Modernité et christianisme. La question théologico-politique chez Karl Lowith, Carl Schmitt et Hans Blumenberg
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- Nombre de pages204
- FormatPDF
- ISBN978-2-296-45126-1
- EAN9782296451261
- Date de parution01/01/2011
- Copier Coller01 page(s) autorisée(s)
- Protection num.Digital Watermarking
- Taille3 Mo
- ÉditeurL'Harmattan
Résumé
La sécularisation qui est également un problème historique pour la philosophie de l'histoire est devenue l'objet de vives controverses entre théologiens et philosophes. Si certains perçoivent dans la modernité une nouvelle gnose (Eric Voegelin) ou un christianisme sécularisé (Gogarten, Bultmann, Lôwith, Schmitt, etc.) - ce qui la met en dette culturelle vis-à-vis du christianisme -, d'autres (Blumenberg) voient dans la sécularisation une catégorie de l'injustice historique pour délégitimer la modernité dans son projet d'auto-affirmation.
D'après Blumenberg, elle n'est qu'un dispositif inique pour réduire considérable-ment la distance entre les médiévaux et les modernes dans la sphère des institutions et de la culture. Or la modernité, c'est fondamentalement la rupture radicale avec le passé, le règne omnipotent de Prométhée et de l'autonomie. l'instrumentalisation du monde, la nécessité de la réfutation ou de la neutralisation de la Révélation, la colonisation du vécu par le calcul.
C'est contre cette raison démiurgique et cette hégémonie de la civilisation technoscientitïque - avec les dérives totalitaires qui en résultent - que s'élèvent les critiques de Hans Jonas, Theodor W. Adorno, Léo Strauss, Romano Guardini et Martin Heidegger. Au-delà des particularités propres à leurs objections. tous s'accordent sur la faillite de la raison instrumentale en fustigeant le progressisme aveugle.
Certains parmi eux prônent la nécessité du retour aux amarres de la tradition philosophique et religieuse, qui. seules, peuvent sauver la Raison de son déchaînement et de son autodestruction. Toutefois, revenir à la tradition n'est-ce pas faire perdre aux modernes leur légitimité c'est-à-dire leur revendication d'indépendance par rapport au passé religieux ? Mais de quoi est faite cette légitimité si défendue par les modernes ? N'est-elle pas une tradition qui tend à s'ignorer ? Enfin, faudrait-il accepter sans conditions la thèse de Blumenherg selon laquelle la légitimité de la modernité consiste en un projet historique autoréférentiel exonéré du "brigandage" ou de l'usurpation que fait peser sur elle le théorème de la sécularisation ?
D'après Blumenberg, elle n'est qu'un dispositif inique pour réduire considérable-ment la distance entre les médiévaux et les modernes dans la sphère des institutions et de la culture. Or la modernité, c'est fondamentalement la rupture radicale avec le passé, le règne omnipotent de Prométhée et de l'autonomie. l'instrumentalisation du monde, la nécessité de la réfutation ou de la neutralisation de la Révélation, la colonisation du vécu par le calcul.
C'est contre cette raison démiurgique et cette hégémonie de la civilisation technoscientitïque - avec les dérives totalitaires qui en résultent - que s'élèvent les critiques de Hans Jonas, Theodor W. Adorno, Léo Strauss, Romano Guardini et Martin Heidegger. Au-delà des particularités propres à leurs objections. tous s'accordent sur la faillite de la raison instrumentale en fustigeant le progressisme aveugle.
Certains parmi eux prônent la nécessité du retour aux amarres de la tradition philosophique et religieuse, qui. seules, peuvent sauver la Raison de son déchaînement et de son autodestruction. Toutefois, revenir à la tradition n'est-ce pas faire perdre aux modernes leur légitimité c'est-à-dire leur revendication d'indépendance par rapport au passé religieux ? Mais de quoi est faite cette légitimité si défendue par les modernes ? N'est-elle pas une tradition qui tend à s'ignorer ? Enfin, faudrait-il accepter sans conditions la thèse de Blumenherg selon laquelle la légitimité de la modernité consiste en un projet historique autoréférentiel exonéré du "brigandage" ou de l'usurpation que fait peser sur elle le théorème de la sécularisation ?
La sécularisation qui est également un problème historique pour la philosophie de l'histoire est devenue l'objet de vives controverses entre théologiens et philosophes. Si certains perçoivent dans la modernité une nouvelle gnose (Eric Voegelin) ou un christianisme sécularisé (Gogarten, Bultmann, Lôwith, Schmitt, etc.) - ce qui la met en dette culturelle vis-à-vis du christianisme -, d'autres (Blumenberg) voient dans la sécularisation une catégorie de l'injustice historique pour délégitimer la modernité dans son projet d'auto-affirmation.
D'après Blumenberg, elle n'est qu'un dispositif inique pour réduire considérable-ment la distance entre les médiévaux et les modernes dans la sphère des institutions et de la culture. Or la modernité, c'est fondamentalement la rupture radicale avec le passé, le règne omnipotent de Prométhée et de l'autonomie. l'instrumentalisation du monde, la nécessité de la réfutation ou de la neutralisation de la Révélation, la colonisation du vécu par le calcul.
C'est contre cette raison démiurgique et cette hégémonie de la civilisation technoscientitïque - avec les dérives totalitaires qui en résultent - que s'élèvent les critiques de Hans Jonas, Theodor W. Adorno, Léo Strauss, Romano Guardini et Martin Heidegger. Au-delà des particularités propres à leurs objections. tous s'accordent sur la faillite de la raison instrumentale en fustigeant le progressisme aveugle.
Certains parmi eux prônent la nécessité du retour aux amarres de la tradition philosophique et religieuse, qui. seules, peuvent sauver la Raison de son déchaînement et de son autodestruction. Toutefois, revenir à la tradition n'est-ce pas faire perdre aux modernes leur légitimité c'est-à-dire leur revendication d'indépendance par rapport au passé religieux ? Mais de quoi est faite cette légitimité si défendue par les modernes ? N'est-elle pas une tradition qui tend à s'ignorer ? Enfin, faudrait-il accepter sans conditions la thèse de Blumenherg selon laquelle la légitimité de la modernité consiste en un projet historique autoréférentiel exonéré du "brigandage" ou de l'usurpation que fait peser sur elle le théorème de la sécularisation ?
D'après Blumenberg, elle n'est qu'un dispositif inique pour réduire considérable-ment la distance entre les médiévaux et les modernes dans la sphère des institutions et de la culture. Or la modernité, c'est fondamentalement la rupture radicale avec le passé, le règne omnipotent de Prométhée et de l'autonomie. l'instrumentalisation du monde, la nécessité de la réfutation ou de la neutralisation de la Révélation, la colonisation du vécu par le calcul.
C'est contre cette raison démiurgique et cette hégémonie de la civilisation technoscientitïque - avec les dérives totalitaires qui en résultent - que s'élèvent les critiques de Hans Jonas, Theodor W. Adorno, Léo Strauss, Romano Guardini et Martin Heidegger. Au-delà des particularités propres à leurs objections. tous s'accordent sur la faillite de la raison instrumentale en fustigeant le progressisme aveugle.
Certains parmi eux prônent la nécessité du retour aux amarres de la tradition philosophique et religieuse, qui. seules, peuvent sauver la Raison de son déchaînement et de son autodestruction. Toutefois, revenir à la tradition n'est-ce pas faire perdre aux modernes leur légitimité c'est-à-dire leur revendication d'indépendance par rapport au passé religieux ? Mais de quoi est faite cette légitimité si défendue par les modernes ? N'est-elle pas une tradition qui tend à s'ignorer ? Enfin, faudrait-il accepter sans conditions la thèse de Blumenherg selon laquelle la légitimité de la modernité consiste en un projet historique autoréférentiel exonéré du "brigandage" ou de l'usurpation que fait peser sur elle le théorème de la sécularisation ?