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jaypitt

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Les dernières notes et avis

Notes et avis 1 à 8 sur un total de 132
Age of Vice
Avis posté le 2022-12-26
  • inde
  • Robert laffont
  • litterature indienne
  • new dehli
Une déflagration littéraire made in India
La plaquette promotionnelle de son éditeur le présente comme le roman le plus attendu de 2023. Les superlatifs ne manquent pas pour le qualifier. Le roman de tous les excès, de toutes les folies, pour cet ouvrage qui va bénéficier (fait rare pour être souligné) d’ une sortie mondiale le 12 Janvier 2023, résultat d’une bataille d’enchères homériques à la Foire de Francfort, entre moult éditeurs. Une fois que tout cela est écrit, posé et enregistré, il ne reste au bout du bout qu’un roman, premier tome d’une trilogie, écrit par une autrice indienne, Deepti Kapoor remarquée pour un premier roman en 2015, Un Mauvais Garçon. Pourquoi alors autant de battage, autant d’attente pour Age of Vice (le titre a été conservé pour sa parution française) La lecture éclaire de manière géniale, violente et brutale cet engouement. Tout est démesuré dans ce roman, sombre, enfiévré et sensuel. Trois personnages, trois destins vont s’entremêler, se chercher, se détruire et s’aimer dans une mégalopole tentaculaire, New Dehli. Sunny, l’héritier d’une famille d’entrepreneurs véreux, représentant d’une jeunesse dorée, pour laquelle tout est permis, dans cette cité du vice et du plaisir, vivant trop vite, trop fort et trop dangereusement. Ajay, son boy, son serviteur, représentant de l’autre face de la société indienne, la classe pauvre et exploitée. Ajay s’élève à l’ombre de Sunny, lui vouant à la fois une fidélité absolue et une dévotion de caste, tout en exécutant les basses œuvres. Neda, jeune journaliste du Dehli Post. Cynique, intelligente et pourtant parfois naïve, une simple enquête sur une affaire banale de corruption, comme il en existe des centaines dans cette ville, monstre d’urbanisation sauvage, où l’absolue modernité côtoie une pauvreté moyenâgeuse, va lui faire croiser le chemin du charismatique Sunny et Ajay. Trois vies, trois volontés vont se rencontrer à l’ombre, dans le sein, d’un quatrième personnage, omni présent, omni potens, encore plus fascinant, symbole de toutes les contradictions et autres paradoxes sociétaux indiens, la ville elle même de New Dehli. Age of Vice est le sombre et brillant portrait d’une société indienne en pleine révolution, ployant sous les traditions millénaires, se révoltant à l’aune d’une modernité brillante, clinquante et tapageuse, sous le regard effrayé de la majorité et l’appétit éhonté de quelques privilégiés. Age of Vice est peut être le livre le plus attendu de l’année pour son éditeur Robert Laffont. C’est surtout le livre le plus hallucinant et halluciné lu ce début d’année. Et ce choc de lecture était pour le coup pas du tout prévu !!!
La plaquette promotionnelle de son éditeur le présente comme le roman le plus attendu de 2023. Les superlatifs ne manquent pas pour le qualifier. Le roman de tous les excès, de toutes les folies, pour cet ouvrage qui va bénéficier (fait rare pour être souligné) d’ une sortie mondiale le 12 Janvier 2023, résultat d’une bataille d’enchères homériques à la Foire de Francfort, entre moult éditeurs. Une fois que tout cela est écrit, posé et enregistré, il ne reste au bout du bout qu’un roman, premier tome d’une trilogie, écrit par une autrice indienne, Deepti Kapoor remarquée pour un premier roman en 2015, Un Mauvais Garçon. Pourquoi alors autant de battage, autant d’attente pour Age of Vice (le titre a été conservé pour sa parution française) La lecture éclaire de manière géniale, violente et brutale cet engouement. Tout est démesuré dans ce roman, sombre, enfiévré et sensuel. Trois personnages, trois destins vont s’entremêler, se chercher, se détruire et s’aimer dans une mégalopole tentaculaire, New Dehli. Sunny, l’héritier d’une famille d’entrepreneurs véreux, représentant d’une jeunesse dorée, pour laquelle tout est permis, dans cette cité du vice et du plaisir, vivant trop vite, trop fort et trop dangereusement. Ajay, son boy, son serviteur, représentant de l’autre face de la société indienne, la classe pauvre et exploitée. Ajay s’élève à l’ombre de Sunny, lui vouant à la fois une fidélité absolue et une dévotion de caste, tout en exécutant les basses œuvres. Neda, jeune journaliste du Dehli Post. Cynique, intelligente et pourtant parfois naïve, une simple enquête sur une affaire banale de corruption, comme il en existe des centaines dans cette ville, monstre d’urbanisation sauvage, où l’absolue modernité côtoie une pauvreté moyenâgeuse, va lui faire croiser le chemin du charismatique Sunny et Ajay. Trois vies, trois volontés vont se rencontrer à l’ombre, dans le sein, d’un quatrième personnage, omni présent, omni potens, encore plus fascinant, symbole de toutes les contradictions et autres paradoxes sociétaux indiens, la ville elle même de New Dehli. Age of Vice est le sombre et brillant portrait d’une société indienne en pleine révolution, ployant sous les traditions millénaires, se révoltant à l’aune d’une modernité brillante, clinquante et tapageuse, sous le regard effrayé de la majorité et l’appétit éhonté de quelques privilégiés. Age of Vice est peut être le livre le plus attendu de l’année pour son éditeur Robert Laffont. C’est surtout le livre le plus hallucinant et halluciné lu ce début d’année. Et ce choc de lecture était pour le coup pas du tout prévu !!!
Ceux qui restent
Avis posté le 2022-08-20
  • roman
  • littérature française
  • Militaires
  • rentrée littéraire 2022
Ici et là bas, ceux qui restent
Ici ou là bas, ceux qui restent, ceux à qui personne ne pensent forcément. Un roman est parfois une imitation tronquée, améliorée, ou faussée de la vie. Au contraire, avec ce récit prenant, intense et profondément humain, Jean Michelin nous embarque au cœur d’une fraternité militaire, d’une réalité hors norme, entre opérations extérieures, retour au pays et drames de guerre. Ceux qui restent, c’est à la fois les épouses, les enfants, les compagnons et autres amis avec qui il est tellement difficile de partager expériences sanglantes et conflits moraux, barbarie guerrière et fraternité de combat. Ceux qui restent, c’est aussi les vivants, les rescapés, les chanceux...
Ici ou là bas, ceux qui restent, ceux à qui personne ne pensent forcément. Un roman est parfois une imitation tronquée, améliorée, ou faussée de la vie. Au contraire, avec ce récit prenant, intense et profondément humain, Jean Michelin nous embarque au cœur d’une fraternité militaire, d’une réalité hors norme, entre opérations extérieures, retour au pays et drames de guerre. Ceux qui restent, c’est à la fois les épouses, les enfants, les compagnons et autres amis avec qui il est tellement difficile de partager expériences sanglantes et conflits moraux, barbarie guerrière et fraternité de combat. Ceux qui restent, c’est aussi les vivants, les rescapés, les chanceux...
Les pantoufles
Avis posté le 2022-08-10
  • litterature
  • littérature française
  • folio
  • Fouassier
  • Arbre vengeur
  • Poche
Devotion à la pantoufle!!
Il sort de chez lui... Par inadvertance, énervement, il claque la porte... Horreur des clés sont à l'intérieur!! Stupeur il a oublié de se chausser convenablement. Il porte ses Charentaises. La journée va être longue. Et pourtant il ne le sait pas encore, c'est le début d'une révolution, pour lui, pour le monde. La dévotion à la pantoufle.
Il sort de chez lui... Par inadvertance, énervement, il claque la porte... Horreur des clés sont à l'intérieur!! Stupeur il a oublié de se chausser convenablement. Il porte ses Charentaises. La journée va être longue. Et pourtant il ne le sait pas encore, c'est le début d'une révolution, pour lui, pour le monde. La dévotion à la pantoufle.
Le fils de l'homme
Avis posté le 2021-08-28
  • littérature française
  • gallimard
  • Rentrée littéraire 2021
  • del amo
Un coup au cœur!!!
Le Fils de l’Homme est avant tout la confirmation bluffante et absolue du talent génial de son auteur. Son écriture puissante et fascinante nous transporte, nous happe sans commune mesure, sans possibilité d’échappatoire aux confins de la folie d’un homme perdu. Cette histoire de filiation et de violence, cette reproduction fatale et immuable sur fond de nature âpre et sauvage frappent au cœur du lecteur. Personne ne pourra oublier ce roman, habité à tous les sens du terme. Et si Del Amo n’obtient pas un Prix mémorable cet automne, c’est vraiment à n’y rien comprendre…
Le Fils de l’Homme est avant tout la confirmation bluffante et absolue du talent génial de son auteur. Son écriture puissante et fascinante nous transporte, nous happe sans commune mesure, sans possibilité d’échappatoire aux confins de la folie d’un homme perdu. Cette histoire de filiation et de violence, cette reproduction fatale et immuable sur fond de nature âpre et sauvage frappent au cœur du lecteur. Personne ne pourra oublier ce roman, habité à tous les sens du terme. Et si Del Amo n’obtient pas un Prix mémorable cet automne, c’est vraiment à n’y rien comprendre…
Le fils de l'homme
Avis posté le 2021-08-28
  • littérature française
  • gallimard
  • Rentrée litteraraire 2021
  • del amo
Sombre écriture…
Ce roman est déjà d’une rare écriture, confirmation du talent absolu de son auteur. Cependant, au delà de ce simple constat, parfois rare dans la profusion de textes de cette rentrée, Del Amo frappe un grand coup, dans le cœur même de son lecteur. Personne n’est prêt à oublier ce roman à la sombre profondeur psychologique hypnotique. Cette histoire de violence et de filiation, dans une nature sauvage et hostile, vous hantera longtemps, après cette errance maîtrisée et fascinante aux confins de la folie.
Ce roman est déjà d’une rare écriture, confirmation du talent absolu de son auteur. Cependant, au delà de ce simple constat, parfois rare dans la profusion de textes de cette rentrée, Del Amo frappe un grand coup, dans le cœur même de son lecteur. Personne n’est prêt à oublier ce roman à la sombre profondeur psychologique hypnotique. Cette histoire de violence et de filiation, dans une nature sauvage et hostile, vous hantera longtemps, après cette errance maîtrisée et fascinante aux confins de la folie.
D'ivoire et de sang
Avis posté le 2021-08-28
  • ecologie
  • éléphant
  • Ecologie Déforestation
  • litterature anglo saxonne
  • protection de la nature
  • Rentrée littéraire 2021
Un monde qui meurt…
Mon roman étranger de cette rentrée. Et de loin, une des lectures les plus originales faîtes en cette rentrée. Ce roman polyphonique explore avec sensibilité et justesse l’impact de notre humanité sur une Nature exsangue, dans une région pauvre du Sud de l’Inde. Ce récit, loin d’être une charge manichéenne contre des hommes hors de contrôle, prend à témoin son lectorat en soulignant toute la difficulté de préserver notre environnement sans partis pris, compromission ou renoncement. Trois destins, trois visions quasi irréconciliables de notre Terre, dont un inoubliable éléphant… Un roman indispensable sur le fond et accessoirement original et attirant sur la forme !!!
Mon roman étranger de cette rentrée. Et de loin, une des lectures les plus originales faîtes en cette rentrée. Ce roman polyphonique explore avec sensibilité et justesse l’impact de notre humanité sur une Nature exsangue, dans une région pauvre du Sud de l’Inde. Ce récit, loin d’être une charge manichéenne contre des hommes hors de contrôle, prend à témoin son lectorat en soulignant toute la difficulté de préserver notre environnement sans partis pris, compromission ou renoncement. Trois destins, trois visions quasi irréconciliables de notre Terre, dont un inoubliable éléphant… Un roman indispensable sur le fond et accessoirement original et attirant sur la forme !!!
Le monde qui reste
Avis posté le 2021-08-28
  • littérature française
  • premier roman
  • Rentrée littéraire 2021
Mon père, ce héros
Ce premier roman m’a laissé sous le choc. L’histoire vraie de Charles Vergely, père de l’auteur, résistant de la première heure à 17 ans, traitée de manière romanesque, récit âpre, réaliste et touchant , d’un engagement hors norme, un acte de bravoure au-delà de sa propre vie. Tout au long de ce premier roman, le lecteur ne peut que trembler, s’effarer ou se réjouir des différents rebondissements de ce parcours de vie et de courage d’un jeune résistant, pris dans la tourmente sanglante et brutale de la grande Histoire de la Résistance, des geôles françaises au camps de déportation du Reich. Ce roman est aussi un magnifique hommage à un père, héros ordinaire dans une période extraordinaire, entre la légende familiale et le récit historique.
Ce premier roman m’a laissé sous le choc. L’histoire vraie de Charles Vergely, père de l’auteur, résistant de la première heure à 17 ans, traitée de manière romanesque, récit âpre, réaliste et touchant , d’un engagement hors norme, un acte de bravoure au-delà de sa propre vie. Tout au long de ce premier roman, le lecteur ne peut que trembler, s’effarer ou se réjouir des différents rebondissements de ce parcours de vie et de courage d’un jeune résistant, pris dans la tourmente sanglante et brutale de la grande Histoire de la Résistance, des geôles françaises au camps de déportation du Reich. Ce roman est aussi un magnifique hommage à un père, héros ordinaire dans une période extraordinaire, entre la légende familiale et le récit historique.