Caro

J'ai lu son dernier roman "Comment s'en mettre plein les poches en Asie mutante" que j'ai trouvé très décalé, original et drôle. J'ai donc démarré "L'intégriste malgré lui" en pensant retrouvé cet esprit. Or, il s'agit d'un long monologue sur les sentiments d'un jeune pakistanais arrivé aux USA pour faire ses études 4 ans avant le 11 septembre et qui après et attentat, se pose de multiples questions sur sa vie, sa place, sa nation. Même si le ton est souvent ironique, j'ai eu du mal à me laisser emporter par cette histoire.

J'ai passé un agréable moment de lecture même si je termine ce livre un peu perplexe. Je n'ai pas trouvé l'émotion et la magie des livres que j'attendais. Certaines pistes dans le récit sont lancées mais l'auteur ne les poursuit pas totalement. Ces jeunes "réactionnaires" en rééducation à l'époque de Mao donne le sentiment d'être tout de même assez libre de leurs mouvements et peu contraints : ce qui est pour le moins paradoxal. La fin est un peu "abrupte" Il me manque un petit quelque chose pour être totalement convaincue !

Un récit court marqué par son intensité : une femme est témoin d'un accident et cet événement va la toucher profondément au point d'en perdre la notion du temps, du rv qu'elle avait avec un compagnon dont elle ne sais plus s'il a encore une place dans sa vie. Errance et réflexion sur la vie et les sentiments. On reste un peu en suspend à la fin mais il me semble que c'était finalement la seule possible.... Très beau !