Raison Publique N° 11
La chose publique

Par : Saskia Sassen, Caroline Guibet Lafaye, Speranta Dumitru, Corine Pelluchon

Formats :

  • Paiement en ligne :
    • Livraison à domicile ou en point Mondial Relay entre le 1 juillet et le 3 juillet
      Cet article sera commandé chez un fournisseur et vous sera envoyé 3 à 6 jours après la date de votre commande.
    • Retrait Click and Collect en magasin gratuit
  • Réservation en ligne avec paiement en magasin :
    • Indisponible pour réserver et payer en magasin
  • Nombre de pages320
  • PrésentationBroché
  • Poids0.455 kg
  • Dimensions14,5 cm × 21,0 cm × 1,8 cm
  • ISBN978-2-84050-670-6
  • EAN9782840506706
  • Date de parution01/10/2009
  • ÉditeurPU Paris-Sorbonne

Résumé

Parce que le terme de " république " fait partie du vocabulaire courant, son étymologie particulièrement intéressante se fait sans doute oublier : la république, c'est d'abord plus largement la res publica, la chose publique. Nous voici donc immédiatement renvoyés à la matérialité du pouvoir politique : la politique, saisie à travers cette expression, est d'abord un pouvoir d'organisation matérielle des choses et des êtres.
Chaque conception de la politique, chaque débat public ont alors pour enjeu cette matérialité créée par le pouvoir : quels objets sont publics, et lesquels sont privés ? Quels assemblages sont créés et lesquels sont dénoués ? Comment le pouvoir façonne-t-il l'espace ? C'est à observer de plus près la matérialité du pouvoir que nous invitent Bruno Latour, Oleg Kharkhordin et Quentin Skinner, au fil d'un parcours historique.
Reprenant l'expression à sa source latine, Oleg Kharkhordin propose une relecture érudite et nourrie de la res publica antique : il montre à la fois comment le droit romain, au fil de sa longue histoire, a donné forme à un espace public ; mais aussi comment l'interprétation de la res publica romaine par les historiens contemporains est riche d'enjeux politiques. Mais le pouvoir politique n'est pas seulement metteur en scène des êtres et des choses : il est aussi metteur en scène de lui-même.
C'est en se donnant un visage qu'il peut s'exercer. En invitant à regarder la curieuse machine proposée par l'abbé Nicéron au milieu du XVIIe siècle, Bruno Latour introduit le thème d'un pouvoir politique dont l'efficacité même repose sur sa capacité à se présenter comme organisateur de la multitude. De même, Quentin Skinner nous invite à parcourir les éditions anglaises du XVIIe siècle pour voir à l 'oeuvre la mise en scène du pouvoir : des traductions de Tite-Live au Léviathan de Hobbes, les livres ouvrent un espace de représentation visuelle, miroir et outil du pouvoir tout à la fois.
Dans les gravures qui ouvrent ces ouvrages se cherche le visage du bon ordre souverain, la traduction physique de la res publica idéale.
Parce que le terme de " république " fait partie du vocabulaire courant, son étymologie particulièrement intéressante se fait sans doute oublier : la république, c'est d'abord plus largement la res publica, la chose publique. Nous voici donc immédiatement renvoyés à la matérialité du pouvoir politique : la politique, saisie à travers cette expression, est d'abord un pouvoir d'organisation matérielle des choses et des êtres.
Chaque conception de la politique, chaque débat public ont alors pour enjeu cette matérialité créée par le pouvoir : quels objets sont publics, et lesquels sont privés ? Quels assemblages sont créés et lesquels sont dénoués ? Comment le pouvoir façonne-t-il l'espace ? C'est à observer de plus près la matérialité du pouvoir que nous invitent Bruno Latour, Oleg Kharkhordin et Quentin Skinner, au fil d'un parcours historique.
Reprenant l'expression à sa source latine, Oleg Kharkhordin propose une relecture érudite et nourrie de la res publica antique : il montre à la fois comment le droit romain, au fil de sa longue histoire, a donné forme à un espace public ; mais aussi comment l'interprétation de la res publica romaine par les historiens contemporains est riche d'enjeux politiques. Mais le pouvoir politique n'est pas seulement metteur en scène des êtres et des choses : il est aussi metteur en scène de lui-même.
C'est en se donnant un visage qu'il peut s'exercer. En invitant à regarder la curieuse machine proposée par l'abbé Nicéron au milieu du XVIIe siècle, Bruno Latour introduit le thème d'un pouvoir politique dont l'efficacité même repose sur sa capacité à se présenter comme organisateur de la multitude. De même, Quentin Skinner nous invite à parcourir les éditions anglaises du XVIIe siècle pour voir à l 'oeuvre la mise en scène du pouvoir : des traductions de Tite-Live au Léviathan de Hobbes, les livres ouvrent un espace de représentation visuelle, miroir et outil du pouvoir tout à la fois.
Dans les gravures qui ouvrent ces ouvrages se cherche le visage du bon ordre souverain, la traduction physique de la res publica idéale.