Et non autrement. Marginalisation et résistance des langues de France (XVIe-XVIIe siècle)

Par : Jean-François Courouau

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  • Nombre de pages296
  • FormatMulti-format
  • ISBN978-2-600-31602-6
  • EAN9782600316026
  • Date de parution01/01/2012
  • Protection num.NC
  • Infos supplémentairesMulti-format incluant ePub avec ...
  • ÉditeurLibrairie Droz

Résumé

Peut-on être Français et parler une autre langue que le français ? Au XVIe siècle, la réponse est évidente : la vitalité, à l'oral, des langues de France (occitan, basque, breton, dialectes d'oïl, francoprovençal) fait partie de l'expérience quotidienne. C'est pourtant bien à ce moment-là que s'établit, dans l'espace culturel français, la hiérarchie qui prévaut encore de nos jours entre le français, langue haute comme le latin, et les langues locales, réputées basses.
Cette répartition intervient moins sous l'effet de la fameuse ordonnance de Villers-Cotterêts (1539) qui impose de rédiger en français « et non autrement » tous les actes administratifs que selon des critères sociaux. Dès le milieu du siècle précédent, les élites abandonnent peu à peu leur langue locale et épousent la cause d'une langue qui est à la fois celle du roi, du droit et de la culture dominante.
La réflexion qui s'engage au XVIe siècle autour de la norme du français est menée par les théoriciens de la langue (grammairiens, auteurs d'arts poétiques) et elle se trouve relayée par des praticiens de la littérature (Rabelais et ses épigones). Globalement, la tendance qui s'impose est celle de la dévalorisation des parlers de France et du refus de la variation. Cette marginalisation de la différence linguistique se heurte à la réalité de terrain pour l'Église de la Contre-Réforme qui développe des stratégies différentes selon les régions, engagée au Pays basque, mitigée, voire hostile, ailleurs.
Finalement, ce sont les poètes qui choisissent d'écrire dans ces langues, comme l'occitan, qui en assurent la défense la plus efficace, posant cependant la question de l'autonomie de cette production littéraire par rapport aux schémas dominants français.
Peut-on être Français et parler une autre langue que le français ? Au XVIe siècle, la réponse est évidente : la vitalité, à l'oral, des langues de France (occitan, basque, breton, dialectes d'oïl, francoprovençal) fait partie de l'expérience quotidienne. C'est pourtant bien à ce moment-là que s'établit, dans l'espace culturel français, la hiérarchie qui prévaut encore de nos jours entre le français, langue haute comme le latin, et les langues locales, réputées basses.
Cette répartition intervient moins sous l'effet de la fameuse ordonnance de Villers-Cotterêts (1539) qui impose de rédiger en français « et non autrement » tous les actes administratifs que selon des critères sociaux. Dès le milieu du siècle précédent, les élites abandonnent peu à peu leur langue locale et épousent la cause d'une langue qui est à la fois celle du roi, du droit et de la culture dominante.
La réflexion qui s'engage au XVIe siècle autour de la norme du français est menée par les théoriciens de la langue (grammairiens, auteurs d'arts poétiques) et elle se trouve relayée par des praticiens de la littérature (Rabelais et ses épigones). Globalement, la tendance qui s'impose est celle de la dévalorisation des parlers de France et du refus de la variation. Cette marginalisation de la différence linguistique se heurte à la réalité de terrain pour l'Église de la Contre-Réforme qui développe des stratégies différentes selon les régions, engagée au Pays basque, mitigée, voire hostile, ailleurs.
Finalement, ce sont les poètes qui choisissent d'écrire dans ces langues, comme l'occitan, qui en assurent la défense la plus efficace, posant cependant la question de l'autonomie de cette production littéraire par rapport aux schémas dominants français.