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Les dernières notes et avis
Notes et avis 1 à 8 sur un total de 42
Bureau des spéculations
Avis posté le 2014-08-17
Ennuyeux et déplaisant
La narratrice, professeur de littérature à l'université est également documentaliste dans une revue scientifique chargée de la rubrique « Le Saviez-vous ? » Elle essaie ou a essayé de vivre de sa plume en servant de nègre à un riche qui veut écrire un livre sur la conquête de l'Espace. Elle vit dans un appartement infesté de souris. Après une première fausse couche, elle met au monde un bébé, une petite fille qui pleure beaucoup et très fort. Elle se dispute de plus en plus souvent avec son mari. Petit à petit son couple part à vau-l'eau. Son mari commence par lui proposer une séparation provisoire. La narratrice se doute bien qu'elle finira par se retrouver un jour seule avec sa fille...
De l'autofiction au nombrilisme, il n'y a qu'un pas que Jenny Offill franchit allégrement. Avec un sujet aussi quelconque et aussi peu original, il lui aurait fallu être une narratrice et une styliste de haute volée pour dépasser le niveau du journal intime juste bon à aller dormir au fond d'un tiroir. Le lecteur se demande d'ailleurs quelle vilaine mouche a piqué l'éditeur pour oser proposer pareille somme d'insignifiance et de faiblesse narrative. Commencée à la première personne du singulier, cette juxtaposition de notes, anecdotes et impressions jetées à la va vite et sans ordre ni soupçon d'intrigue vraiment construite, se termine à la troisième personne du singulier avec pour personnage « la femme » ! De qui parle-t-elle ? D'elle-même ? D'une autre ? De l'éternel féminin ? Un flou pas très artistique règne dans ce texte assez ennuyeux et déplaisant autant par le fond que par la forme. Seul point positif : une relative brièveté du discours (132 pages) avec quand même quelques redîtes et répétitions. Vite lu, vite oublié...
La narratrice, professeur de littérature à l'université est également documentaliste dans une revue scientifique chargée de la rubrique « Le Saviez-vous ? » Elle essaie ou a essayé de vivre de sa plume en servant de nègre à un riche qui veut écrire un livre sur la conquête de l'Espace. Elle vit dans un appartement infesté de souris. Après une première fausse couche, elle met au monde un bébé, une petite fille qui pleure beaucoup et très fort. Elle se dispute de plus en plus souvent avec son mari. Petit à petit son couple part à vau-l'eau. Son mari commence par lui proposer une séparation provisoire. La narratrice se doute bien qu'elle finira par se retrouver un jour seule avec sa fille...
De l'autofiction au nombrilisme, il n'y a qu'un pas que Jenny Offill franchit allégrement. Avec un sujet aussi quelconque et aussi peu original, il lui aurait fallu être une narratrice et une styliste de haute volée pour dépasser le niveau du journal intime juste bon à aller dormir au fond d'un tiroir. Le lecteur se demande d'ailleurs quelle vilaine mouche a piqué l'éditeur pour oser proposer pareille somme d'insignifiance et de faiblesse narrative. Commencée à la première personne du singulier, cette juxtaposition de notes, anecdotes et impressions jetées à la va vite et sans ordre ni soupçon d'intrigue vraiment construite, se termine à la troisième personne du singulier avec pour personnage « la femme » ! De qui parle-t-elle ? D'elle-même ? D'une autre ? De l'éternel féminin ? Un flou pas très artistique règne dans ce texte assez ennuyeux et déplaisant autant par le fond que par la forme. Seul point positif : une relative brièveté du discours (132 pages) avec quand même quelques redîtes et répétitions. Vite lu, vite oublié...

Fleur et sang
Avis posté le 2014-08-17
Historico-médical
Au temps de Louis XIV, en Touraine, Urbain Delatour apprend le métier de chirurgien apothicaire auprès de son père, issu lui-même d'une longue lignée d'hommes de l'art. Il tombe amoureux de la pulpeuse et bizarre Isabelle de Montchevreüil, dont le père souffrant de calculs dans la vessie reste longtemps éloigné de son domaine pour tenter de prendre les eaux de toutes sortes de lointaines stations thermales... De nos jours, Etienne Delatour éminent cardiologue, prêt à tout pour sauver ses patients est fasciné par la fille de son patron, l'intrigante Irène de Saint-Aubin. Un certain nombre d'opérations ratées se produisent attirant l'attention des autorités sur le taux alarmant de décès dans sa clinique...
Roman historico-médical, « Fleur et sang » est construit en parallèle sur les deux époques. Chapitre après chapitre, on alterne les deux histoires qui semblent se répondre au-delà des siècles et même se reproduire presque à l'identique avec des personnages un peu différents mais ayant quand même une sorte de destin commun. L'intrigue se déroule avec une certaine lenteur pour ne pas dire lourdeur. Le lecteur qui espère un basculement dans l'étrange ou le fantastique en est pour ses frais. Vallejo ne quitte jamais le plancher des vaches du réalisme, ne monte ni en rythme ni en puissance, tout juste nous gratifie-t-il d'un dénouement un peu surprenant. Le texte est dépourvu de tout dialogue direct, ce qui est sans doute un parti pris stylistique un peu risqué car cela donne une impression de distance un peu hautaine et même de manque de chair et de vie. Le volet historique semble un peu plus intéressant que l'autre somme toute assez banal. Ensemble moyen et un peu décevant au bout du compte.
Au temps de Louis XIV, en Touraine, Urbain Delatour apprend le métier de chirurgien apothicaire auprès de son père, issu lui-même d'une longue lignée d'hommes de l'art. Il tombe amoureux de la pulpeuse et bizarre Isabelle de Montchevreüil, dont le père souffrant de calculs dans la vessie reste longtemps éloigné de son domaine pour tenter de prendre les eaux de toutes sortes de lointaines stations thermales... De nos jours, Etienne Delatour éminent cardiologue, prêt à tout pour sauver ses patients est fasciné par la fille de son patron, l'intrigante Irène de Saint-Aubin. Un certain nombre d'opérations ratées se produisent attirant l'attention des autorités sur le taux alarmant de décès dans sa clinique...
Roman historico-médical, « Fleur et sang » est construit en parallèle sur les deux époques. Chapitre après chapitre, on alterne les deux histoires qui semblent se répondre au-delà des siècles et même se reproduire presque à l'identique avec des personnages un peu différents mais ayant quand même une sorte de destin commun. L'intrigue se déroule avec une certaine lenteur pour ne pas dire lourdeur. Le lecteur qui espère un basculement dans l'étrange ou le fantastique en est pour ses frais. Vallejo ne quitte jamais le plancher des vaches du réalisme, ne monte ni en rythme ni en puissance, tout juste nous gratifie-t-il d'un dénouement un peu surprenant. Le texte est dépourvu de tout dialogue direct, ce qui est sans doute un parti pris stylistique un peu risqué car cela donne une impression de distance un peu hautaine et même de manque de chair et de vie. Le volet historique semble un peu plus intéressant que l'autre somme toute assez banal. Ensemble moyen et un peu décevant au bout du compte.

L'affaire des vivants
Avis posté le 2014-08-17
Une vision sombre
A la ferme de Saint Elme, quelque part entre Lyon et Roanne, à la fin du second Empire, l'aîné d'un couple de pauvres paysans, les Persant, se voit affublé par le grand père de l'impérial prénom de « Charlemagne ». Les brimades et les moqueries que cela lui vaudra à l'école, ainsi que sa forte corpulence et son caractère autorotaire lui forgeront une mentalité de battant auquel rien ne résiste. Ainsi prendra-t-il le dessus sur toute sa fratrie et sur ses parents. Très vite, il se lancera dans le commerce avec son oncle, puis dans l'industrie avec un certain succès. Cette réussite et ce début d'aisance lui permettront de se marier avec la belle Alma, fille de marchands de tissus, après avoir évincé son rival, le si beau et si séduisant Joseph Antoine Pajaud. Jusqu'où le destin de l'ambitieux Charlemagne le mènera-t-il ? Sera-t-il capable de faire le bonheur de sa famille ?
« L'affaire des vivants » est un roman à contexte historique (très bien expliqué dans une postface de l'auteur) avec une assez forte connotation « terroir ». Même si cette histoire illustre à sa manière l'évolution des campagnes, les débuts de l'industrialisation et la transformation des paysans en ouvriers avec quelques pages sur les luttes syndicales, les premières grèves et une intervention plutôt controuvée d'une certaine Louise Michel, le propos est surtout social, psychologique et un tantinet philosophique. Que de noirceur, que de personnages sombres, ridicules et antipathiques et que de situations dramatiques dans lesquelles la violence se déchaîne de façon assez inattendue voire artificielle. Avec Chavassieux, non seulement l'argent ne fait pas le bonheur mais en plus les patrons sont de vulgaires crapules et les paysans de parfaits abrutis. Seuls les ouvriers, et encore, échappent à la sombre vision de l'auteur. Pour faire bonne mesure et rester bien dans l'air du temps (le nôtre à défaut de celui de l'époque), le lecteur y trouvera une dose d'intolérance, de racisme et d'homosexualité avec une brave prostituée africaine et un ultime rejeton plus attiré par les garçons que pressé de se reproduire. Si on devine bien les influences de Zola, de Maupassant et de Hugo sur l'auteur, ce n'est que pour découvrir que cette pâle et insignifiante copie est loin d'être à la hauteur des ambitions affichées par celui-ci.
A la ferme de Saint Elme, quelque part entre Lyon et Roanne, à la fin du second Empire, l'aîné d'un couple de pauvres paysans, les Persant, se voit affublé par le grand père de l'impérial prénom de « Charlemagne ». Les brimades et les moqueries que cela lui vaudra à l'école, ainsi que sa forte corpulence et son caractère autorotaire lui forgeront une mentalité de battant auquel rien ne résiste. Ainsi prendra-t-il le dessus sur toute sa fratrie et sur ses parents. Très vite, il se lancera dans le commerce avec son oncle, puis dans l'industrie avec un certain succès. Cette réussite et ce début d'aisance lui permettront de se marier avec la belle Alma, fille de marchands de tissus, après avoir évincé son rival, le si beau et si séduisant Joseph Antoine Pajaud. Jusqu'où le destin de l'ambitieux Charlemagne le mènera-t-il ? Sera-t-il capable de faire le bonheur de sa famille ?
« L'affaire des vivants » est un roman à contexte historique (très bien expliqué dans une postface de l'auteur) avec une assez forte connotation « terroir ». Même si cette histoire illustre à sa manière l'évolution des campagnes, les débuts de l'industrialisation et la transformation des paysans en ouvriers avec quelques pages sur les luttes syndicales, les premières grèves et une intervention plutôt controuvée d'une certaine Louise Michel, le propos est surtout social, psychologique et un tantinet philosophique. Que de noirceur, que de personnages sombres, ridicules et antipathiques et que de situations dramatiques dans lesquelles la violence se déchaîne de façon assez inattendue voire artificielle. Avec Chavassieux, non seulement l'argent ne fait pas le bonheur mais en plus les patrons sont de vulgaires crapules et les paysans de parfaits abrutis. Seuls les ouvriers, et encore, échappent à la sombre vision de l'auteur. Pour faire bonne mesure et rester bien dans l'air du temps (le nôtre à défaut de celui de l'époque), le lecteur y trouvera une dose d'intolérance, de racisme et d'homosexualité avec une brave prostituée africaine et un ultime rejeton plus attiré par les garçons que pressé de se reproduire. Si on devine bien les influences de Zola, de Maupassant et de Hugo sur l'auteur, ce n'est que pour découvrir que cette pâle et insignifiante copie est loin d'être à la hauteur des ambitions affichées par celui-ci.

L'écrivain national
Avis posté le 2014-08-17
Zola ?
Dans une petite ville du centre de la France, un vieux maraîcher, ancien d'Indochine et soupçonné de disposer d'un joli magot, vient de disparaître sans laisser de traces. Aurélik et Dora, deux jeunes marginaux fort mal acceptés dans la région, sont soupçonnés de l'avoir assassiné et d'avoir fait disparaître son corps. Aurélik a été incarcéré et Dora laissée en liberté. Serge, surnommé autant par admiration que par dérision « l'écrivain national », a été invité dans le coin pour y écrire un feuilleton vantant les beautés de la région. Il s'intéresse à l'affaire et commence à mener une enquête très personnelle car il n'est pas insensible au charme de Dora, jolie hongroise de quinze ans sa cadette...
« L'écrivain national », même s'il a un volet « roman policier » ou « roman noir » n'en est pas seulement un tant la description de cette petite société villageoise, repliée sur elle-même et un peu endogame est soignée et réaliste. Joncour connaît bien la France profonde et la rend à merveille. L'intrigue policière est plutôt un prétexte. La résolution de l'énigme est assez convenue et au bout du compte assez secondaire. Les personnages, l'ambiance générale et les problèmes sociaux sous-jacents sont nettement plus intéressants. Ecrit à la première personne du singulier, ce texte donne l'impression d'être le témoignage sincère et honnête de l'auteur lui-même, enquêteur un peu gaffeur et fort peu perspicace qui accumule dans un premier temps bourdes et maladresses et n'est pas loin de se mettre tout le monde à dos... Très agréable à lire car écrit dans un style fluide et de fort belle facture, « L'écrivain national » est un livre passionnant autant par son réalisme et son naturalisme que par les confidences ou révélations sur la vie pas si exaltante que cela de l'écrivain moyennement connu. Joncour serait-il le Zola du XXIème siècle ?
Dans une petite ville du centre de la France, un vieux maraîcher, ancien d'Indochine et soupçonné de disposer d'un joli magot, vient de disparaître sans laisser de traces. Aurélik et Dora, deux jeunes marginaux fort mal acceptés dans la région, sont soupçonnés de l'avoir assassiné et d'avoir fait disparaître son corps. Aurélik a été incarcéré et Dora laissée en liberté. Serge, surnommé autant par admiration que par dérision « l'écrivain national », a été invité dans le coin pour y écrire un feuilleton vantant les beautés de la région. Il s'intéresse à l'affaire et commence à mener une enquête très personnelle car il n'est pas insensible au charme de Dora, jolie hongroise de quinze ans sa cadette...
« L'écrivain national », même s'il a un volet « roman policier » ou « roman noir » n'en est pas seulement un tant la description de cette petite société villageoise, repliée sur elle-même et un peu endogame est soignée et réaliste. Joncour connaît bien la France profonde et la rend à merveille. L'intrigue policière est plutôt un prétexte. La résolution de l'énigme est assez convenue et au bout du compte assez secondaire. Les personnages, l'ambiance générale et les problèmes sociaux sous-jacents sont nettement plus intéressants. Ecrit à la première personne du singulier, ce texte donne l'impression d'être le témoignage sincère et honnête de l'auteur lui-même, enquêteur un peu gaffeur et fort peu perspicace qui accumule dans un premier temps bourdes et maladresses et n'est pas loin de se mettre tout le monde à dos... Très agréable à lire car écrit dans un style fluide et de fort belle facture, « L'écrivain national » est un livre passionnant autant par son réalisme et son naturalisme que par les confidences ou révélations sur la vie pas si exaltante que cela de l'écrivain moyennement connu. Joncour serait-il le Zola du XXIème siècle ?

La condition pavillonnaire
Avis posté le 2014-08-17
Banalité surprenante
M.A a tout pour être heureuse, un gentil mari, trois beaux enfants, un bon travail et un petit pavillon dans une jolie banlieue. Et pourtant, il lui manque toujours quelque chose. Il lui semble que son bonheur n'est pas absolu. Alors, elle multiplie les expériences, les tentatives et les échappatoires : elle trompe son mari, se lance dans l'humanitaire, le yoga, les sorties culturelles et même la rédaction de petits poèmes. Toute petite, déjà, elle s'ennuyait ferme... Velléitaire, frustrée et inassouvie, trouvera-t-elle un jour plénitude et accomplissement ?
« La condition pavillonnaire » retrace la totalité d'une vie de femme au sein de sa famille. Ainsi suit-on M.A de l'enfance à la mort. Une existence normale, banale, celle d'une Madame Tout le Monde de la classe moyenne. Avec un thème aussi peu porteur, Sophie Divry réussit le tour de force d'intéresser et même de passionner le lecteur grâce à son regard acéré ou décalé et à la pertinence de ses observations et constations. Au fil des pages, on ne peut que s'identifier aux principaux personnages, M.A. dans sa quête désespérée mais également François, le brave compagnon ou Philippe l'amant égoïste tellement ceux-ci semblent proches de nous. D'une certaine façon leur histoire c'est un peu notre histoire. Ou comment la banalité peut devenir surprenante et même originale. Nul doute que le style fluide et agréable de l'auteur ne gâche rien même si l'on peut regretter une navigation hasardeuse entre les temps de la conjugaison et quelques descriptions inutilement triviales (« comment faire un créneau » ou « comment programmer un magnétoscope ») que l'on classera dans la rubrique « fantaisie d'artiste » !
M.A a tout pour être heureuse, un gentil mari, trois beaux enfants, un bon travail et un petit pavillon dans une jolie banlieue. Et pourtant, il lui manque toujours quelque chose. Il lui semble que son bonheur n'est pas absolu. Alors, elle multiplie les expériences, les tentatives et les échappatoires : elle trompe son mari, se lance dans l'humanitaire, le yoga, les sorties culturelles et même la rédaction de petits poèmes. Toute petite, déjà, elle s'ennuyait ferme... Velléitaire, frustrée et inassouvie, trouvera-t-elle un jour plénitude et accomplissement ?
« La condition pavillonnaire » retrace la totalité d'une vie de femme au sein de sa famille. Ainsi suit-on M.A de l'enfance à la mort. Une existence normale, banale, celle d'une Madame Tout le Monde de la classe moyenne. Avec un thème aussi peu porteur, Sophie Divry réussit le tour de force d'intéresser et même de passionner le lecteur grâce à son regard acéré ou décalé et à la pertinence de ses observations et constations. Au fil des pages, on ne peut que s'identifier aux principaux personnages, M.A. dans sa quête désespérée mais également François, le brave compagnon ou Philippe l'amant égoïste tellement ceux-ci semblent proches de nous. D'une certaine façon leur histoire c'est un peu notre histoire. Ou comment la banalité peut devenir surprenante et même originale. Nul doute que le style fluide et agréable de l'auteur ne gâche rien même si l'on peut regretter une navigation hasardeuse entre les temps de la conjugaison et quelques descriptions inutilement triviales (« comment faire un créneau » ou « comment programmer un magnétoscope ») que l'on classera dans la rubrique « fantaisie d'artiste » !

Le bal des hommes
Avis posté le 2014-08-17
Lassant
Dans les années trente, Blèche et Lazare, deux inspecteurs de la Mondaine, se retrouvent au parc zoologique de Vincennes pour élucider une bien étrange affaire : deux fauves ont été abattus d'une balle dans la tête et leur pénis ont été tranchés. Ne serait-ce pas pour servir de base à la composition de potions aphrodisiaques pour homosexuels ? Un peu plus tard, un transexuel lance une grenade dans la direction de Blèche sans que celle-ci n'explose. Si on y ajoute une mort suspecte, on se retrouve avec une enquête délicate dans le milieu interlope du Paris d'avant-guerre.
« Le bal des hommes » est plus un roman noir qu'un roman policier. Il vaut surtout par une ambiance particulièrement bien décrite des milieux homosexuels de la capitale, des bandes d'apaches, et autres tenanciers de maisons closes sans oublier quelques groupuscules de détraqués sexuels plus ou moins folkloriques. Le lecteur y trouvera également quelques pages intéressantes sur les évènements tragiques du 6 février 1934. Si l'on excepte le contexte assez original car peu traité en littérature, tout le reste est plutôt banal voire quelconque. Intrigue, personnages, style, rien ne brille par son excellence. On a même l'impression que tout n'est que prétexte à descriptions de pratiques sexuelles dont la répétition finit par lasser.
Dans les années trente, Blèche et Lazare, deux inspecteurs de la Mondaine, se retrouvent au parc zoologique de Vincennes pour élucider une bien étrange affaire : deux fauves ont été abattus d'une balle dans la tête et leur pénis ont été tranchés. Ne serait-ce pas pour servir de base à la composition de potions aphrodisiaques pour homosexuels ? Un peu plus tard, un transexuel lance une grenade dans la direction de Blèche sans que celle-ci n'explose. Si on y ajoute une mort suspecte, on se retrouve avec une enquête délicate dans le milieu interlope du Paris d'avant-guerre.
« Le bal des hommes » est plus un roman noir qu'un roman policier. Il vaut surtout par une ambiance particulièrement bien décrite des milieux homosexuels de la capitale, des bandes d'apaches, et autres tenanciers de maisons closes sans oublier quelques groupuscules de détraqués sexuels plus ou moins folkloriques. Le lecteur y trouvera également quelques pages intéressantes sur les évènements tragiques du 6 février 1934. Si l'on excepte le contexte assez original car peu traité en littérature, tout le reste est plutôt banal voire quelconque. Intrigue, personnages, style, rien ne brille par son excellence. On a même l'impression que tout n'est que prétexte à descriptions de pratiques sexuelles dont la répétition finit par lasser.

Le règne du vivant
Avis posté le 2014-08-17
Ecologie quand tu nous tiens...
Pour Magnus Wallace, grand défenseur des requins et des baleines, tous les moyens sont bons pour protéger ces animaux en voie de disparition. Il est capable de tout, même de couler un baleinier comme le « Léviathan ». Désireux de suivre la nouvelle campagne de protection de « Gaïa », le groupe d'écologistes activistes qui l'entoure, Gérald, le narrateur, un journaliste et photographe globe-trotteur, embarque à bord de leur navire amiral « l'Arrowhead ». Au large des Galapagos, Wallace et son équipage composé d'une vingtaine de personnes de toutes nationalités et de toutes origines sociales et professionnelles, s'interposent lorsque des pêcheurs équatoriens se mettent à braconner impunément à l'intérieur même d'une réserve naturelle. L'échauffourée est plutôt violente. Mais quand la police maritime intervient, c'est pour donner tort aux défenseurs de l'environnement.
Difficile de classer « Le règne du vivant » dans la catégorie roman tant tout ce qui est raconté semble inspiré de situations réelles et rappelle les grandes heures des débuts héroïques de « Greenpeace » quand de frêles zodiacs venaient se placer devant les canons-harpons des baleiniers japonais pour sauver les baleines en prenant tous les risques. Les années, les décennies ont passé et le problème reste entier et encore bien plus prégnant qu'à l'époque. Certains comme les militants de l'association « Noe » ont tout misé sur le dialogue, les conférences, les parlottes qui ne servent à rien. Ils sont devenus respectables et respectés. D'autres, comme Magnus Wallace se sont radicalisés. Leurs méthodes violentes et spectaculaires semblent plus efficaces mais elles les relèguent au niveau des terroristes et autres hors la loi. Sur ce thème intéressant, le lecteur s'attendait à un livre fort et enthousiasmant. Il n'en est rien. Trop de dialogues et de longs discours théoriques. Une intrigue convenue qui dès le début laisse deviner la fin tragique. Des personnages sans épaisseur ni charisme... Heureusement, le texte est court (171 pages seulement) et vite lu grâce à la plume vive et alerte de Mme Ferney. Mais n'est pas Melville ou Hemingway qui veut.
Pour Magnus Wallace, grand défenseur des requins et des baleines, tous les moyens sont bons pour protéger ces animaux en voie de disparition. Il est capable de tout, même de couler un baleinier comme le « Léviathan ». Désireux de suivre la nouvelle campagne de protection de « Gaïa », le groupe d'écologistes activistes qui l'entoure, Gérald, le narrateur, un journaliste et photographe globe-trotteur, embarque à bord de leur navire amiral « l'Arrowhead ». Au large des Galapagos, Wallace et son équipage composé d'une vingtaine de personnes de toutes nationalités et de toutes origines sociales et professionnelles, s'interposent lorsque des pêcheurs équatoriens se mettent à braconner impunément à l'intérieur même d'une réserve naturelle. L'échauffourée est plutôt violente. Mais quand la police maritime intervient, c'est pour donner tort aux défenseurs de l'environnement.
Difficile de classer « Le règne du vivant » dans la catégorie roman tant tout ce qui est raconté semble inspiré de situations réelles et rappelle les grandes heures des débuts héroïques de « Greenpeace » quand de frêles zodiacs venaient se placer devant les canons-harpons des baleiniers japonais pour sauver les baleines en prenant tous les risques. Les années, les décennies ont passé et le problème reste entier et encore bien plus prégnant qu'à l'époque. Certains comme les militants de l'association « Noe » ont tout misé sur le dialogue, les conférences, les parlottes qui ne servent à rien. Ils sont devenus respectables et respectés. D'autres, comme Magnus Wallace se sont radicalisés. Leurs méthodes violentes et spectaculaires semblent plus efficaces mais elles les relèguent au niveau des terroristes et autres hors la loi. Sur ce thème intéressant, le lecteur s'attendait à un livre fort et enthousiasmant. Il n'en est rien. Trop de dialogues et de longs discours théoriques. Une intrigue convenue qui dès le début laisse deviner la fin tragique. Des personnages sans épaisseur ni charisme... Heureusement, le texte est court (171 pages seulement) et vite lu grâce à la plume vive et alerte de Mme Ferney. Mais n'est pas Melville ou Hemingway qui veut.