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Les dernières notes et avis
Notes et avis 1 à 8 sur un total de 61
Papillon noir. Suivi de Longer à pas de loup
Avis posté le 2020-12-13
Concerto pour une voix
Dans ce bref est difficile texte conçu pour la scène (une comédienne le lit ou le déclame sur une création sonore), Haenel tente de retrouver non pas le verbe de l'origine mais celui du néant, comme si nous assistions en direct à une métempsychose paniquée à voix haute.
En annexe, un bref texte de l'auteur explique sa démarche.
Dans ce bref est difficile texte conçu pour la scène (une comédienne le lit ou le déclame sur une création sonore), Haenel tente de retrouver non pas le verbe de l'origine mais celui du néant, comme si nous assistions en direct à une métempsychose paniquée à voix haute.
En annexe, un bref texte de l'auteur explique sa démarche.

Suzuran
Avis posté le 2020-12-13
Un début de toute beauté à un nouveau cycle
Premier volume d'une nouvelle pentalogie par la reine du genre, Suzuran renoue avec la sensibilité touchante des précédents romans de Shimazaki. L'action est cette fois située dans une petite ville japonaise de la côte ouest, face à la Corée et au pied d'une montagne. Chassé-croisé amoureux entre deux soeurs qui s'échangent à leur insu leurs amants, le roman gagne en précision narrative ce qu'il perd en subtilité - la métaphore sexuelle du four à poterie n'étant pas des plus heureuses. Un début très prometteur toutefois pour cette nouvelle pentalogie, qui se termine sur une note inattendue à vous crever le coeur.
Premier volume d'une nouvelle pentalogie par la reine du genre, Suzuran renoue avec la sensibilité touchante des précédents romans de Shimazaki. L'action est cette fois située dans une petite ville japonaise de la côte ouest, face à la Corée et au pied d'une montagne. Chassé-croisé amoureux entre deux soeurs qui s'échangent à leur insu leurs amants, le roman gagne en précision narrative ce qu'il perd en subtilité - la métaphore sexuelle du four à poterie n'étant pas des plus heureuses. Un début très prometteur toutefois pour cette nouvelle pentalogie, qui se termine sur une note inattendue à vous crever le coeur.

Neige
Avis posté le 2020-12-13
Très joli
Les trente premières pages sont sublimes, à couper le souffle. Le roman est très bref et dévore en moins d'une heure, il transpire un amour inconditionnelle de la sagesse et de la poésie nippone, on croirait se balader dans une estampe de soie. Seul défaut, les scènes de sexe crues et brutales qui témoignent d'un imaginaire amoureux daté (même si référencé lui aussi dans l'art japonais) qui viennent tâcher d'un sang impur la neige immaculée du reste.
Les trente premières pages sont sublimes, à couper le souffle. Le roman est très bref et dévore en moins d'une heure, il transpire un amour inconditionnelle de la sagesse et de la poésie nippone, on croirait se balader dans une estampe de soie. Seul défaut, les scènes de sexe crues et brutales qui témoignent d'un imaginaire amoureux daté (même si référencé lui aussi dans l'art japonais) qui viennent tâcher d'un sang impur la neige immaculée du reste.

Histoires de la nuit
Avis posté le 2020-12-13
Suffocant au possible
Un roman que vous n'êtes pas prêts d'oublier. Des phrases sinueuses particulièrement retorses (rien que la première fait une page et demie), une atmosphère poisseuse et angoissante, et un implacable étau qui se resserre sur les personnages sans qu'on ne sache pourquoi, jusqu'à nous étouffer complètement avec eux. La violence libératrice de l'épilogue est attendue car amenée savamment tout au long de ce roman virtuose. Un monument de style.
Un roman que vous n'êtes pas prêts d'oublier. Des phrases sinueuses particulièrement retorses (rien que la première fait une page et demie), une atmosphère poisseuse et angoissante, et un implacable étau qui se resserre sur les personnages sans qu'on ne sache pourquoi, jusqu'à nous étouffer complètement avec eux. La violence libératrice de l'épilogue est attendue car amenée savamment tout au long de ce roman virtuose. Un monument de style.

Les métamorphoses
Avis posté le 2020-12-13
De belles promesses pour un roman qui se perd un peu trop
Un bien curieux roman que voilà, dont l'ouverture intrigue beaucoup (une grue exotique se pose dans un jardin français sous le regard médusée de la narratrice), plombé par un horripilant deuxième chapitre (un interminable repas de famille bourré de clichés et qui rend la narratrice / personnage principale vraiment antipathique), puis qui nous offre quelques surprenants moments de grâce et de violence (les métamorphoses). Le roman se perd ensuite dans des palabres antispécistes un peu grotesques, une histoire d'amour lesbien maladroite et peu crédible et se conclut sur un épilogue inattendu qui relève un peu le niveau.
Un bien curieux roman que voilà, dont l'ouverture intrigue beaucoup (une grue exotique se pose dans un jardin français sous le regard médusée de la narratrice), plombé par un horripilant deuxième chapitre (un interminable repas de famille bourré de clichés et qui rend la narratrice / personnage principale vraiment antipathique), puis qui nous offre quelques surprenants moments de grâce et de violence (les métamorphoses). Le roman se perd ensuite dans des palabres antispécistes un peu grotesques, une histoire d'amour lesbien maladroite et peu crédible et se conclut sur un épilogue inattendu qui relève un peu le niveau.

La petite dernière
Avis posté le 2020-12-13
Inégal mais marquant
Premier roman bref et obsédant de Fatima Daas, La petite dernière se présente sous la forme d'une litanie délibérément répétitive, un monologue peut-être pas si intérieur d'une jeune femme tiraillée entre le poids des traditions, de la famille et de la religion, et son désir de liberté, d'amour(s homosexuelles) et d'indépendance. Tout ne fonctionne pas mais le style est viscéral.
Premier roman bref et obsédant de Fatima Daas, La petite dernière se présente sous la forme d'une litanie délibérément répétitive, un monologue peut-être pas si intérieur d'une jeune femme tiraillée entre le poids des traditions, de la famille et de la religion, et son désir de liberté, d'amour(s homosexuelles) et d'indépendance. Tout ne fonctionne pas mais le style est viscéral.