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Julien Turlan

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Les dernières notes et avis

Notes et avis 1 à 8 sur un total de 71
Le rire du grand blessé
Note donnée le 2013-10-11
Faillir être flingué
Note donnée le 2013-10-11
Les Renards pâles
Note donnée le 2013-09-22
Silo
Note donnée le 2013-09-22
La maison des Derviches
Avis posté le 2013-08-31
  • Eblouissant
  • Futuriste
  • Istanbul
  • anticipation
  • science-fiction
  • Surprenant
  • Merveilleux
De la SF indispensable
2027, la Turquie est entrée dans l'UE, Istanbul devenue la première plateforme d'échange gazière entre l'orient et l'occident et les nanotechnologies envahissent les rues plombées de chaleur de la cité à cheval sur l'Europe et l'Asie. L'ensemble du récit se déroule sur une semaine, une semaine qui va changer le destin de la ville, une semaine vécue a travers les yeux des habitant de la vieille maison des derviches, au cœur de la ville: il y a les derniers vieux grecs d'Istanbul qui se rassemblent chaque jours au même café, une vendeuse d'antiquité sur l'affaire de sa vie, un trader un peu geek sur l'arnaque de sa vie, un jeune drogué qui se met à voir des djinns, un gamin détective cloitré chez lui par une maladie rare et qui explore la ville par le biais de ses nanobots... La bonne idée de ce roman est de nous faire découvrir son futur ultraglobalisé, ultratechnologique et visionnaire à travers les résidents d'un seul et même bâtiment, leurs petites vies mêlées aux grands bouleversements de la cité, l'intime côtoyant l'affaire d'état et les traditions familiales confrontées aux progrès technologique. On s'attache facilement à tous ces personnages qui en bons voisins ne peuvent pas se sentir et vont pourtant devoir lier leurs destinées pour atteindre leurs rêves de gloire importés d'occident.
2027, la Turquie est entrée dans l'UE, Istanbul devenue la première plateforme d'échange gazière entre l'orient et l'occident et les nanotechnologies envahissent les rues plombées de chaleur de la cité à cheval sur l'Europe et l'Asie. L'ensemble du récit se déroule sur une semaine, une semaine qui va changer le destin de la ville, une semaine vécue a travers les yeux des habitant de la vieille maison des derviches, au cœur de la ville: il y a les derniers vieux grecs d'Istanbul qui se rassemblent chaque jours au même café, une vendeuse d'antiquité sur l'affaire de sa vie, un trader un peu geek sur l'arnaque de sa vie, un jeune drogué qui se met à voir des djinns, un gamin détective cloitré chez lui par une maladie rare et qui explore la ville par le biais de ses nanobots... La bonne idée de ce roman est de nous faire découvrir son futur ultraglobalisé, ultratechnologique et visionnaire à travers les résidents d'un seul et même bâtiment, leurs petites vies mêlées aux grands bouleversements de la cité, l'intime côtoyant l'affaire d'état et les traditions familiales confrontées aux progrès technologique. On s'attache facilement à tous ces personnages qui en bons voisins ne peuvent pas se sentir et vont pourtant devoir lier leurs destinées pour atteindre leurs rêves de gloire importés d'occident.
Faber. Le destructeur
Avis posté le 2013-08-31
  • XXe siècle
Le destructeur
Faber, c'était le gamin exceptionnel, brillant et charismatique, redresseur de torts, la star du collège puis du lycée, celui dont tous se souviennent, avant la chute. Contrairement aux autres il n'a pas su rentrer dans le moule pour négocier l'arrivée dans le monde adulte. Admiré puis banni. Ses deux amis d'enfance récupèrent l'épave humaine qui fut leur ange protecteur et plus tard le démon qui polarisait leurs vies, pour le ramener dans la petite ville de campagne qui fut le théâtre de ses exploits. Leur plan, on sait qu'ils ont un plan, mais même eux semblent hésiter sur l'issue: relever le héros de leur enfance ou bien s'en débarrasser pour enterrer définitivement leur lourd passé. Tristan Garcia relate ce destin marginal en imbriquant souvenirs d'enfance et temps présent, la gloire et le retour, la destruction seul recours d'un être incapable de se plier à son époque, un style épuré et précis qui trouve tout son sens dans le lieu du récit: une petite ville dont les frontières se confondent avec celles du roman et de l'existence, petit monde où chaque personnage, chaque objet et chaque souvenir à son utilité symbolique, une présence dans chacun des deux temps du récit pour mettre en exergue la façon dont le passé hante le présent. A mesure que l'histoire sombre dans la noirceur comme l'enfance cède la pace au reste, les pistes se brouillent, le récit glisse au choix vers le fantastique avec la figure du diable, le discours philosophique, ou le témoignage générationnel. Un roman bien construit dont tous les éléments dialoguent et se lient au service d'une figure fascinante.
Faber, c'était le gamin exceptionnel, brillant et charismatique, redresseur de torts, la star du collège puis du lycée, celui dont tous se souviennent, avant la chute. Contrairement aux autres il n'a pas su rentrer dans le moule pour négocier l'arrivée dans le monde adulte. Admiré puis banni. Ses deux amis d'enfance récupèrent l'épave humaine qui fut leur ange protecteur et plus tard le démon qui polarisait leurs vies, pour le ramener dans la petite ville de campagne qui fut le théâtre de ses exploits. Leur plan, on sait qu'ils ont un plan, mais même eux semblent hésiter sur l'issue: relever le héros de leur enfance ou bien s'en débarrasser pour enterrer définitivement leur lourd passé. Tristan Garcia relate ce destin marginal en imbriquant souvenirs d'enfance et temps présent, la gloire et le retour, la destruction seul recours d'un être incapable de se plier à son époque, un style épuré et précis qui trouve tout son sens dans le lieu du récit: une petite ville dont les frontières se confondent avec celles du roman et de l'existence, petit monde où chaque personnage, chaque objet et chaque souvenir à son utilité symbolique, une présence dans chacun des deux temps du récit pour mettre en exergue la façon dont le passé hante le présent. A mesure que l'histoire sombre dans la noirceur comme l'enfance cède la pace au reste, les pistes se brouillent, le récit glisse au choix vers le fantastique avec la figure du diable, le discours philosophique, ou le témoignage générationnel. Un roman bien construit dont tous les éléments dialoguent et se lient au service d'une figure fascinante.