Suite à la perte du manuscrit de son premier roman, Paul Molfey,fils d'un colonel-résistant mort au combat et d'une artiste juive déportée, revient, brisé, à Sainte-Colombe-sur-Saye où il s'était réfugié pendant la guerre.
A travers ses yeux, Julian Gloag décrit la vie monotone d'un petit village de province des années 40-60. On découvre ainsi peu à peu les secrets du village, les amours interdits, les rancoeurs, le noyau formé par les trois "ennemis" traditionnels que sont le médecin, l'instituteur et le curé, les histoires de voisinage... mais on ne peut toutefois pas vraiment dire que la vie villageoise soit au centre de ce roman, qui jongle à travers les époques, de manière aléatoire, sans pourtant perdre son lecteur.
Non, L'imposteur n'a pas d'intrigue centrale; il parle à la fois de l'après-guerre, d'écriture, de tromperie, d'entrée dans la vie adulte, des difficultés de la vie de couple, de la dynamique des sociétés villageoises, des années 50. Ca peut sembler fouilli, mais pourtant, le tout se lit sans même y penser. On traverse avec empathie la vie de Paul, personnage détruit, passif mais attachant, en espérant qu'un déclic s'opérera, qu'il arrivera à être heureux et à retrouver le destin lumineux qui aurait dû être le sien. Les autres personnages passent dans ce roman, y laissant simplement une petite marque, un peu d'empathie, sans en voler la vedette. Le roman a un petit côté nostalgique et lancinant, sans jamais être ennuyeux. Le style est toujours juste et sans fioriture, comme si l'écriture se faisait sans effort.
Il m'est difficile d'expliquer pourquoi j'ai passé un bon moment avec L'imposteur, mais ce fut le cas. Tout s'enchaine parfaitement, sans excès et sans aspérité. Une jolie découverte d'un auteur que je relirai volontiers.
Suite à la perte du manuscrit de son premier roman, Paul Molfey,fils d'un colonel-résistant mort au combat et d'une artiste juive déportée, revient, brisé, à Sainte-Colombe-sur-Saye où il s'était réfugié pendant la guerre.
A travers ses yeux, Julian Gloag décrit la vie monotone d'un petit village de province des années 40-60. On découvre ainsi peu à peu les secrets du village, les amours interdits, les rancoeurs, le noyau formé par les trois "ennemis" traditionnels que sont le médecin, l'instituteur et le curé, les histoires de voisinage... mais on ne peut toutefois pas vraiment dire que la vie villageoise soit au centre de ce roman, qui jongle à travers les époques, de manière aléatoire, sans pourtant perdre son lecteur.
Non, L'imposteur n'a pas d'intrigue centrale; il parle à la fois de l'après-guerre, d'écriture, de tromperie, d'entrée dans la vie adulte, des difficultés de la vie de couple, de la dynamique des sociétés villageoises, des années 50. Ca peut sembler fouilli, mais pourtant, le tout se lit sans même y penser. On traverse avec empathie la vie de Paul, personnage détruit, passif mais attachant, en espérant qu'un déclic s'opérera, qu'il arrivera à être heureux et à retrouver le destin lumineux qui aurait dû être le sien. Les autres personnages passent dans ce roman, y laissant simplement une petite marque, un peu d'empathie, sans en voler la vedette. Le roman a un petit côté nostalgique et lancinant, sans jamais être ennuyeux. Le style est toujours juste et sans fioriture, comme si l'écriture se faisait sans effort.
Il m'est difficile d'expliquer pourquoi j'ai passé un bon moment avec L'imposteur, mais ce fut le cas. Tout s'enchaine parfaitement, sans excès et sans aspérité. Une jolie découverte d'un auteur que je relirai volontiers.