Linx N° 72/2016-1
Former à l'écrit universitaire, un terrain pour la linguistique ?

Par : Sylvie Garnier, Frédérique Rinck, Frédérique Sitri, Sarah de Vogüé
Formats :
  • Paiement en ligne :
    • Livraison à domicile ou en point Mondial Relay estimée à partir du 29 décembre
      Cet article sera commandé chez un fournisseur et vous sera envoyé 7 jours après la date de votre commande.
    • Retrait Click and Collect en magasin gratuit
  • Réservation en ligne avec paiement en magasin :
    • Indisponible pour réserver et payer en magasin
  • Nombre de pages236
  • PrésentationBroché
  • Poids0.425 kg
  • Dimensions17,0 cm × 24,5 cm × 1,4 cm
  • ISBN978-2-84016-238-4
  • EAN9782840162384
  • Date de parution01/07/2016
  • ÉditeurPU Paris Ouest

Résumé

Les recherches sur les littéracies universitaires représentent aujourd'hui à l'échelle internationale un champ foisonnant. Sur le terrain, la tradition des Writing Centers des universités américaines sert d'exemple et la formation à l'écrit se développe fortement dans les universités : formation à la maîtrise des différents genres universitaires ; formation aux genres de l'écrit professionnel, dans le cadre de la professionnalisation des études universitaires ; et formation à une maîtrise élémentaire de l'écriture comme compétence transversale, cette formation relevant alors de la remédiation, dans le sens où elle part du constat de défaillances rédactionnelles.
Ce type de cours n'est pas nouveau mais l'enjeu depuis une trentaine d'années est d'aller au-delà des approches qui prévalaient jusqu'alors. En effet, comme le précisent M. C. Pollet et M. Delforge (2011) à propos de la situation en Belgique, ces approches sont jugées normatives, car basées sur la maîtrise du système linguistique et sur un entraînement par exercices (ou drill) portant sur des micro-habiletés, et elles sont soupçonnées de technicisme, car elles valorisent des "méthodes de travail" transversales, investissant pour l'essentiel tout ce qui relève de l'activité résumante (plans, résumés, synthèses, prises de notes) et de ses règles de cohérence et d'économie.
La tendance actuelle consiste à envisager l'écrit d'une part en lien avec l'appropriation des savoirs disciplinaires et le raisonnement, d'autre part en lien avec la construction de soi, l'expression d'un je et la créativité. Dans ce contexte, la problématique de la langue est souvent absente ou considérée comme secondaire, comme si l'importance de faire écrire n'appelait pas à s'interroger sur les configurations langagières impliquées, leurs formes et leurs effets.
Les recherches sur les littéracies universitaires représentent aujourd'hui à l'échelle internationale un champ foisonnant. Sur le terrain, la tradition des Writing Centers des universités américaines sert d'exemple et la formation à l'écrit se développe fortement dans les universités : formation à la maîtrise des différents genres universitaires ; formation aux genres de l'écrit professionnel, dans le cadre de la professionnalisation des études universitaires ; et formation à une maîtrise élémentaire de l'écriture comme compétence transversale, cette formation relevant alors de la remédiation, dans le sens où elle part du constat de défaillances rédactionnelles.
Ce type de cours n'est pas nouveau mais l'enjeu depuis une trentaine d'années est d'aller au-delà des approches qui prévalaient jusqu'alors. En effet, comme le précisent M. C. Pollet et M. Delforge (2011) à propos de la situation en Belgique, ces approches sont jugées normatives, car basées sur la maîtrise du système linguistique et sur un entraînement par exercices (ou drill) portant sur des micro-habiletés, et elles sont soupçonnées de technicisme, car elles valorisent des "méthodes de travail" transversales, investissant pour l'essentiel tout ce qui relève de l'activité résumante (plans, résumés, synthèses, prises de notes) et de ses règles de cohérence et d'économie.
La tendance actuelle consiste à envisager l'écrit d'une part en lien avec l'appropriation des savoirs disciplinaires et le raisonnement, d'autre part en lien avec la construction de soi, l'expression d'un je et la créativité. Dans ce contexte, la problématique de la langue est souvent absente ou considérée comme secondaire, comme si l'importance de faire écrire n'appelait pas à s'interroger sur les configurations langagières impliquées, leurs formes et leurs effets.