelait le Rendu. Le Rendu qui ne rendait jamais rien ! Les passagers de notre paquebot étaient déjà casqués et en blanc. Depuis le matin, chacun prenait de la quinine.
On avait dit adieu aux plaisirs de bien boire, de bien manger, de respirer librement et surtout d'avoir les poils secs. Pour mon compte, j'étudiais le moyen de remplacer le mouchoir par une serviette-éponge. On aurait dit que l'on avait mis le ciel et la mer sous mica. La nature était congestionnée. C'était l'Afrique, la vraie, la maudite : l'Afrique noire. Le quai des Chargeurs-Réunis nous attendait.
Le Belle-Île accosta. - Restez avec nous, fit le commandant. Là c'est le pays du Diable ! J'avais touché Dakar dans le temps. Je me rappelais, c'était la nuit, pendant le dur mois de septembre. La chaleur montait du sol, sortait des murs, tombait du ciel. Le voyageur connaissait les sensations du pain que l'on enfourne. La ville était comme imbibée d'une oppressante tristesse. J'allais alors au hasard, sans espérer m'égarer, sentant bien que ce n'était pas grand.
Dakar, porte de notre empire noir ! Qu'y avait-il derrière ? De ce premier contact, deux souvenirs : les airs de phonographe qui rôdaient dans les rues du quartier administratif, airs européens traînant comme des exilés dans un pays où ils se sentaient perdus ; et, plus bas, dans la salle à manger d'un hôtel dit Métropole, une centaine de blancs plus jeunes que vieux, sans veste, sans gilet, chemise ouverte sur poitrine nue et soulevant d'une fourchette lourde un morceau de bidoche qui ne les tentait guère.
Les colons !" En 1928, le journaliste Albert Londres visite, pendant quatre mois, l'Afrique française. Ses récits dénoncent, avec ironie, le comportement des "Blancs" envers les "Noirs". Vision du colonialisme au début du XXe siècle.
Albert Londres (1884-1932) "C'était Dakar ! Ce bloc de pierres blanches : le palais du gouverneur général. À notre droite : Gorée, l'île où les derniers négriers embarquaient les derniers esclaves sur un bateau qui s'appelait le Rendu. Le Rendu qui ne rendait jamais rien ! Les passagers de notre paquebot étaient déjà casqués et en blanc. Depuis le matin, chacun prenait de la quinine.
On avait dit adieu aux plaisirs de bien boire, de bien manger, de respirer librement et surtout d'avoir les poils secs. Pour mon compte, j'étudiais le moyen de remplacer le mouchoir par une serviette-éponge. On aurait dit que l'on avait mis le ciel et la mer sous mica. La nature était congestionnée. C'était l'Afrique, la vraie, la maudite : l'Afrique noire. Le quai des Chargeurs-Réunis nous attendait.
Le Belle-Île accosta. - Restez avec nous, fit le commandant. Là c'est le pays du Diable ! J'avais touché Dakar dans le temps. Je me rappelais, c'était la nuit, pendant le dur mois de septembre. La chaleur montait du sol, sortait des murs, tombait du ciel. Le voyageur connaissait les sensations du pain que l'on enfourne. La ville était comme imbibée d'une oppressante tristesse. J'allais alors au hasard, sans espérer m'égarer, sentant bien que ce n'était pas grand.
Dakar, porte de notre empire noir ! Qu'y avait-il derrière ? De ce premier contact, deux souvenirs : les airs de phonographe qui rôdaient dans les rues du quartier administratif, airs européens traînant comme des exilés dans un pays où ils se sentaient perdus ; et, plus bas, dans la salle à manger d'un hôtel dit Métropole, une centaine de blancs plus jeunes que vieux, sans veste, sans gilet, chemise ouverte sur poitrine nue et soulevant d'une fourchette lourde un morceau de bidoche qui ne les tentait guère.
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