Les Métamorphoses de Montaigne

Par : François Rigolot
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  • Nombre de pages240
  • FormatePub
  • ISBN2-13-066312-5
  • EAN9782130663126
  • Date de parution01/01/1988
  • Protection num.Digital Watermarking
  • Taille317 Ko
  • Infos supplémentairesepub
  • ÉditeurPresses universitaires de France...

Résumé

Le premier goût que j'eus aux livres, il me vint du plaisir des fables de la Métamorphose d'Ovide (Essais, I, 26). La lecture des Métamorphoses est associée par Montaigne à l'enfance, aux livres et à la volupté. C'est à la dérobée qu'il savoure les mythes d'Ovide ; et le principe de ce plaisir primitif laissera sa trace mémorielle dans le principe d'écriture des Essais. Qu'il s'agisse de l'histoire, de la politique ou de la philosophie morale, Montaigne recherche plutôt le clair-obscur des demi-vérités, refusant de se prêter aux artifices trop évidents de la belle rhétorique.
Tout est sujet à fluctuations, proclamait Pythagore à la fin des Métamorphoses, et les empires comme le reste. Les Essais se prêtent merveilleusement bien, par leur forme ondoyante et diverse, à reproduire cette mutabilité des hommes et des civilisations. Mais Montaigne a intériorisé cette labilité fondamentale qu'il trouvait chez Ovide dans sa tentative d'auto-portrait où le jugeant et le jugé s'obstinent, tel Narcisse, à saisir une image fugitive et en continuelle mutation.
Le premier goût que j'eus aux livres, il me vint du plaisir des fables de la Métamorphose d'Ovide (Essais, I, 26). La lecture des Métamorphoses est associée par Montaigne à l'enfance, aux livres et à la volupté. C'est à la dérobée qu'il savoure les mythes d'Ovide ; et le principe de ce plaisir primitif laissera sa trace mémorielle dans le principe d'écriture des Essais. Qu'il s'agisse de l'histoire, de la politique ou de la philosophie morale, Montaigne recherche plutôt le clair-obscur des demi-vérités, refusant de se prêter aux artifices trop évidents de la belle rhétorique.
Tout est sujet à fluctuations, proclamait Pythagore à la fin des Métamorphoses, et les empires comme le reste. Les Essais se prêtent merveilleusement bien, par leur forme ondoyante et diverse, à reproduire cette mutabilité des hommes et des civilisations. Mais Montaigne a intériorisé cette labilité fondamentale qu'il trouvait chez Ovide dans sa tentative d'auto-portrait où le jugeant et le jugé s'obstinent, tel Narcisse, à saisir une image fugitive et en continuelle mutation.