Barbule

Cinq nouvelles débordantes de vie, d'amour et d'humanité, aux dénouements souvent surprenants. Les deux premières, dont l'une donne le nom à l'ouvrage, m'ont plus particulièrement touché. J'y ai également apprécié leur "belgitude", moi qui suis d'origine bruxelloise. Il faut également souligner la présence d'un "journal d'écriture", que l'auteur talentueux a pris l'habitude d'ajouter dans ses secondes éditions et qui lève un coin du voile sur l'envers du décor.

Le livre est écrit par un pédopsychiatre et du coup, il ne faut pas s'attendre à une prise en main - si j'ose dire - facile. Surtout que finalement, il faut se montrer patient et subir les cent premières pages avant que l'auteur, enfin, accepte d'entrer dans le vif du sujet. Mais là où la première moitié ennuie un peu à force de tourner autour du sujet, la seconde éclaire de manière tout à fait passionnante toute l'ambiguïté de la séduction tant dans le rôle du parent que dans celui de l'enfant. Ce livre m'a permis de décrypter des attitudes anciennes et surtout, j'en suis persuadé, m'aidera à améliorer mon difficile rôle de père

Onze histoires d’amour meurtri, contusionné. Onze petites histoires, tristes et attendrissantes, parce que la vie est aussi faite de chagrins. Histoires de divorces, de séparations, de solitude, de manque, écrites à la première personne du singulier, parce que ces émotions premières se vivent plus qu'elles se décrivent. J'ai vraiment beaucoup aimé ce livre et surtout, il m'a aidé à comprendre, à anticiper.

Ce livre étonnant dégage des émotions diverses. Joliment écrite, cette enquête sur un événement troublant du passé d'un homme riche et puissant n'est pas totalement originale mais reste passionnante malgré l'absence de rebondissements. Je m'en voudrais de dévoiler les éléments de l'intrigue qui justifient à eux seuls la lecture de ce roman inattendu, mais l'idée de procréation assistée avant que la médecine ne s'en mêle m'a beaucoup plu. Il s'agit d'un roman d'ambiance, celle des tropiques, fort agréable. Mais le choix de l'auteur de situer le lieu et les événements dans l'imaginaire m'a dérouté, voire même agacé. J'y ai vu une paresse regrettable, qui ôte une étoile à ma note.

"Prédateurs" est mon 3ème Chattam, après "L'âme du mal" et "In Tenebris". Celui-ci est le moins intéressant des trois, de très loin. L'intrigue est assez prévisible, les rebondissements ressemblent à des effets de manche et sont dénués d'imagination. Le roman ne vaut, selon moi, que pour les deux premiers meurtres, surtout le second qui sort de l'ordinaire. Pour le reste, l'histoire est captivante et donne envie d'aller jusqu'au bout sans ennui mais la déception commence à se développer dès la moitié du livre, pour se cristalliser à sa conclusion. Et puis surtout, le style est commun, ordinaire, sans relief, donc induisant peu de vrai plaisir de lire.

Un livre avant tout sur le poker qui est plus qu'un phénomène de mode, sur la jeunesse qui se bat pour vivre ses passions et ses amours, sur la crise en général et de l'immobilier parisien en particulier. Un livre frais et beaucoup moins superficiel qu'il y paraît. "Les amis, vous connaissez le proverbe le plus célèbre du poker : si au bout d'une demi-heure, t'as pas repéré qui est le pigeon de la table, c'est que le pigeon, c'est toi". A lire sans hésiter.