Tangence
Tangence. No. 119, 2019. « Fille-s » dans l’imaginaire littéraire au Québec (1980-2015)

Par : Eftihia Mihelakis, Nathalie Batraville, Joëlle Papillon, Karine Rosso
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  • Nombre de pages130
  • FormatePub
  • ISBN978-2-925015-04-8
  • EAN9782925015048
  • Date de parution24/10/2024
  • Protection num.Digital Watermarking
  • Taille451 Ko
  • Infos supplémentairesepub
  • ÉditeurTangence

Résumé

Ce dossier est né d'un désir de comprendre comment le syntagme « fille-s » se décline dans l'imaginaire littéraire contemporain au Québec à travers les articulations culturelles, esthétiques et politiques de la fille ou des filles mises en oeuvre dans la littérature depuis la fin des années 1980. Contrairement aux présuppositions tant théoriques, critiques que morales qui ont largement contribué à l'avancement et à la dissémination des études portant sur les configurations contemporaines de la littérature au Québec, très peu a été rapporté sur la place des filles face au « bouleversement énorme qui [allait] suivre[1] ».
Or, il demeure important de reconnaître que « l'abolition de la distance qui sépare les femmes entre elles », celle qui se déploie implicitement ou explicitement dès la fin du xixe siècle chez les personnages de Laure Canon, de Germaine Guèvremont, d'Anne Hébert, de Gabrielle Roy, pour ne nommer que celles-ci, se matérialise nécessairement, affirme Patricia Smart, grâce à « la force des filles[2] ».
Le cheminement intellectuel qui se donne à lire à travers ces figures s'élabore aussi dans d'autres études sur les filles au Québec - je pense notamment aux travaux de Martine Delvaux dont l'essai Les filles en série[3] a placé « les filles » à l'avant-scène de la réflexion féministe. Elle montre qu'il y a un effet « simultanément séduisant et anesthésiant d'une image sérielle qui s'offre à nous comme divertissement[4] ».
Mais cet essai associe un éventail d'images (des Tiller Girls aux Barbie en passant par les Pussy Riot) pour mettre en relief le fait que ces représentations du corps féminin sériel ne peuvent être cantonnées à une lecture homogène. Le pouvoir de résistance et de rébellion des filles lors du printemps 2012 au Québec se donne à lire dans le fait qu'elles se sont mobilisées dans la rue, sur la ligne de front, en risquant d'encaisser les coups.
La fille est une figure qui vit donc à l'heure actuelle une sorte de nouvelle vague sur le plan de l'imaginaire littéraire.
Ce dossier est né d'un désir de comprendre comment le syntagme « fille-s » se décline dans l'imaginaire littéraire contemporain au Québec à travers les articulations culturelles, esthétiques et politiques de la fille ou des filles mises en oeuvre dans la littérature depuis la fin des années 1980. Contrairement aux présuppositions tant théoriques, critiques que morales qui ont largement contribué à l'avancement et à la dissémination des études portant sur les configurations contemporaines de la littérature au Québec, très peu a été rapporté sur la place des filles face au « bouleversement énorme qui [allait] suivre[1] ».
Or, il demeure important de reconnaître que « l'abolition de la distance qui sépare les femmes entre elles », celle qui se déploie implicitement ou explicitement dès la fin du xixe siècle chez les personnages de Laure Canon, de Germaine Guèvremont, d'Anne Hébert, de Gabrielle Roy, pour ne nommer que celles-ci, se matérialise nécessairement, affirme Patricia Smart, grâce à « la force des filles[2] ».
Le cheminement intellectuel qui se donne à lire à travers ces figures s'élabore aussi dans d'autres études sur les filles au Québec - je pense notamment aux travaux de Martine Delvaux dont l'essai Les filles en série[3] a placé « les filles » à l'avant-scène de la réflexion féministe. Elle montre qu'il y a un effet « simultanément séduisant et anesthésiant d'une image sérielle qui s'offre à nous comme divertissement[4] ».
Mais cet essai associe un éventail d'images (des Tiller Girls aux Barbie en passant par les Pussy Riot) pour mettre en relief le fait que ces représentations du corps féminin sériel ne peuvent être cantonnées à une lecture homogène. Le pouvoir de résistance et de rébellion des filles lors du printemps 2012 au Québec se donne à lire dans le fait qu'elles se sont mobilisées dans la rue, sur la ligne de front, en risquant d'encaisser les coups.
La fille est une figure qui vit donc à l'heure actuelle une sorte de nouvelle vague sur le plan de l'imaginaire littéraire.