Catégorie "dames". Le test de féminité dans les compétitions sportives

Par : Anaïs Bohuon

Formats :

Offrir maintenant
Ou planifier dans votre panier
Disponible dans votre compte client Decitre ou Furet du Nord dès validation de votre commande. Le format Multi-format est :
  • Pour les liseuses autres que Vivlio, vous devez utiliser le logiciel Adobe Digital Edition. Non compatible avec la lecture sur les liseuses Kindle, Remarkable et Sony
Logo Vivlio, qui est-ce ?

Notre partenaire de plateforme de lecture numérique où vous retrouverez l'ensemble de vos ebooks gratuitement

Pour en savoir plus sur nos ebooks, consultez notre aide en ligne ici
C'est si simple ! Lisez votre ebook avec l'app Vivlio sur votre tablette, mobile ou ordinateur :
Google PlayApp Store
  • Nombre de pages192
  • FormatMulti-format
  • ISBN979-10-90062-64-1
  • EAN9791090062641
  • Date de parution01/06/2012
  • Protection num.NC
  • Infos supplémentairesMulti-format incluant ePub avec ...
  • ÉditeurLes Éditions iXe
  • PréfacierElsa Dorlin

Résumé

Instauré dans les années 1960 par les autorités sportives internationales, le test de féminité vise à distinguer les « vraies femmes » des autres. Quels autres ? Des hommes qui s'immisceraient en catégorie « Dames » pour y remporter des victoires faciles ? Les annales du sport ne gardent pas trace d'un tel cas. En revanche, bien des sportives ont été interdites de compétition car elles ne remplissaient pas les critères censés définir la féminité. Ces derniers ont varié au cours du temps : la féminité fut d'abord certifiée sur la base d'un examen gynécologique, puis chromosomique, puis hormonal.
Mais la conformation anatomique des organes sexuels est parfois jugée « ambiguë », il existe d'autres formules chromosomiques possibles que « XX » et « XY », et des femmes certifiées « normales » à la suite d'un examen anatomique ou d'une analyse chromosomique peuvent avoir des taux de testostérone supérieurs à la moyenne. Le travail d'Anaïs Bohuon cerne une évidence qui embarrasse les autorités sportives : les caractéristiques sexuées s'expriment selon des modalités diverses et la partition des individus en deux catégories de sexe seulement est une fiction idéologique.
Son livre révèle aussi que cette vision de la féminité a partie liée avec une histoire politique : celle de l'opposition entre l'Est et l'Ouest, du temps de la Guerre froide, et celle qui organise le partage inéquitable entre pays du Nord et du Sud. Dans le monde du sport, les « vraies femmes » restent conformes à l'idéal occidental de la féminité. La suspicion se porte sur « les autres », qui s'écartent de ce stéréotype.
Instauré dans les années 1960 par les autorités sportives internationales, le test de féminité vise à distinguer les « vraies femmes » des autres. Quels autres ? Des hommes qui s'immisceraient en catégorie « Dames » pour y remporter des victoires faciles ? Les annales du sport ne gardent pas trace d'un tel cas. En revanche, bien des sportives ont été interdites de compétition car elles ne remplissaient pas les critères censés définir la féminité. Ces derniers ont varié au cours du temps : la féminité fut d'abord certifiée sur la base d'un examen gynécologique, puis chromosomique, puis hormonal.
Mais la conformation anatomique des organes sexuels est parfois jugée « ambiguë », il existe d'autres formules chromosomiques possibles que « XX » et « XY », et des femmes certifiées « normales » à la suite d'un examen anatomique ou d'une analyse chromosomique peuvent avoir des taux de testostérone supérieurs à la moyenne. Le travail d'Anaïs Bohuon cerne une évidence qui embarrasse les autorités sportives : les caractéristiques sexuées s'expriment selon des modalités diverses et la partition des individus en deux catégories de sexe seulement est une fiction idéologique.
Son livre révèle aussi que cette vision de la féminité a partie liée avec une histoire politique : celle de l'opposition entre l'Est et l'Ouest, du temps de la Guerre froide, et celle qui organise le partage inéquitable entre pays du Nord et du Sud. Dans le monde du sport, les « vraies femmes » restent conformes à l'idéal occidental de la féminité. La suspicion se porte sur « les autres », qui s'écartent de ce stéréotype.