L'invention du marché. Une histoire économique de la mondialisation
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- Nombre de pages592
- FormatePub
- ISBN978-2-02-100763-3
- EAN9782021007633
- Date de parution25/02/2014
- Protection num.Adobe & CARE
- Taille4 Mo
- Infos supplémentairesepub
- ÉditeurLe Seuil
Résumé
On pense souvent la mondialisation comme un nouvel ordre du monde qui verrait les États céder le pouvoir aux forces du marché. De la première mondialisation reconnue (fin du XIXe siècle) à la réalité contemporaine des firmes transnationales, de la globalisation financière et des régulations supranationales, c'est la libéralisation des échanges qui s'imposerait. On ne peut pourtant identifier la mondialisation à la victoire planétaire, soudaine et programmée du libéralisme.
Elle est d'abord l'aboutissement provisoire d'une synergie historique de longue durée entre expansion géographique des échanges et progrès de la régulation marchande. Aujourd'hui réunis, ces deux processus sont ici étudiés dans leur interaction heurtée depuis 1492, mais aussi dans leurs balbutiements durant l'Antiquité ou le Moyen Âge, européen et asiatique. Il apparaît alors que l'invention du marché, plus précisément l'émergence de systèmes de marchés, est longtemps bloquée en Europe et ne progresse sensiblement que si le pouvoir politique s'en mêle : Venise au XIIIe siècle ou Amsterdam au XVIIe en témoignent.
Dans cette dynamique, l'instrumentalisation du commerce lointain par les pouvoirs politiques est centrale. Les forces de marché préexistant à l'État moderne semblent, par elles-mêmes, ne pouvoir construire qu'un commerce lointain de nature opportuniste. C'est l'État qui canalise ces forces au service d'un dessein ambitieux : la création de systèmes de marchés nationaux permettant l'essor du capitalisme à la fin du XVIIIe siècle.
Ensuite, les puissances hégémoniques successives poussent au libreéchange dans la mesure où il sert immédiatement leurs intérêts. Il n'est pas sûr pour autant que cette libéralisatoin soit aujourd'hui irréversible : l'entre-deux-guerres a bien montré comment le libéralisme hérité du XIXe siècle a fait long feu et, dans la douleur, cédé la place au " fordisme " des Trente Glorieuses. L'histoire révèle combien l'économie de marché demeure une utopie toujours réinventée et permet de préciser les conditions dans lesquelles sa contestation peut se déployer.
Étant aussi une invention politique, le marché restera sous influence politique.
Elle est d'abord l'aboutissement provisoire d'une synergie historique de longue durée entre expansion géographique des échanges et progrès de la régulation marchande. Aujourd'hui réunis, ces deux processus sont ici étudiés dans leur interaction heurtée depuis 1492, mais aussi dans leurs balbutiements durant l'Antiquité ou le Moyen Âge, européen et asiatique. Il apparaît alors que l'invention du marché, plus précisément l'émergence de systèmes de marchés, est longtemps bloquée en Europe et ne progresse sensiblement que si le pouvoir politique s'en mêle : Venise au XIIIe siècle ou Amsterdam au XVIIe en témoignent.
Dans cette dynamique, l'instrumentalisation du commerce lointain par les pouvoirs politiques est centrale. Les forces de marché préexistant à l'État moderne semblent, par elles-mêmes, ne pouvoir construire qu'un commerce lointain de nature opportuniste. C'est l'État qui canalise ces forces au service d'un dessein ambitieux : la création de systèmes de marchés nationaux permettant l'essor du capitalisme à la fin du XVIIIe siècle.
Ensuite, les puissances hégémoniques successives poussent au libreéchange dans la mesure où il sert immédiatement leurs intérêts. Il n'est pas sûr pour autant que cette libéralisatoin soit aujourd'hui irréversible : l'entre-deux-guerres a bien montré comment le libéralisme hérité du XIXe siècle a fait long feu et, dans la douleur, cédé la place au " fordisme " des Trente Glorieuses. L'histoire révèle combien l'économie de marché demeure une utopie toujours réinventée et permet de préciser les conditions dans lesquelles sa contestation peut se déployer.
Étant aussi une invention politique, le marché restera sous influence politique.
On pense souvent la mondialisation comme un nouvel ordre du monde qui verrait les États céder le pouvoir aux forces du marché. De la première mondialisation reconnue (fin du XIXe siècle) à la réalité contemporaine des firmes transnationales, de la globalisation financière et des régulations supranationales, c'est la libéralisation des échanges qui s'imposerait. On ne peut pourtant identifier la mondialisation à la victoire planétaire, soudaine et programmée du libéralisme.
Elle est d'abord l'aboutissement provisoire d'une synergie historique de longue durée entre expansion géographique des échanges et progrès de la régulation marchande. Aujourd'hui réunis, ces deux processus sont ici étudiés dans leur interaction heurtée depuis 1492, mais aussi dans leurs balbutiements durant l'Antiquité ou le Moyen Âge, européen et asiatique. Il apparaît alors que l'invention du marché, plus précisément l'émergence de systèmes de marchés, est longtemps bloquée en Europe et ne progresse sensiblement que si le pouvoir politique s'en mêle : Venise au XIIIe siècle ou Amsterdam au XVIIe en témoignent.
Dans cette dynamique, l'instrumentalisation du commerce lointain par les pouvoirs politiques est centrale. Les forces de marché préexistant à l'État moderne semblent, par elles-mêmes, ne pouvoir construire qu'un commerce lointain de nature opportuniste. C'est l'État qui canalise ces forces au service d'un dessein ambitieux : la création de systèmes de marchés nationaux permettant l'essor du capitalisme à la fin du XVIIIe siècle.
Ensuite, les puissances hégémoniques successives poussent au libreéchange dans la mesure où il sert immédiatement leurs intérêts. Il n'est pas sûr pour autant que cette libéralisatoin soit aujourd'hui irréversible : l'entre-deux-guerres a bien montré comment le libéralisme hérité du XIXe siècle a fait long feu et, dans la douleur, cédé la place au " fordisme " des Trente Glorieuses. L'histoire révèle combien l'économie de marché demeure une utopie toujours réinventée et permet de préciser les conditions dans lesquelles sa contestation peut se déployer.
Étant aussi une invention politique, le marché restera sous influence politique.
Elle est d'abord l'aboutissement provisoire d'une synergie historique de longue durée entre expansion géographique des échanges et progrès de la régulation marchande. Aujourd'hui réunis, ces deux processus sont ici étudiés dans leur interaction heurtée depuis 1492, mais aussi dans leurs balbutiements durant l'Antiquité ou le Moyen Âge, européen et asiatique. Il apparaît alors que l'invention du marché, plus précisément l'émergence de systèmes de marchés, est longtemps bloquée en Europe et ne progresse sensiblement que si le pouvoir politique s'en mêle : Venise au XIIIe siècle ou Amsterdam au XVIIe en témoignent.
Dans cette dynamique, l'instrumentalisation du commerce lointain par les pouvoirs politiques est centrale. Les forces de marché préexistant à l'État moderne semblent, par elles-mêmes, ne pouvoir construire qu'un commerce lointain de nature opportuniste. C'est l'État qui canalise ces forces au service d'un dessein ambitieux : la création de systèmes de marchés nationaux permettant l'essor du capitalisme à la fin du XVIIIe siècle.
Ensuite, les puissances hégémoniques successives poussent au libreéchange dans la mesure où il sert immédiatement leurs intérêts. Il n'est pas sûr pour autant que cette libéralisatoin soit aujourd'hui irréversible : l'entre-deux-guerres a bien montré comment le libéralisme hérité du XIXe siècle a fait long feu et, dans la douleur, cédé la place au " fordisme " des Trente Glorieuses. L'histoire révèle combien l'économie de marché demeure une utopie toujours réinventée et permet de préciser les conditions dans lesquelles sa contestation peut se déployer.
Étant aussi une invention politique, le marché restera sous influence politique.