Originaire du pays bamiléké, Boniface Nguelo grandit dans cette région du Cameroun durant la colonisation française. Il est considéré par les siens comme un " enfant voyageur ", né et mort deux fois avant de renaître une troisième fois. Témoin très jeune d'actes violents visant à refréner les désirs d'indépendance camerounais, il découvre la nécessité du voyage et décide de se renommer Magellan ! Il passe par la Guinée équatoriale, l'Espagne franquiste où il intègre l'école des Beaux-Arts d'Almeria et s'essaie au cinéma avant de s'installer définitivement en France.
Acteur et spectateur du monde, il traverse les frontières et les péripéties de l'histoire grâce à son art jusqu'à donner la réplique à Jack Nicholson... Au fil des entretiens et des moments de partage avec Jean-Yves Loude qui fait chanter les mots, le lecteur suit le parcours d'un homme complet que rien ne destinait à pareille aventure. Au seuil de la vieillesse, il lui manque seulement de retourner au village, pour achever les rites qui lui permettront de devenir un digne ancêtre.
" En 1991, Boniface me révéla sa nature d'enfant voyageur sans m'en dire plus. Ce printemps-là, il contrôlait les préparatifs de mon départ vers son pays. Par pure amitié fraternelle, il veillait sur moi. Je le sentais. L'objectif que je m'étais fixé était lourd de naïveté et d'inconscience : grimper le long des pentes du mont Cameroun, traverser le territoire des ancêtres des peuples Douala et Bakweri, défier les brumes légendaires du volcan sacré, atteindre le sommet du Mongo Mwa Loba, le " dos de Dieu ", point de rencontre du Ciel et de la Terre, à 4100 mètres...
Non pour commettre un de ces exploits sportifs dont raffolent les Occidentaux. Surtout pas. Mon rêve était d'écrire un roman initiatique dont les héros tenteraient l'ascension hautement symbolique du pic volcanique en activité, pour une question de vie et de mort. Des héros jumeaux. Lui-même, Boniface, était jumeau. Il me mit en garde. "
Originaire du pays bamiléké, Boniface Nguelo grandit dans cette région du Cameroun durant la colonisation française. Il est considéré par les siens comme un " enfant voyageur ", né et mort deux fois avant de renaître une troisième fois. Témoin très jeune d'actes violents visant à refréner les désirs d'indépendance camerounais, il découvre la nécessité du voyage et décide de se renommer Magellan ! Il passe par la Guinée équatoriale, l'Espagne franquiste où il intègre l'école des Beaux-Arts d'Almeria et s'essaie au cinéma avant de s'installer définitivement en France.
Acteur et spectateur du monde, il traverse les frontières et les péripéties de l'histoire grâce à son art jusqu'à donner la réplique à Jack Nicholson... Au fil des entretiens et des moments de partage avec Jean-Yves Loude qui fait chanter les mots, le lecteur suit le parcours d'un homme complet que rien ne destinait à pareille aventure. Au seuil de la vieillesse, il lui manque seulement de retourner au village, pour achever les rites qui lui permettront de devenir un digne ancêtre.
" En 1991, Boniface me révéla sa nature d'enfant voyageur sans m'en dire plus. Ce printemps-là, il contrôlait les préparatifs de mon départ vers son pays. Par pure amitié fraternelle, il veillait sur moi. Je le sentais. L'objectif que je m'étais fixé était lourd de naïveté et d'inconscience : grimper le long des pentes du mont Cameroun, traverser le territoire des ancêtres des peuples Douala et Bakweri, défier les brumes légendaires du volcan sacré, atteindre le sommet du Mongo Mwa Loba, le " dos de Dieu ", point de rencontre du Ciel et de la Terre, à 4100 mètres...
Non pour commettre un de ces exploits sportifs dont raffolent les Occidentaux. Surtout pas. Mon rêve était d'écrire un roman initiatique dont les héros tenteraient l'ascension hautement symbolique du pic volcanique en activité, pour une question de vie et de mort. Des héros jumeaux. Lui-même, Boniface, était jumeau. Il me mit en garde. "