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mimipinson

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Les dernières notes et avis

Notes et avis 1 à 8 sur un total de 109
Photos volées
Avis posté le 2014-08-17
    Photos volées-Dominique Fabre
    Sans doute m’aurait-il fallu persister pour parvenir à trouver quelques points positifs à ce roman… Peut-être m’aurait-il fallu un peu plus de courage pour affronter un monde un peu étrange pour moi. Mais je ne n’ai pas fait. J’ai préféré passer à autre chose. Je ne dis pas que ce livre ne vaut rien. Je ne dis pas que l’auteur n’a pas de qualités louables. J’ai juste été très vite lassée par les états d’âmes du narrateur, de ses errements incompréhensibles pour moi. De plus l’écriture sèche, saccadée, assez proche de l’oralité ne m’a pas convaincue d’aller plus loin. L’auteur a son public ; je crains ne pas en faire partie. C’est ainsi , on ne peut pas tout aimer, ni s’émouvoir de tout.
    Sans doute m’aurait-il fallu persister pour parvenir à trouver quelques points positifs à ce roman… Peut-être m’aurait-il fallu un peu plus de courage pour affronter un monde un peu étrange pour moi. Mais je ne n’ai pas fait. J’ai préféré passer à autre chose. Je ne dis pas que ce livre ne vaut rien. Je ne dis pas que l’auteur n’a pas de qualités louables. J’ai juste été très vite lassée par les états d’âmes du narrateur, de ses errements incompréhensibles pour moi. De plus l’écriture sèche, saccadée, assez proche de l’oralité ne m’a pas convaincue d’aller plus loin. L’auteur a son public ; je crains ne pas en faire partie. C’est ainsi , on ne peut pas tout aimer, ni s’émouvoir de tout.
    Orphelins de Dieu
    Avis posté le 2014-08-17
      vengeance corse......
      « Couper la langue. Qui fallait-il être pour couper la langue d’un homme ?» Rentrer en littérature corse, c’est une grande aventure. On se doute bien, qu’elle doit être à l’image de l’ile : belle, et terriblement rebelle, complexe à souhait, mystérieuse. Autrement dit, il faut un peu de patience, prendre le temps de suivre l’auteur dans ses détours et contour pour appréhender cette histoire de vengeance simple en apparence par son origine, mais qui s’avère être aussi tortueuse que les sentiers du maquis corse. La période est assez difficile à situer ; c’est au fil de la lecture que les choses se précisent. La narration se veut multiple, et change souvent sans vraiment prévenir. Enfin, l’histoire se révèle ombrageuse, tout comme les différents personnages, dont certains sont difficiles à cerner. Si j’ai eu parfois du mal à m’imprégner de " corsitude", si j’ai eu parfois un peu peiné à m’y retrouver dans la narration, je reconnais bien volontiers la qualité de l’écriture de Marc Biancarelli, et le soin qu’il met à monter ses personnages ; des personnages durs, violents, au caractère bien trempé ; des personnages attachant, malgré tout. Ce roman me laisse perplexe sur le fond, et le sujet, mais dont la forme ne manque pas d’atout, et qui me donne envie de revenir vers l’auteur.
      « Couper la langue. Qui fallait-il être pour couper la langue d’un homme ?» Rentrer en littérature corse, c’est une grande aventure. On se doute bien, qu’elle doit être à l’image de l’ile : belle, et terriblement rebelle, complexe à souhait, mystérieuse. Autrement dit, il faut un peu de patience, prendre le temps de suivre l’auteur dans ses détours et contour pour appréhender cette histoire de vengeance simple en apparence par son origine, mais qui s’avère être aussi tortueuse que les sentiers du maquis corse. La période est assez difficile à situer ; c’est au fil de la lecture que les choses se précisent. La narration se veut multiple, et change souvent sans vraiment prévenir. Enfin, l’histoire se révèle ombrageuse, tout comme les différents personnages, dont certains sont difficiles à cerner. Si j’ai eu parfois du mal à m’imprégner de " corsitude", si j’ai eu parfois un peu peiné à m’y retrouver dans la narration, je reconnais bien volontiers la qualité de l’écriture de Marc Biancarelli, et le soin qu’il met à monter ses personnages ; des personnages durs, violents, au caractère bien trempé ; des personnages attachant, malgré tout. Ce roman me laisse perplexe sur le fond, et le sujet, mais dont la forme ne manque pas d’atout, et qui me donne envie de revenir vers l’auteur.
      Les mots qu'on ne me dit pas
      Avis posté le 2014-08-17
        Avoir des parents sourds
        « Ce sont les autres qui regardent les parents comme s’ils étaient débiles. Ce sont les autres qui pensent qu’avoir des parents sourds, c’est dramatique. Pas moi. Pour moi, c’est pas grave, c’est normal, c’est ma vie. » Oui, c’est sa vie, que de vivre avec des parents sourds et muets, alors qu’elle ne l’est pas. Et si ça n’est pas dramatique, l’affaire n’en est pas moins banale. Bien entendu elle aime profondément ses parents, ne supporte pas le regard différents que l’on porte sur eux, les préjugés que les autres ont bien ancrés. Mais son ressenti n’en est pas moins ambiguë. « J’oscille entre fierté, honte et colère. A longueur de temps. » Avant de faire l’expérience de l’oral, la petite fille lit. « Je dévore les mots qu’on ne me dit pas. » Pas facile de se construire les sens au milieu de parents amputés d’une partie des leurs…. « J’envie les copines dont les parents sont normaux et qui ont la chance de communiquer avec eux par la parole. Je veux des parents qui parlent, qui Me parlent, qui entendent, qui M’écoutent. » Difficile de crier son amour pour ses parents alors qu’une partie de soi les voudrait si différents, et que l’autre partie comprend qu’il ne peut en être autrement, et qu’ailleurs, ça n’est pas forcément meilleur même quand on se parle. Pas facile de faire face aux bruits des sourds qui ne se rendent pas compte. Elle fait l’apprentissage d’un langage qui n’est pas le sien, et dont elle découvre à la fois la poésie, et la crudité. « La langue des signes est la langue la plus crue que je connaisse. Les sourds s’expriment de façon simple, directe et brutale.» C’est d’ailleurs ainsi que Véronique Poulain s’exprime dans ce roman. Le style y est sec, saccadé, direct. La langue est proche de l’oralité ; un peu comme le serait la gestuelle d’un sourd et muet. Derrière le désarroi d’une petite fille comme les autres, vivant avec des parents pas tout à fait comme les autres, ce roman est un tendre hommage d’une fille à son père, Jean-Claude Poulain qui a beaucoup œuvré pour le développement de la LSF. Ce court et intense roman m’a laissé une forte impression, et prend une place de choix parmi les quelques nouveautés de cette rentrée 2014 que j’ai eu la chance de lire un peu avant tout le monde.
        « Ce sont les autres qui regardent les parents comme s’ils étaient débiles. Ce sont les autres qui pensent qu’avoir des parents sourds, c’est dramatique. Pas moi. Pour moi, c’est pas grave, c’est normal, c’est ma vie. » Oui, c’est sa vie, que de vivre avec des parents sourds et muets, alors qu’elle ne l’est pas. Et si ça n’est pas dramatique, l’affaire n’en est pas moins banale. Bien entendu elle aime profondément ses parents, ne supporte pas le regard différents que l’on porte sur eux, les préjugés que les autres ont bien ancrés. Mais son ressenti n’en est pas moins ambiguë. « J’oscille entre fierté, honte et colère. A longueur de temps. » Avant de faire l’expérience de l’oral, la petite fille lit. « Je dévore les mots qu’on ne me dit pas. » Pas facile de se construire les sens au milieu de parents amputés d’une partie des leurs…. « J’envie les copines dont les parents sont normaux et qui ont la chance de communiquer avec eux par la parole. Je veux des parents qui parlent, qui Me parlent, qui entendent, qui M’écoutent. » Difficile de crier son amour pour ses parents alors qu’une partie de soi les voudrait si différents, et que l’autre partie comprend qu’il ne peut en être autrement, et qu’ailleurs, ça n’est pas forcément meilleur même quand on se parle. Pas facile de faire face aux bruits des sourds qui ne se rendent pas compte. Elle fait l’apprentissage d’un langage qui n’est pas le sien, et dont elle découvre à la fois la poésie, et la crudité. « La langue des signes est la langue la plus crue que je connaisse. Les sourds s’expriment de façon simple, directe et brutale.» C’est d’ailleurs ainsi que Véronique Poulain s’exprime dans ce roman. Le style y est sec, saccadé, direct. La langue est proche de l’oralité ; un peu comme le serait la gestuelle d’un sourd et muet. Derrière le désarroi d’une petite fille comme les autres, vivant avec des parents pas tout à fait comme les autres, ce roman est un tendre hommage d’une fille à son père, Jean-Claude Poulain qui a beaucoup œuvré pour le développement de la LSF. Ce court et intense roman m’a laissé une forte impression, et prend une place de choix parmi les quelques nouveautés de cette rentrée 2014 que j’ai eu la chance de lire un peu avant tout le monde.
        La belle de l'étoile
        Avis posté le 2014-08-17
          La belle de l'étoile
          Laissée à bout de force par la mort de son amant, terrassée par le deuil, elle s’oblige à un exil sur un caillou balayé par les vents, le froid, la pluie verglaçante et la neige, et se fait réexpédier une à une chacune des lettres de son amants auxquelles elle va répondre. Sur ce bout de France du bout du monde où chacun se connait, elle va réapprendre à vivre, et à aimer ; elle va surtout, contre toute attente aller à la rencontre d’elle-même et d’un passé qu’on lui avait jusque- là refusé de connaître. Nadia Gally offre dans ces pages un très beau portrait de femme cabossée qui effectue, en quelque sorte, le voyage de la dernière chance, et qui ballotée par les éléments va trouver matière à se reconstruire. Cette femme fragile et forte à la fois, faible et pourtant dotée d’une volonté de fer séduit et attendrit. L’écriture est à l’image de la météo : chaotique et bousculée, violente parfois, mais sur le fond, apaisante et harmonieuse. Tout comme le caractère particulier de cette île, dont on perçoit finement chaque grain, chaque souffle, elle se laisse apprivoiser avec le temps. Au fil des pages, le vécu de l’auteur sur cette île se ressent fortement. Le lecteur est à son tour imbibé des vents, et du froid. On se surprend parfois à greloter avec les personnages, et à vouloir se lover bien confortablement au chaud. « J’aimais les Saint-Pierrais, ces matelots couverts d’algue et de pluie, au corps gercé par le vent de noroît, qui seuls savaient comment panser les âmes au fond des brasseries.» Ne dit-on pas que plus une terre est inhospitalière, plus ses habitants sont hospitaliers ?
          Laissée à bout de force par la mort de son amant, terrassée par le deuil, elle s’oblige à un exil sur un caillou balayé par les vents, le froid, la pluie verglaçante et la neige, et se fait réexpédier une à une chacune des lettres de son amants auxquelles elle va répondre. Sur ce bout de France du bout du monde où chacun se connait, elle va réapprendre à vivre, et à aimer ; elle va surtout, contre toute attente aller à la rencontre d’elle-même et d’un passé qu’on lui avait jusque- là refusé de connaître. Nadia Gally offre dans ces pages un très beau portrait de femme cabossée qui effectue, en quelque sorte, le voyage de la dernière chance, et qui ballotée par les éléments va trouver matière à se reconstruire. Cette femme fragile et forte à la fois, faible et pourtant dotée d’une volonté de fer séduit et attendrit. L’écriture est à l’image de la météo : chaotique et bousculée, violente parfois, mais sur le fond, apaisante et harmonieuse. Tout comme le caractère particulier de cette île, dont on perçoit finement chaque grain, chaque souffle, elle se laisse apprivoiser avec le temps. Au fil des pages, le vécu de l’auteur sur cette île se ressent fortement. Le lecteur est à son tour imbibé des vents, et du froid. On se surprend parfois à greloter avec les personnages, et à vouloir se lover bien confortablement au chaud. « J’aimais les Saint-Pierrais, ces matelots couverts d’algue et de pluie, au corps gercé par le vent de noroît, qui seuls savaient comment panser les âmes au fond des brasseries.» Ne dit-on pas que plus une terre est inhospitalière, plus ses habitants sont hospitaliers ?
          Constellation
          Avis posté le 2014-08-17
          • XXe siècle
          Etoiles filantes
          Constellation : Ensemble d’étoiles….mais aussi le nom d’un avion de ligne à hélices construit par Lockheed, particulièrement utilisé sur les vols transatlantiques avant l’arrivée des avions à réaction. Ils étaient 37 passagers, quelques-uns célèbres, mais la plupart des anonymes suffisamment argentés et puissants pour pouvoir s’offrir le luxe de rallier Paris à New-York par la voie des airs (nous sommes jusque après-guerre !!). Celui dont il est question ici s’est abimé aux Açores. S’il a fait parler de lui, c’est parce qu’il transportait Marcel Cerdan, l’Amour de Piaf, et Ginette Neveu, jeune violoniste prometteuse ; deux étoiles filantes… Adrien Bosc ne se contente pas ici de nous narrer une histoire dont on connait hélas le dénouement. Mais il s’affaire à redonner vie à ces anonymes qui perdirent la vie, tout en donnant corps à l’un des tout premiers crashs de l’aviation civile. Le hasard a fait que j’ai lu ce livre alors que l’aviation faisait aussi parler d’elle à ce moment- là. Et c’est là que l’on mesure l’ampleur des progrès faits en la matière, mais que l’on constate aussi l’inexplicable de la destinée heureuse ou pas de chacun d’entre nous. Les concours de circonstances qui font que l’on monte ou pas dans l’avion, et qui changent une vie en l’espace de quelque secondes. C’est ainsi, que j’ai appris, que nous avons failli perde ce jours le célèbre luthier Etienne Vatelot, fils et apprenti du luthier de Ginette Neveu. Parfois la vie ne tient à un petit pas grand-chose !!! Adrien Bosc , dont c’est ici le premier roman a su rendre vivant son livre et surtout redonner vie à ces victimes anonymes, faire de chacun et chacun une étoile brillant de mille feux.. Il aura évité au lecteur de s’endormir en traitant de front plusieurs aspects de cette tragédie ; faisant la parallèle entre ces 37 étoiles filantes embarquées à bord d’un Constellation lui aussi, étoile filante bien malgré lui. Un livre intéressant, bien construit, pour lequel l’auteur aura eu la sagesse de faire assez court pour ne pas se perdre dans des détails inutiles.
          Constellation : Ensemble d’étoiles….mais aussi le nom d’un avion de ligne à hélices construit par Lockheed, particulièrement utilisé sur les vols transatlantiques avant l’arrivée des avions à réaction. Ils étaient 37 passagers, quelques-uns célèbres, mais la plupart des anonymes suffisamment argentés et puissants pour pouvoir s’offrir le luxe de rallier Paris à New-York par la voie des airs (nous sommes jusque après-guerre !!). Celui dont il est question ici s’est abimé aux Açores. S’il a fait parler de lui, c’est parce qu’il transportait Marcel Cerdan, l’Amour de Piaf, et Ginette Neveu, jeune violoniste prometteuse ; deux étoiles filantes… Adrien Bosc ne se contente pas ici de nous narrer une histoire dont on connait hélas le dénouement. Mais il s’affaire à redonner vie à ces anonymes qui perdirent la vie, tout en donnant corps à l’un des tout premiers crashs de l’aviation civile. Le hasard a fait que j’ai lu ce livre alors que l’aviation faisait aussi parler d’elle à ce moment- là. Et c’est là que l’on mesure l’ampleur des progrès faits en la matière, mais que l’on constate aussi l’inexplicable de la destinée heureuse ou pas de chacun d’entre nous. Les concours de circonstances qui font que l’on monte ou pas dans l’avion, et qui changent une vie en l’espace de quelque secondes. C’est ainsi, que j’ai appris, que nous avons failli perde ce jours le célèbre luthier Etienne Vatelot, fils et apprenti du luthier de Ginette Neveu. Parfois la vie ne tient à un petit pas grand-chose !!! Adrien Bosc , dont c’est ici le premier roman a su rendre vivant son livre et surtout redonner vie à ces victimes anonymes, faire de chacun et chacun une étoile brillant de mille feux.. Il aura évité au lecteur de s’endormir en traitant de front plusieurs aspects de cette tragédie ; faisant la parallèle entre ces 37 étoiles filantes embarquées à bord d’un Constellation lui aussi, étoile filante bien malgré lui. Un livre intéressant, bien construit, pour lequel l’auteur aura eu la sagesse de faire assez court pour ne pas se perdre dans des détails inutiles.