En 1875, Victor Hugo signe "Ce que c'est que l'exil". "Esquisse sommaire", écrit-il, qui déplie avec une densité extraordinaire la notion d'exil dans ses dimensions politiques autant que philosophiques. Car si le texte dévoile une plume résolument engagée, dénonçant la brutalité inouïe du bannissement, "nudité du droit", il est aussi un chant existentiel solidaire et fécond. Le chant d'un exilé capital qui tire de l'expérience subie une sagesse, renversant la violence pour lui opposer la lumière : "Quoi que fassent les tout-puissants momentanés, l'éternel fond leur résiste.
Ils n'ont que la surface de la certitude, le dessous appartient aux penseurs. Vous exilez un homme. Soit. Et après ? Vous pouvez arracher un arbre de ses racines, vous n'arracherez pas le jour du ciel. Demain, l'aurore."
En 1875, Victor Hugo signe "Ce que c'est que l'exil". "Esquisse sommaire", écrit-il, qui déplie avec une densité extraordinaire la notion d'exil dans ses dimensions politiques autant que philosophiques. Car si le texte dévoile une plume résolument engagée, dénonçant la brutalité inouïe du bannissement, "nudité du droit", il est aussi un chant existentiel solidaire et fécond. Le chant d'un exilé capital qui tire de l'expérience subie une sagesse, renversant la violence pour lui opposer la lumière : "Quoi que fassent les tout-puissants momentanés, l'éternel fond leur résiste.
Ils n'ont que la surface de la certitude, le dessous appartient aux penseurs. Vous exilez un homme. Soit. Et après ? Vous pouvez arracher un arbre de ses racines, vous n'arracherez pas le jour du ciel. Demain, l'aurore."