Christine B.

Stefan Zweig est un des maîtres de la nouvelle. En moins de 100 pages faire passer tant d'émotions est un art dans lequel peu d'écrivains excellent. L'intrigue est classique mais l'écriture est forte et émouvante.

Monsieur Follett est un conteur né qui en 1000 pages aborde à travers la vie de cinq familles européennes tous les bouleversements qui ont traversé le continent européen, tant politiques, que sociaux. Dans cet ouvrage, Ken Follett renoue avec des thèmes qu'il a déjà traités dans d'autres romans, notamment le droit de vote des femmes et la chute du Tsar dans l'homme de Saint-Petersbourg. L'écriture s'apparente au feuilleton, on s'introduit dans un chapitre au pays de Galles chez les mineurs, puis on passe chez les aristocrates anglais, pour finir chez les révolutionnaires russes.Ce n'est pas ennuyeux et cela permet de venir à bout de cette somme en une semaine. Autre effet, de ce livre, les grands thèmes politiques et sociaux sont abordés de telle manières que les curieux n'ont qu'une envie : se plonger dans les livres d'histoire pour approfondir le sujet.

Réflexions sur l'exil, sur l'amour d'un pays déchiré par les guerres, les conservatismes sociaux et religieux, la jeunesse perdue, l'amitié, les déchirures de la vie. Tout le Liban est là dans ce livre poétique, émouvant , généreux et triste. Le retour de Monsieur Maalouf dans sa maison natale dans la montagne libanaise et sa rencontre avec la Hanoun sont émouvants. Qui a connu et connaît le Liban en ressort bouleversé.