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Céline A. - 6

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Les dernières notes et avis

Notes et avis 1 à 8 sur un total de 148
Le violon de Guitta
Avis posté le 2023-02-21
    Bien plus qu'un énième récit sur la Seconde Guerre mondiale !
    Il est rare que j’ai un coup de coeur sur un livre en auto-édition. Dans le wagon à bestiaux qui la conduit à Auschwitz, Guitta a déjà un aperçu de l’horreur qui les attends, du combat qu’elle va devoir mener pour survivre. La sélection, le tatouage, le Block 9 et le Block 10, celui d’Alma Rosé et de son orchestre mais aussi celui des expériences de Mengele et Clauberg. Jouer pour l’ennemi, pour pouvoir survivre, jouer pour accompagner ceux qui seront tués… Un secret qui pourrait tout bouleverser, une partition codée faisant référence à la ligne de Mittenwald et à Mathias Klotz, des révélations à peine croyables… Du trésor perdu à l’importance d’un violon rescapé d’Auschwitz, le lecteur est tenu en haleine jusqu’à la dernière page. L’histoire d’un violon d’une rare intensité crée par Sebastian Klotz, luthier émérite et perfectionniste. Un violon qui va connaître les horreurs de la Seconde Guerre mondiale comme les plus belles salles de concert d’Europe et retrouvera sa place après des années de séparation auprès d’un membre Hindelmann, un héritage familial qui a traversé l’histoire et a connu un destin incroyable. Dans ce livre, le lecteur découvrira l’orchestre féminin d’Auschwitz, la spoliation des oeuvres d’art, la création du Sonderstab Musik, l’histoire de Nejiko Suwa à qui Goebbels a offert un Stradivarius, les rafles, les derniers jours d’Hitler, la mort du Duce, Constanze Manziarly (la diététicienne d’Hitler) et son rôle de messagère secrète de l’avenir de l’Allemagne voulue par Hitler mais aussi le destin de personnages connus comme méconnus comme le rôle de Canaris (non enrôlement du Pape dans le régime nazi, opposition aux assassinats de Weygand, Churchill et De Gaulle) et celui d’Alma Rosé qui a fait preuve de courage risquant sa vie pour sauver ses compagnes d’infortunes. A travers ce récit d’une incroyable richesse historique, se dévoile les secrets et tractations politiques des criminels de guerre, des proches d’Hitler et de ceux qui l’ont trahi. Une lecture des plus instructives où on ressent le travail colossal de l’auteur qui nous donne envie d’effectuer des recherches sur certains évènements ou personnalités mentionnés. L’histoire d’un violon passé entre les plus belles âmes comme les plus viles, enjeu de stratégies politiques avant de retrouver sa liberté !
    Il est rare que j’ai un coup de coeur sur un livre en auto-édition. Dans le wagon à bestiaux qui la conduit à Auschwitz, Guitta a déjà un aperçu de l’horreur qui les attends, du combat qu’elle va devoir mener pour survivre. La sélection, le tatouage, le Block 9 et le Block 10, celui d’Alma Rosé et de son orchestre mais aussi celui des expériences de Mengele et Clauberg. Jouer pour l’ennemi, pour pouvoir survivre, jouer pour accompagner ceux qui seront tués… Un secret qui pourrait tout bouleverser, une partition codée faisant référence à la ligne de Mittenwald et à Mathias Klotz, des révélations à peine croyables… Du trésor perdu à l’importance d’un violon rescapé d’Auschwitz, le lecteur est tenu en haleine jusqu’à la dernière page. L’histoire d’un violon d’une rare intensité crée par Sebastian Klotz, luthier émérite et perfectionniste. Un violon qui va connaître les horreurs de la Seconde Guerre mondiale comme les plus belles salles de concert d’Europe et retrouvera sa place après des années de séparation auprès d’un membre Hindelmann, un héritage familial qui a traversé l’histoire et a connu un destin incroyable. Dans ce livre, le lecteur découvrira l’orchestre féminin d’Auschwitz, la spoliation des oeuvres d’art, la création du Sonderstab Musik, l’histoire de Nejiko Suwa à qui Goebbels a offert un Stradivarius, les rafles, les derniers jours d’Hitler, la mort du Duce, Constanze Manziarly (la diététicienne d’Hitler) et son rôle de messagère secrète de l’avenir de l’Allemagne voulue par Hitler mais aussi le destin de personnages connus comme méconnus comme le rôle de Canaris (non enrôlement du Pape dans le régime nazi, opposition aux assassinats de Weygand, Churchill et De Gaulle) et celui d’Alma Rosé qui a fait preuve de courage risquant sa vie pour sauver ses compagnes d’infortunes. A travers ce récit d’une incroyable richesse historique, se dévoile les secrets et tractations politiques des criminels de guerre, des proches d’Hitler et de ceux qui l’ont trahi. Une lecture des plus instructives où on ressent le travail colossal de l’auteur qui nous donne envie d’effectuer des recherches sur certains évènements ou personnalités mentionnés. L’histoire d’un violon passé entre les plus belles âmes comme les plus viles, enjeu de stratégies politiques avant de retrouver sa liberté !
    La dame du Ritz
    Avis posté le 2023-01-23
      Une plongée fascinante dans le temple du luxe français !
      Enorme coup de coeur pour ce récit original qui nous plonge telle une petite souris dans la vie du couple mythique du Ritz sous l’occupation allemande. Fascinant et intriguant, un récit à la hauteur de ce couple mystérieux solidement documenté. Merci Le Livre de Poche pour cette magnifique lecture. L’arrivée des Allemands au Ritz va bouleverser le destin de Blanche et Claude Auzello. Cet hôtel qui a vu défiler les plus illustres personnalités va devoir s’adapter à l’occupant. Un ennemi des plus dangereux notamment pour ceux qui ont des secrets. 1923. Retour sur la rencontre de Claude avec Blanche à l’hôtel Claridge. Conquis par cette Américaine au caractère et aux positions affirmées, Claude l’épouse en lui imposant sa vision de la femme française. A travers l’adaptation de Blanche dans sa nouvelle vie parisienne très loin de la liberté de la femme aux Etats-Unis, on y voit le statut de la femme française à cette époque (bar interdit, pas le droit de vote…). Oubliant son ancienne vie et ses anciennes connaissances, Blanche côtoie les clients du Ritz dont Coco Chanel, une rivale à sa hauteur et devient l’atout de son mari en se fondant dans le rôle de la Dame du Ritz. 1938. Les espions sont partout et Claude veut protéger Blanche du danger qui la menace. Juin 1940. De retour à Paris, Blanche est stupéfaite par le silence qui y règne. Les nazis ont conquis Paris et le Ritz. Blanche va devoir faire preuve de prudence pour dissimuler son secret. Printemps 1941. Prisonnière dans une cage dorée, Blanche va devoir choisir ses propres combats pour retrouver son amie Lily Kharmayoff, celle qui lui a fait entrevoir une autre vision de la vie, loin des privilèges et de l’opulence qu’elle côtoie au quotidien. Des fuites en avant pour ne pas penser à la maîtresse de son mari et à son couple ou les disputes sont quotidiennes. Automne 1941. Entre les souvenirs de sa rencontre avec Lily, une jeune communiste, à la venue de celle-ci au Ritz, Blanche parcourt le Paris de Lily afin de la retrouver aidé de Franck Meier. Pendant ce temps, le quotidien des Parisiens change drastiquement (carte de rationnement, couvre-feu, multiplication des mesures contre les Juifs…). Automne 1942. Résistante communiste, Lily ouvre les yeux de Blanche sur ce qui se passe sous leurs yeux. Malgré le danger qu’elle encourt, Blanche prend de plus en plus de risques et résiste avec passion redevenant celle qu’elle a envie d’être et non le rôle de la Dame du Ritz, telle l’actrice qu’elle rêvait d’être. Hiver 1943. Blanche et Claude vivent une vie de mensonges l’un envers l’autre avec pour seul but de se protéger mutuellement. Connaît-on vraiment la personne que l’on a épousée ? Juin 1944. Le Débarquement de Normandie redonne de l’espoir aux Français. Chez Maxim’s, Blanche et Lily vont commettre une erreur qui pourraient leur coûter cher. Dans la prison de Fresnes, Blanche va connaître les conséquences de son acte et le pire ne fait que commencer avec des traumatismes qui la suivront jusqu’au point de non-retour. Le passé et le présent se confondent face aux horreurs de la guerre. Le couple Auzello arrivera-t-il à y faire face ? Quand les apparences sont trompeuses et que rien n’est ce qu’il paraît être ! Les chapitres alternent entre Claude et Blanche Auzello dévoilant leurs pensées, leurs peurs et les différentes époques ainsi que leur acte d’amour. Une histoire passionnante qui dévoile les dessous du Ritz sous l’occupation mais aussi le quotidien des Français loin du faste des palaces. Deux mondes cohabitent sous la même domination allemande et les privilèges ne peuvent pas sauver ceux dont les actes sont contre les nazis. Claude Auzello : directeur du Ritz, arrogant, collet monté, a une vision de la femme bien différente de celle de Blanche pour qui il voue un amour obsessionnel, de même qu’une passion pour le Ritz. Blanche Auzello : américaine rebelle, fière et déterminée, exigeante et impérieuse, parle allemand, boit trop, goûte à une certaine liberté que son mari aura bien du mal à réprimer, dépendante de Claude qui veut toujours l’avoir sous les yeux, a des secrets pour son mari. Pour les intéressés, je recommande la lecture de « 15, place Vendôme » de Tilar Mazzeo. Entrez au Ritz et découvrez en le couple mythique qui fera tous les sacrifices pour conserver son âme sous l’Occupation !
      Enorme coup de coeur pour ce récit original qui nous plonge telle une petite souris dans la vie du couple mythique du Ritz sous l’occupation allemande. Fascinant et intriguant, un récit à la hauteur de ce couple mystérieux solidement documenté. Merci Le Livre de Poche pour cette magnifique lecture. L’arrivée des Allemands au Ritz va bouleverser le destin de Blanche et Claude Auzello. Cet hôtel qui a vu défiler les plus illustres personnalités va devoir s’adapter à l’occupant. Un ennemi des plus dangereux notamment pour ceux qui ont des secrets. 1923. Retour sur la rencontre de Claude avec Blanche à l’hôtel Claridge. Conquis par cette Américaine au caractère et aux positions affirmées, Claude l’épouse en lui imposant sa vision de la femme française. A travers l’adaptation de Blanche dans sa nouvelle vie parisienne très loin de la liberté de la femme aux Etats-Unis, on y voit le statut de la femme française à cette époque (bar interdit, pas le droit de vote…). Oubliant son ancienne vie et ses anciennes connaissances, Blanche côtoie les clients du Ritz dont Coco Chanel, une rivale à sa hauteur et devient l’atout de son mari en se fondant dans le rôle de la Dame du Ritz. 1938. Les espions sont partout et Claude veut protéger Blanche du danger qui la menace. Juin 1940. De retour à Paris, Blanche est stupéfaite par le silence qui y règne. Les nazis ont conquis Paris et le Ritz. Blanche va devoir faire preuve de prudence pour dissimuler son secret. Printemps 1941. Prisonnière dans une cage dorée, Blanche va devoir choisir ses propres combats pour retrouver son amie Lily Kharmayoff, celle qui lui a fait entrevoir une autre vision de la vie, loin des privilèges et de l’opulence qu’elle côtoie au quotidien. Des fuites en avant pour ne pas penser à la maîtresse de son mari et à son couple ou les disputes sont quotidiennes. Automne 1941. Entre les souvenirs de sa rencontre avec Lily, une jeune communiste, à la venue de celle-ci au Ritz, Blanche parcourt le Paris de Lily afin de la retrouver aidé de Franck Meier. Pendant ce temps, le quotidien des Parisiens change drastiquement (carte de rationnement, couvre-feu, multiplication des mesures contre les Juifs…). Automne 1942. Résistante communiste, Lily ouvre les yeux de Blanche sur ce qui se passe sous leurs yeux. Malgré le danger qu’elle encourt, Blanche prend de plus en plus de risques et résiste avec passion redevenant celle qu’elle a envie d’être et non le rôle de la Dame du Ritz, telle l’actrice qu’elle rêvait d’être. Hiver 1943. Blanche et Claude vivent une vie de mensonges l’un envers l’autre avec pour seul but de se protéger mutuellement. Connaît-on vraiment la personne que l’on a épousée ? Juin 1944. Le Débarquement de Normandie redonne de l’espoir aux Français. Chez Maxim’s, Blanche et Lily vont commettre une erreur qui pourraient leur coûter cher. Dans la prison de Fresnes, Blanche va connaître les conséquences de son acte et le pire ne fait que commencer avec des traumatismes qui la suivront jusqu’au point de non-retour. Le passé et le présent se confondent face aux horreurs de la guerre. Le couple Auzello arrivera-t-il à y faire face ? Quand les apparences sont trompeuses et que rien n’est ce qu’il paraît être ! Les chapitres alternent entre Claude et Blanche Auzello dévoilant leurs pensées, leurs peurs et les différentes époques ainsi que leur acte d’amour. Une histoire passionnante qui dévoile les dessous du Ritz sous l’occupation mais aussi le quotidien des Français loin du faste des palaces. Deux mondes cohabitent sous la même domination allemande et les privilèges ne peuvent pas sauver ceux dont les actes sont contre les nazis. Claude Auzello : directeur du Ritz, arrogant, collet monté, a une vision de la femme bien différente de celle de Blanche pour qui il voue un amour obsessionnel, de même qu’une passion pour le Ritz. Blanche Auzello : américaine rebelle, fière et déterminée, exigeante et impérieuse, parle allemand, boit trop, goûte à une certaine liberté que son mari aura bien du mal à réprimer, dépendante de Claude qui veut toujours l’avoir sous les yeux, a des secrets pour son mari. Pour les intéressés, je recommande la lecture de « 15, place Vendôme » de Tilar Mazzeo. Entrez au Ritz et découvrez en le couple mythique qui fera tous les sacrifices pour conserver son âme sous l’Occupation !
      Topographie de la terreur
      Avis posté le 2023-01-17
        Une enquête sur les dessous de l’Aktion T4 dans une Allemagne sur le déclin !
        Merci aux Editions L’Archipel et NetGalley pour cette lecture. Je pensais au vu du titre et de la couverture lire un récit dans la même veine que la série de l’Inspecteur Sadorski, or ce fut différent. Une histoire intéressante, très instructive sur les détails de l’Aktion T4, les Allemands qui ont choisi leur camp, celui de la résistance et du sauvetage des Juifs. Plan de Berlin inclus. Gerhard, commissaire à la Kripo de Berlin exécute les tâches les plus abjectes comme les rafles mais désobéit au Führer en aidant un Juif à se cacher pour ne pas être déporté. Dans l’usine de munition de Treptow, Stella Goldschlag se cache avec sa mère d’une rafle. Arnim Lenz tient un journal intime et va aider son tailleur juif en lui trouvant un refuge. Gerhard revoit Flora, une jeune femme juive qui attend un enfant de lui. La cacher loin de toute délation va s’avérer difficile tandis que la Gestapo élimine tous les Juifs de Berlin. Gerhard et Arnim se retrouvent chez leur mère et chacun prend conscience du danger et du choix de leur camp dans cette guerre. Le jour de l’anniversaire du Führer, un nouveau Juif fait son entrée dans le monde. Une enquête sur de mystérieux meurtres de docteurs amène Gerhard à enquêter sur l’identité de celui qui se cache derrière ces assassinats selon un rituel bien précis. Une mystérieuse étoile juive, des photos compromettantes et un document sur l’épuration des Juifs vont l’aiguiller sur une vengeance bien méritée. Devenue la petite amie du faussaire Rolf Isaaksohn, Stella survie cachée avec d’autres Juifs. Se rêvant actrice, elle continue de profiter de la vie dans les lieux où il faut être vue sans penser qu’elle sera dénoncée par une de ses connaissances à la Gestapo. Arrêtée, torturée, elle deviendra chasseuse de Juifs sous un chantage menaçant la vie de ses parents. Suivant les traces de l’assassin, Gerhard apprend les dessous de la Solution finale et l’euthanasie de ceux que l’on juge différents. Dans un Berlin en ruines, Gerhard va choisir son camp et protéger ses proches et un bébé innocent en faisant sa propre justice au risque de se faire arrêter. Récit annonciateur de la perte de la Seconde Guerre mondiale pour l’Allemagne et de ceux qui ont résisté par les mots et les actes au péril de leurs vies !
        Merci aux Editions L’Archipel et NetGalley pour cette lecture. Je pensais au vu du titre et de la couverture lire un récit dans la même veine que la série de l’Inspecteur Sadorski, or ce fut différent. Une histoire intéressante, très instructive sur les détails de l’Aktion T4, les Allemands qui ont choisi leur camp, celui de la résistance et du sauvetage des Juifs. Plan de Berlin inclus. Gerhard, commissaire à la Kripo de Berlin exécute les tâches les plus abjectes comme les rafles mais désobéit au Führer en aidant un Juif à se cacher pour ne pas être déporté. Dans l’usine de munition de Treptow, Stella Goldschlag se cache avec sa mère d’une rafle. Arnim Lenz tient un journal intime et va aider son tailleur juif en lui trouvant un refuge. Gerhard revoit Flora, une jeune femme juive qui attend un enfant de lui. La cacher loin de toute délation va s’avérer difficile tandis que la Gestapo élimine tous les Juifs de Berlin. Gerhard et Arnim se retrouvent chez leur mère et chacun prend conscience du danger et du choix de leur camp dans cette guerre. Le jour de l’anniversaire du Führer, un nouveau Juif fait son entrée dans le monde. Une enquête sur de mystérieux meurtres de docteurs amène Gerhard à enquêter sur l’identité de celui qui se cache derrière ces assassinats selon un rituel bien précis. Une mystérieuse étoile juive, des photos compromettantes et un document sur l’épuration des Juifs vont l’aiguiller sur une vengeance bien méritée. Devenue la petite amie du faussaire Rolf Isaaksohn, Stella survie cachée avec d’autres Juifs. Se rêvant actrice, elle continue de profiter de la vie dans les lieux où il faut être vue sans penser qu’elle sera dénoncée par une de ses connaissances à la Gestapo. Arrêtée, torturée, elle deviendra chasseuse de Juifs sous un chantage menaçant la vie de ses parents. Suivant les traces de l’assassin, Gerhard apprend les dessous de la Solution finale et l’euthanasie de ceux que l’on juge différents. Dans un Berlin en ruines, Gerhard va choisir son camp et protéger ses proches et un bébé innocent en faisant sa propre justice au risque de se faire arrêter. Récit annonciateur de la perte de la Seconde Guerre mondiale pour l’Allemagne et de ceux qui ont résisté par les mots et les actes au péril de leurs vies !
          Coup de coeur pour ce récit fascinant et glaçant mais très riche en informations !
          J’étais très intriguée par ce livre et je suis sûre qu’il intéressera beaucoup de monde à sa sortie de par le sujet et la manière dont celui-ci est traité. Ce livre a été une mine d’informations, j’ai noirci six pages d’informations, de détails pour écrire ma chronique. Pourquoi et comment des femmes ont pu basculer dans l’horreur absolu et devenir complice des fabriques de la mort ? L’auteur nous explique les raisons, comment on a convaincu ces femmes, l’importance de celles-ci dans les rouages de la machine nazie… Ecrit d’une main de spécialiste, le récit est à la fois fascinant et glaçant, un coup de coeur si spécial et un récit nécessaire sur un sujet peu évoqué. L’auteur remet dans le contexte l’importance des femmes dans le parti national socialiste et dans la société nazie. Dès 1920, les femmes sont engagées pour seconder les hommes. D’ailleurs le parti nazi avait bien compris le rôle que jouerait les femmes, il n’y a qu’à voir la Deutsches Frauenwerk (Union des femmes allemandes) et de la Nationalsozialistische Frauenschaft (Union des femmes national-socialiste), celles-là même qui gère l’enrôlement des filles dans les Jungmädel et les Bund Deutscher Mädel. Tout comme le Reichmütterdienst qui prépare des jeunes mères à leur rôle de femmes au foyer. Les femmes sont encouragées à intégrer la Croix-Rouge, le Reichsarbeitsdienst (Service du travail obligatoire du Reich). Treize millions d’Allemandes ont été enrôlées dans les organisations du IIIème Reich. Des mères, des épouses de dignitaires nazis, des secrétaires de la Gestapo, des infirmières et les gardiennes des camps de concentration. Quatre mille recrues car la loi nazie exigeait que les femmes soient gardées par des femmes dans tous les camps (Auschwitz, Bergen-Belsen, Majdanek, Ravensbrück où elles étaient formées. D’une cruauté sans limites (sélections, tortures, chambres à gaz…). Agées de vingt-cinq ans en moyenne, issues de milieux populaires, éduquées à la propagande nazie, elles ont été pour la plupart transformées en bourreaux dans le système concentrationnaire. Comment des femmes ordinaires ont pu devenir des bourreaux, certaines menants leurs vies de familles au sein des camps et dont la plupart n’ont eu aucun remord après la guerre ? Retour sur les témoignages de ces femmes pour tenter de comprendre l’imaginable. Les destins de l’Allemagne basculent lorsqu’Hitler devient chancelier du Reich. Des milliers de femmes acclament le Führer, une fascination morbide. Filmées et utilisées par la propagande nazie, les Allemandes recherchaient celui qui allaient les sauver de tous les maux depuis qu’ils ont perdu la Première Guerre mondiale. On sait que le célibat d’Hitler était important pour séduire la gent féminine. Les femmes sont captivées par le discours idéaliste et au plus près de leurs préoccupations en y ajoutant la question raciale. L’importance, la manipulation et l’utilisation des femmes dans l’ascension politique d’Hitler comme le fut Elsa Bruckmann, aristocrate et première admiratrice d’Hitler qui l’introduit dans les hautes sphères de la société. En 1926, le Frauenkampfbund (Union combattante des femmes) est créée. Issues de tous milieux, ces femmes s’impliquent activement dans la lutte militante du jeune parti et convertissent leur entourage au nazisme et ce malgré le danger. Pour autant les femmes n’ont pas le droit d’accéder à des postes de dirigeants au NSDAP, leur place est au foyer ou dans les différentes associations… Le quotidien des femmes est planifié par le régime, mobilisation des femmes pour des manifestations ou des œuvres caritatives gérées par la NS Frauenschaft qui sélectionne les membres et forme les leaders. Entre 1933 et 1945, environ treize millions de femmes font parties d’une organisation du Reich. Dès 1936, l’adhésion aux Jungmädel est obligatoire mais leur offre une certaine liberté loin des parents. Un lavage de cerveau dès le plus jeune âge. La Reichstagsbrandverordnung, loi nazie permettant d’éliminer tout élément jugé indésirable (homosexuels, communistes et les Juifs en 1938) amène à créer de nouvelles prisons. L’Allemagne a besoin des femmes dans sa guerre. En 1937, le régime officialise le travail des femmes pour remplacer les hommes au front. Moringen est le premier camp de concentration pour les femmes et ce avant les maisons de travail pour les filles mères. 1350 femmes y ont été détenues dont 46 % de Témoins de Jéhovah. En 1937, elles sont transférées au château de Lichtenburg, laboratoire des camps pour femmes où étaient testées toutes les méthodes mises en place et approuvées par les SS avant de les appliquer dans les différents camps. L’Inspektion der Konzentrationslager gère tout le système concentrationnaire selon le système de Theodor Eicke, commandant à Dachau en 1933 et directeur de l’IKL en 1934. Différents portraits de femmes bourreaux sont présentés dont ceux de Maria Mandl, future surveillante en chef des femmes à Auschwitz-Birkenau et Johanna Langefeld, première surveillante en chef des camps de concentration. Ravensbrück ou l’enfer des femmes est construit en 1938 par 500 détenues du camp de Sachsenhausen, 3500 femmes y furent formées. 5000 femmes furent exploitées dans les ateliers pour la société des SS. Prévu initialement pour 3000 femmes, il y en aura 70 000 en 1944. Transformée en caserne à la Libération du camp par l’Armée rouge durant la guerre froide puis en mémorial dans les années 1990 par les autorités allemandes. En six ans, près de 200 000 femmes de vingt nationalités différentes y furent internées. 130 000 femmes environ sont mortes de malnutrition, de maladies, d’épuisement, d’expériences médicales… Dans les annonces de recrutement, les termes « camps de concentration » ne sont pas mentionnés. Face à la misère, Hermine Braunsteiner accepte comme tant d’autres, l’opportunité d’un salaire alléchant, d’un logement, la valorisation du port d’un uniforme qui transforme ces femmes de milieux modestes en femmes avec de l’autorité et du pouvoir… Le quotidien des gardiennes à Ravensbrück est l’appel, l’attente, le travail à l’extérieur, les coups… mais aussi les cours de politique et d’idéologie obligatoire par l’administration avec la projection de films de propagande… Johanna Langefeld, surveillante en chef de Ravensbrück est la gardienne la plus expérimentée du Reich, elle gère 150 gardiennes, impose les dictatures de l’hygiène et de l’ordre ainsi que la rééducation par le travail (punitions par coups, privation de nourriture, prolongement de l’appel, le mitard, le bordel…). Maria Mandl est la terreur des déportées et sélectionne des cobayes pour les expériences pseudo médicales dès août 1942. Entre 1940 et 1941, l’Aktion 14f13 tuent cent femmes environ. Le 19 novembre 1941, le docteur Friedrich Meinecke participe à l’opération T4, programme d’extermination des handicapés mentaux et physiques, asociaux, criminels de droit commun… La mort plane sur les détenues où les gardiennes aident à la sélection de celles qui partent à la mort, déportées dans un hôpital psy équipé d’une chambre à gaz. Les gardiennes mentent aux prisonnières sur le sort de leurs compagnes. L‘Aktion 14f13 s’arrête officiellement le 27 avril 1942. 1701 femmes environ ont été gazées à Ravensbrück. En 1943, les SS et les infirmières assassinent les malades par injection de phénol. Le rôle des gardiennes dans ces meurtres n’est plus à prouver. En 1942, les déportées doivent travailler pour l’économie allemande (usines d’armement), un marché aux esclaves pour louer des prisonnières dans toute l’Allemagne comme dans l’usine Siemens. En 1944, 1808 gardiennes sont recrutées par les agences d’Etat où toutes les femmes sont enregistrées, du moins celles qui n’ont pas d’appui pour y échapper, car trouver des gardiennes est difficile face à ce qui les attends. Les camps se multiplient (Riga-Kaiserwald, Herzogenbusch-Vught, Kaunas, Vavaira, Kraków-Płaszów, Flossenbürg. Le camp d’Auschwitz est le plus important réservoir d’esclaves du Reich (40 000 déportés). En octobre 1941, Birkenau est construit et devient le centre de la Solution finale. Pour les gardiennes, les camps de l’est n’ont rien à voir avec Ravensbrück où elles sont logées avec les SS, dans des dortoirs et où le confort et la liberté ne sont pas du tout les mêmes. Une ambiance macabre règne dans les camps. En novembre 1943, 18 000 Juifs des ghettos alentours sont massacrés. Les gardiennes profitent de privilèges à Lublin (cinéma, restaurant…) mais aussi la spoliation de biens juifs. Maria Mandl a 30 ans et est la seule responsable de Birkenau sous le commandement de Höss. Sans pitié, d’une cruauté sans nom, elle décide de la vie et de la mort des déportées et est l’une des pires bourreaux en termes de fanatisme et d’endoctrinement. Les kapos sont les intermédiaires entres les bourreaux et les victimes, elles sont mieux logées, nourries et sont responsable d’un bloc. Herta Oberheuser, diplômée de médecine ne peut exercer qu’à Ravensbrück pour un salaire supérieur mais elle donnera la mort violant le serment d’Hippocrate et assiste le gynéco Clauberg dans les stérilisations forcées et les expériences médicales. Les infirmières signalent toute anomalie (handicap, alcoolisme…) et participent à l’Aktion T4. Maria Stromberger, l’ange d’Auschwitz a aidé au péril de sa vie les prisonniers. Les auxiliaires SS temporaires sont employées dès 1942 pour permettre aux hommes d’aller au front. Issues des classes moyennes, elles travaillent à la Kommandantur et ont les preuves écrites de ce qui se passent dans les camps. Candidates idéales pour les liaisons et les mariages avec des SS qui sont encouragés par le régime. Les épouses SS sont des élues après de longues épreuves (approbation du RuSHA, questionnaire racial, descendance sur quatre générations de la pureté de la race, lettres de recommandation…) et l’accord d’Himmler. Elles soutiennent leurs maris jusque dans les camps où après avoir commis les pires atrocités, leurs maris retrouvaient une vie de famille normale. Elles profitent des biens des Juifs, volant les denrées pour le Reich, utilisant les couturières déportées pour leurs garde-robe… Un paradis loin des privations. Le premier procès est celui de Bergen-Belsen, 30 000 personnes suspectées de crimes de guerre sont internées après que les enquêteurs anglais aient montré leurs photos aux déportées. Les chasseurs de nazis sont peu nombreux. Entre 1945 et 1949, plus de 90 000 Allemandes et Allemands passent par dix Civil Internment Camp (camps d’internement). Irma Grese, la bête de Bergen-Belsen sera exécutée le 13 janvier 1948. Maria Mandl sera exécutée le 24 janvier 1948. Dès 1950, les amnisties de criminels ont lieu dont celui d’Hermine Braunsteiner, la pire gardienne, citoyenne américaine après son mariage. Grâce à la presse, elle est retrouvée et sera extradée en RFA. Le 26 novembre 1975, le jugement pour le meurtre de 250 000 personnes environ par 7771 kg de Zyklon B dans le camp de Majdanek a lieu. 15 sur 1300 personnes au service des SS sont jugés. C’est le procès le plus long de l’histoire. 19 avril 1979, trois ans de procès qui se termine le 30 juin 1981. Seule Hermine est condamnée à perpétuité. Le jugement fait scandale, une insulte aux victimes, une honte pour la justice allemande. C’est le dernier grand procès de la RFA contre les criminels de guerre et la dernière fois que les gardiennes sont condamnées en justice. La traque a continué mais les arrestations ont été rares. La dernière gardienne à avoir eu un procès date de 2015. Très peu de femmes sur les 4000 environ ont répondu de leurs crimes. Des ratés dans la dénazification, du sexisme, le contexte géopolitique… Selon une historienne, elles étaient une dizaine à être en vie en 2018. Certaines seront hantées par leurs crimes, d’autres n’auront aucun remord. L’auteur revient sur les les parcours des gardiennes des camps de concentration et leurs raisons de leurs actes. Histoire des femmes allemandes et portraits des gardiennes des camps de concentration. Comment de jeunes femmes ont pu devenir des monstres à la cruauté sans limites ? Un récit saisissant et glaçant mais très riche en informations de par un travail de recherches minutieux !
          J’étais très intriguée par ce livre et je suis sûre qu’il intéressera beaucoup de monde à sa sortie de par le sujet et la manière dont celui-ci est traité. Ce livre a été une mine d’informations, j’ai noirci six pages d’informations, de détails pour écrire ma chronique. Pourquoi et comment des femmes ont pu basculer dans l’horreur absolu et devenir complice des fabriques de la mort ? L’auteur nous explique les raisons, comment on a convaincu ces femmes, l’importance de celles-ci dans les rouages de la machine nazie… Ecrit d’une main de spécialiste, le récit est à la fois fascinant et glaçant, un coup de coeur si spécial et un récit nécessaire sur un sujet peu évoqué. L’auteur remet dans le contexte l’importance des femmes dans le parti national socialiste et dans la société nazie. Dès 1920, les femmes sont engagées pour seconder les hommes. D’ailleurs le parti nazi avait bien compris le rôle que jouerait les femmes, il n’y a qu’à voir la Deutsches Frauenwerk (Union des femmes allemandes) et de la Nationalsozialistische Frauenschaft (Union des femmes national-socialiste), celles-là même qui gère l’enrôlement des filles dans les Jungmädel et les Bund Deutscher Mädel. Tout comme le Reichmütterdienst qui prépare des jeunes mères à leur rôle de femmes au foyer. Les femmes sont encouragées à intégrer la Croix-Rouge, le Reichsarbeitsdienst (Service du travail obligatoire du Reich). Treize millions d’Allemandes ont été enrôlées dans les organisations du IIIème Reich. Des mères, des épouses de dignitaires nazis, des secrétaires de la Gestapo, des infirmières et les gardiennes des camps de concentration. Quatre mille recrues car la loi nazie exigeait que les femmes soient gardées par des femmes dans tous les camps (Auschwitz, Bergen-Belsen, Majdanek, Ravensbrück où elles étaient formées. D’une cruauté sans limites (sélections, tortures, chambres à gaz…). Agées de vingt-cinq ans en moyenne, issues de milieux populaires, éduquées à la propagande nazie, elles ont été pour la plupart transformées en bourreaux dans le système concentrationnaire. Comment des femmes ordinaires ont pu devenir des bourreaux, certaines menants leurs vies de familles au sein des camps et dont la plupart n’ont eu aucun remord après la guerre ? Retour sur les témoignages de ces femmes pour tenter de comprendre l’imaginable. Les destins de l’Allemagne basculent lorsqu’Hitler devient chancelier du Reich. Des milliers de femmes acclament le Führer, une fascination morbide. Filmées et utilisées par la propagande nazie, les Allemandes recherchaient celui qui allaient les sauver de tous les maux depuis qu’ils ont perdu la Première Guerre mondiale. On sait que le célibat d’Hitler était important pour séduire la gent féminine. Les femmes sont captivées par le discours idéaliste et au plus près de leurs préoccupations en y ajoutant la question raciale. L’importance, la manipulation et l’utilisation des femmes dans l’ascension politique d’Hitler comme le fut Elsa Bruckmann, aristocrate et première admiratrice d’Hitler qui l’introduit dans les hautes sphères de la société. En 1926, le Frauenkampfbund (Union combattante des femmes) est créée. Issues de tous milieux, ces femmes s’impliquent activement dans la lutte militante du jeune parti et convertissent leur entourage au nazisme et ce malgré le danger. Pour autant les femmes n’ont pas le droit d’accéder à des postes de dirigeants au NSDAP, leur place est au foyer ou dans les différentes associations… Le quotidien des femmes est planifié par le régime, mobilisation des femmes pour des manifestations ou des œuvres caritatives gérées par la NS Frauenschaft qui sélectionne les membres et forme les leaders. Entre 1933 et 1945, environ treize millions de femmes font parties d’une organisation du Reich. Dès 1936, l’adhésion aux Jungmädel est obligatoire mais leur offre une certaine liberté loin des parents. Un lavage de cerveau dès le plus jeune âge. La Reichstagsbrandverordnung, loi nazie permettant d’éliminer tout élément jugé indésirable (homosexuels, communistes et les Juifs en 1938) amène à créer de nouvelles prisons. L’Allemagne a besoin des femmes dans sa guerre. En 1937, le régime officialise le travail des femmes pour remplacer les hommes au front. Moringen est le premier camp de concentration pour les femmes et ce avant les maisons de travail pour les filles mères. 1350 femmes y ont été détenues dont 46 % de Témoins de Jéhovah. En 1937, elles sont transférées au château de Lichtenburg, laboratoire des camps pour femmes où étaient testées toutes les méthodes mises en place et approuvées par les SS avant de les appliquer dans les différents camps. L’Inspektion der Konzentrationslager gère tout le système concentrationnaire selon le système de Theodor Eicke, commandant à Dachau en 1933 et directeur de l’IKL en 1934. Différents portraits de femmes bourreaux sont présentés dont ceux de Maria Mandl, future surveillante en chef des femmes à Auschwitz-Birkenau et Johanna Langefeld, première surveillante en chef des camps de concentration. Ravensbrück ou l’enfer des femmes est construit en 1938 par 500 détenues du camp de Sachsenhausen, 3500 femmes y furent formées. 5000 femmes furent exploitées dans les ateliers pour la société des SS. Prévu initialement pour 3000 femmes, il y en aura 70 000 en 1944. Transformée en caserne à la Libération du camp par l’Armée rouge durant la guerre froide puis en mémorial dans les années 1990 par les autorités allemandes. En six ans, près de 200 000 femmes de vingt nationalités différentes y furent internées. 130 000 femmes environ sont mortes de malnutrition, de maladies, d’épuisement, d’expériences médicales… Dans les annonces de recrutement, les termes « camps de concentration » ne sont pas mentionnés. Face à la misère, Hermine Braunsteiner accepte comme tant d’autres, l’opportunité d’un salaire alléchant, d’un logement, la valorisation du port d’un uniforme qui transforme ces femmes de milieux modestes en femmes avec de l’autorité et du pouvoir… Le quotidien des gardiennes à Ravensbrück est l’appel, l’attente, le travail à l’extérieur, les coups… mais aussi les cours de politique et d’idéologie obligatoire par l’administration avec la projection de films de propagande… Johanna Langefeld, surveillante en chef de Ravensbrück est la gardienne la plus expérimentée du Reich, elle gère 150 gardiennes, impose les dictatures de l’hygiène et de l’ordre ainsi que la rééducation par le travail (punitions par coups, privation de nourriture, prolongement de l’appel, le mitard, le bordel…). Maria Mandl est la terreur des déportées et sélectionne des cobayes pour les expériences pseudo médicales dès août 1942. Entre 1940 et 1941, l’Aktion 14f13 tuent cent femmes environ. Le 19 novembre 1941, le docteur Friedrich Meinecke participe à l’opération T4, programme d’extermination des handicapés mentaux et physiques, asociaux, criminels de droit commun… La mort plane sur les détenues où les gardiennes aident à la sélection de celles qui partent à la mort, déportées dans un hôpital psy équipé d’une chambre à gaz. Les gardiennes mentent aux prisonnières sur le sort de leurs compagnes. L‘Aktion 14f13 s’arrête officiellement le 27 avril 1942. 1701 femmes environ ont été gazées à Ravensbrück. En 1943, les SS et les infirmières assassinent les malades par injection de phénol. Le rôle des gardiennes dans ces meurtres n’est plus à prouver. En 1942, les déportées doivent travailler pour l’économie allemande (usines d’armement), un marché aux esclaves pour louer des prisonnières dans toute l’Allemagne comme dans l’usine Siemens. En 1944, 1808 gardiennes sont recrutées par les agences d’Etat où toutes les femmes sont enregistrées, du moins celles qui n’ont pas d’appui pour y échapper, car trouver des gardiennes est difficile face à ce qui les attends. Les camps se multiplient (Riga-Kaiserwald, Herzogenbusch-Vught, Kaunas, Vavaira, Kraków-Płaszów, Flossenbürg. Le camp d’Auschwitz est le plus important réservoir d’esclaves du Reich (40 000 déportés). En octobre 1941, Birkenau est construit et devient le centre de la Solution finale. Pour les gardiennes, les camps de l’est n’ont rien à voir avec Ravensbrück où elles sont logées avec les SS, dans des dortoirs et où le confort et la liberté ne sont pas du tout les mêmes. Une ambiance macabre règne dans les camps. En novembre 1943, 18 000 Juifs des ghettos alentours sont massacrés. Les gardiennes profitent de privilèges à Lublin (cinéma, restaurant…) mais aussi la spoliation de biens juifs. Maria Mandl a 30 ans et est la seule responsable de Birkenau sous le commandement de Höss. Sans pitié, d’une cruauté sans nom, elle décide de la vie et de la mort des déportées et est l’une des pires bourreaux en termes de fanatisme et d’endoctrinement. Les kapos sont les intermédiaires entres les bourreaux et les victimes, elles sont mieux logées, nourries et sont responsable d’un bloc. Herta Oberheuser, diplômée de médecine ne peut exercer qu’à Ravensbrück pour un salaire supérieur mais elle donnera la mort violant le serment d’Hippocrate et assiste le gynéco Clauberg dans les stérilisations forcées et les expériences médicales. Les infirmières signalent toute anomalie (handicap, alcoolisme…) et participent à l’Aktion T4. Maria Stromberger, l’ange d’Auschwitz a aidé au péril de sa vie les prisonniers. Les auxiliaires SS temporaires sont employées dès 1942 pour permettre aux hommes d’aller au front. Issues des classes moyennes, elles travaillent à la Kommandantur et ont les preuves écrites de ce qui se passent dans les camps. Candidates idéales pour les liaisons et les mariages avec des SS qui sont encouragés par le régime. Les épouses SS sont des élues après de longues épreuves (approbation du RuSHA, questionnaire racial, descendance sur quatre générations de la pureté de la race, lettres de recommandation…) et l’accord d’Himmler. Elles soutiennent leurs maris jusque dans les camps où après avoir commis les pires atrocités, leurs maris retrouvaient une vie de famille normale. Elles profitent des biens des Juifs, volant les denrées pour le Reich, utilisant les couturières déportées pour leurs garde-robe… Un paradis loin des privations. Le premier procès est celui de Bergen-Belsen, 30 000 personnes suspectées de crimes de guerre sont internées après que les enquêteurs anglais aient montré leurs photos aux déportées. Les chasseurs de nazis sont peu nombreux. Entre 1945 et 1949, plus de 90 000 Allemandes et Allemands passent par dix Civil Internment Camp (camps d’internement). Irma Grese, la bête de Bergen-Belsen sera exécutée le 13 janvier 1948. Maria Mandl sera exécutée le 24 janvier 1948. Dès 1950, les amnisties de criminels ont lieu dont celui d’Hermine Braunsteiner, la pire gardienne, citoyenne américaine après son mariage. Grâce à la presse, elle est retrouvée et sera extradée en RFA. Le 26 novembre 1975, le jugement pour le meurtre de 250 000 personnes environ par 7771 kg de Zyklon B dans le camp de Majdanek a lieu. 15 sur 1300 personnes au service des SS sont jugés. C’est le procès le plus long de l’histoire. 19 avril 1979, trois ans de procès qui se termine le 30 juin 1981. Seule Hermine est condamnée à perpétuité. Le jugement fait scandale, une insulte aux victimes, une honte pour la justice allemande. C’est le dernier grand procès de la RFA contre les criminels de guerre et la dernière fois que les gardiennes sont condamnées en justice. La traque a continué mais les arrestations ont été rares. La dernière gardienne à avoir eu un procès date de 2015. Très peu de femmes sur les 4000 environ ont répondu de leurs crimes. Des ratés dans la dénazification, du sexisme, le contexte géopolitique… Selon une historienne, elles étaient une dizaine à être en vie en 2018. Certaines seront hantées par leurs crimes, d’autres n’auront aucun remord. L’auteur revient sur les les parcours des gardiennes des camps de concentration et leurs raisons de leurs actes. Histoire des femmes allemandes et portraits des gardiennes des camps de concentration. Comment de jeunes femmes ont pu devenir des monstres à la cruauté sans limites ? Un récit saisissant et glaçant mais très riche en informations de par un travail de recherches minutieux !
          Loin de Margaux
          Avis posté le 2022-11-20
            Comment faire justice à une femme en mal d'enfant ?
            A ce jour, mon roman préféré de Karine Lebert, je pensais trouver un roman du terroir et j’ai été profondément touchée par cette histoire aussi intense qu’instructive et ou l’aspect psychologique est finement décrit. On suit le cheminement de pensées de chaque personnage. Un beau moment d’émotion. Un gros merci aux Editions De Borée pour l’envoi de ce service-presse et leur confiance. 1939, Cayeux-sur-Mer. A Cayeux-sur-Mer, Margaux vit une enfance insouciante. 1940. 8 millions de personnes errent sur les routes, une fuite éperdue dont la famille Saurel. Du haut de ses quatre ans, Margaux pense partir en vacances mais sa mère sait qu’il n’y aura pas de retour possible. Sous les bombardements, Margaux disparaît en quelques secondes, laissant ses parents exsangues. Amenée par une inconnue dans une grande et belle maison, Margaux va concrétiser le rêve de Clémence Avelange et son mal d’enfant. Devenue Agathe, la petite fille va fuir avec cette usurpatrice tandis que Clémence ne sait rien de la petite fille. A Chartres, Clémence espère commencer une nouvelle vie. 1941-1942. Sans identité légale, Agathe est en danger surtout que Clémence doit se rendre à la Kommandantur. Comment s’en sortir face à ses mensonges ? Antoine Saurel se lance sur les traces de sa fille Margaux sans se douter que le propriétaire des lieux où il a trouvé refuge n’est autre que le frère de celle qui a fui avec sa fille. Vendeuse dans une boutique, Clémence redoute la présence d’Alexandre Friedrich qui semble connaître son lourd secret. Le recensement, les rafles poussent les Saurel à fuir avec l’aide de la Résistance. Au début si proche et maintenant si loin, Liliane retrouvera-t-elle sa fille Margaux ? 95 000 enfants furent séparés de leurs familles durant l’exode. 1942-1943. Les pires sévices et le camp de Ravensbrück attendent Clémence et seul l’espoir de revoir sa fille l’aide à tenir le coup pour réunir sa famille. 1944-1945. A l’aube du Débarquement en approche, Clémence et Margaux se cachent dans les grottes de Fleury-sur-Ornes. Environ 100 000 personnes furent internées en France entre 1944 et 1946. Ou comment la perte d’un enfant emmène une femme à en voler un à sa famille ! Le mal d’enfant et le courage d’une mère prête à tout pour retrouver sa fille ! Une famille juive séparée par la guerre luttant pour retrouver Margaux !
            A ce jour, mon roman préféré de Karine Lebert, je pensais trouver un roman du terroir et j’ai été profondément touchée par cette histoire aussi intense qu’instructive et ou l’aspect psychologique est finement décrit. On suit le cheminement de pensées de chaque personnage. Un beau moment d’émotion. Un gros merci aux Editions De Borée pour l’envoi de ce service-presse et leur confiance. 1939, Cayeux-sur-Mer. A Cayeux-sur-Mer, Margaux vit une enfance insouciante. 1940. 8 millions de personnes errent sur les routes, une fuite éperdue dont la famille Saurel. Du haut de ses quatre ans, Margaux pense partir en vacances mais sa mère sait qu’il n’y aura pas de retour possible. Sous les bombardements, Margaux disparaît en quelques secondes, laissant ses parents exsangues. Amenée par une inconnue dans une grande et belle maison, Margaux va concrétiser le rêve de Clémence Avelange et son mal d’enfant. Devenue Agathe, la petite fille va fuir avec cette usurpatrice tandis que Clémence ne sait rien de la petite fille. A Chartres, Clémence espère commencer une nouvelle vie. 1941-1942. Sans identité légale, Agathe est en danger surtout que Clémence doit se rendre à la Kommandantur. Comment s’en sortir face à ses mensonges ? Antoine Saurel se lance sur les traces de sa fille Margaux sans se douter que le propriétaire des lieux où il a trouvé refuge n’est autre que le frère de celle qui a fui avec sa fille. Vendeuse dans une boutique, Clémence redoute la présence d’Alexandre Friedrich qui semble connaître son lourd secret. Le recensement, les rafles poussent les Saurel à fuir avec l’aide de la Résistance. Au début si proche et maintenant si loin, Liliane retrouvera-t-elle sa fille Margaux ? 95 000 enfants furent séparés de leurs familles durant l’exode. 1942-1943. Les pires sévices et le camp de Ravensbrück attendent Clémence et seul l’espoir de revoir sa fille l’aide à tenir le coup pour réunir sa famille. 1944-1945. A l’aube du Débarquement en approche, Clémence et Margaux se cachent dans les grottes de Fleury-sur-Ornes. Environ 100 000 personnes furent internées en France entre 1944 et 1946. Ou comment la perte d’un enfant emmène une femme à en voler un à sa famille ! Le mal d’enfant et le courage d’une mère prête à tout pour retrouver sa fille ! Une famille juive séparée par la guerre luttant pour retrouver Margaux !
            Idol et Papa à la fois Tome 1
            Avis posté le 2022-11-13
              La parentalité va bouleverser leurs vies pour le meilleur et pour le pire !
              Inutile de préciser que j’apprécie énormément les romans K! Story notamment parce que les émotions sont très présentes et je trouve que ça fait le plus si particulier pour des romans sur la K-Pop. Membre de la Team K! Story, je remercie Tiphaine pour l’envoi de ce roman si original et beau. Impatiente de connaître la fin en janvier. Suite à un jeu ou il a perdu, Ihyeon passe un spermogramme. Le verdict le pousse à retrouver celle qui a reçu le don de sperme qu’il a fait un an avant. Yuchae espère que la PMA a marché et elle ne sera pas au bout de ses surprises. Avocate, Yuchae rencontre le père de son enfant. Leur rencontre sera mémorable pour Ihyeon, membre du groupe à succès ILLUSION et inattendue pour Yuchae. Elle qui se voyait mère célibataire se retrouve avec une idol voulant être papa. Têtu, Ihyeon va s’immiscer dans la vie de Yuchae allant jusqu’à ce qu’elle s’occupe de représenter les membres de son groupe. Au fil de leurs rencontres, Yuchae se rend compte de sa solitude et de l’importance d’Ihyeon dans sa vie de femme enceinte. Le lien qui les unit se renforce et leurs sentiments évoluent. De confidences en confidences, leurs blessures respectives sont mises à nu mais de nombreux obstacles vont les mettre à l’épreuve. Yuchae va devoir affronter son passé pour construire son avenir, laissera-t-elle Ihyeon entrer dans sa vie et dans son coeur ? Une histoire originale accompagné de flashback, avec beaucoup de psychologie et d’émotions, la relation des personnages prend son temps sans que ce soit gênant. Les sujets abordés sont documentés (le statut de mère célibataire, l’avortement illégal, Trisomie 21/Syndrome de Down, le traitement des personnes différentes par la société, la dure réalité des trainee et de leurs contrats, conséquences de la célébrité…). Quand un idol et une avocate découvrent qu’ils vont être parents, c’est toute leurs vies qui vont être bouleversées pour le meilleur et pour le pire ! Un récit original où la quête de la parentalité se mêle à l’univers de la K-Pop et à une société coréenne en quête de perfection !
              Inutile de préciser que j’apprécie énormément les romans K! Story notamment parce que les émotions sont très présentes et je trouve que ça fait le plus si particulier pour des romans sur la K-Pop. Membre de la Team K! Story, je remercie Tiphaine pour l’envoi de ce roman si original et beau. Impatiente de connaître la fin en janvier. Suite à un jeu ou il a perdu, Ihyeon passe un spermogramme. Le verdict le pousse à retrouver celle qui a reçu le don de sperme qu’il a fait un an avant. Yuchae espère que la PMA a marché et elle ne sera pas au bout de ses surprises. Avocate, Yuchae rencontre le père de son enfant. Leur rencontre sera mémorable pour Ihyeon, membre du groupe à succès ILLUSION et inattendue pour Yuchae. Elle qui se voyait mère célibataire se retrouve avec une idol voulant être papa. Têtu, Ihyeon va s’immiscer dans la vie de Yuchae allant jusqu’à ce qu’elle s’occupe de représenter les membres de son groupe. Au fil de leurs rencontres, Yuchae se rend compte de sa solitude et de l’importance d’Ihyeon dans sa vie de femme enceinte. Le lien qui les unit se renforce et leurs sentiments évoluent. De confidences en confidences, leurs blessures respectives sont mises à nu mais de nombreux obstacles vont les mettre à l’épreuve. Yuchae va devoir affronter son passé pour construire son avenir, laissera-t-elle Ihyeon entrer dans sa vie et dans son coeur ? Une histoire originale accompagné de flashback, avec beaucoup de psychologie et d’émotions, la relation des personnages prend son temps sans que ce soit gênant. Les sujets abordés sont documentés (le statut de mère célibataire, l’avortement illégal, Trisomie 21/Syndrome de Down, le traitement des personnes différentes par la société, la dure réalité des trainee et de leurs contrats, conséquences de la célébrité…). Quand un idol et une avocate découvrent qu’ils vont être parents, c’est toute leurs vies qui vont être bouleversées pour le meilleur et pour le pire ! Un récit original où la quête de la parentalité se mêle à l’univers de la K-Pop et à une société coréenne en quête de perfection !
              Plus on est de fous...
              Avis posté le 2022-11-03
                Une parenthèse de folie qui fait du bien et montre combien l’on est unique de par nos différences !
                J’avais adoré « L’habit ne fait pas le moineau », j’ai eu un coup de coeur pour « Plus on est de fous… » qui nous montre à travers les pensionnaires de la clinique du Beausoleil que nous sommes uniques et que notre différence fait de nous qui nous sommes. Sans oublier le personnel bienveillant à leur écoute . Un récit solaire, un brin loufoque, une parenthèse hors du temps qui nous fait tout oublier ou presque… Et un beau clin d’œil à Maxine. Les patients de la clinique psychiatrique Beausoleil sont hauts en couleurs. Entre tentatives de suicide, trouble de la personnalité multiple, un Yoda plus vrai que nature, une aristocrate et mère de substitution d’un jeune germanophobe, une voix venue d’ailleurs, un complotiste… Marguerite, le Dr Petitpas et le personnel de la clinique ne chôment pas pour les aider. L’arrivée de Luc va bouleverser le quotidien routinier des patients de même que celle du directeur intérimaire qui impose des services Premium et autres avantages pour les patients qui peuvent les payer, laissant aux autres le minimum. Quand la clinique et l’avenir de ses pensionnaires est menacé, Luc et ses nouveaux amis décident de prendre les choses en main. Une folle aventure commence où entre entraide et confidences, les bleus de l’âme se dévoilent et se soignent. Entre fous rires et remise en question de soi-même, chacun va découvrir que leur force est leur différence et que ne pas correspondre à la norme de la société est la meilleure façon d’être unique !
                J’avais adoré « L’habit ne fait pas le moineau », j’ai eu un coup de coeur pour « Plus on est de fous… » qui nous montre à travers les pensionnaires de la clinique du Beausoleil que nous sommes uniques et que notre différence fait de nous qui nous sommes. Sans oublier le personnel bienveillant à leur écoute . Un récit solaire, un brin loufoque, une parenthèse hors du temps qui nous fait tout oublier ou presque… Et un beau clin d’œil à Maxine. Les patients de la clinique psychiatrique Beausoleil sont hauts en couleurs. Entre tentatives de suicide, trouble de la personnalité multiple, un Yoda plus vrai que nature, une aristocrate et mère de substitution d’un jeune germanophobe, une voix venue d’ailleurs, un complotiste… Marguerite, le Dr Petitpas et le personnel de la clinique ne chôment pas pour les aider. L’arrivée de Luc va bouleverser le quotidien routinier des patients de même que celle du directeur intérimaire qui impose des services Premium et autres avantages pour les patients qui peuvent les payer, laissant aux autres le minimum. Quand la clinique et l’avenir de ses pensionnaires est menacé, Luc et ses nouveaux amis décident de prendre les choses en main. Une folle aventure commence où entre entraide et confidences, les bleus de l’âme se dévoilent et se soignent. Entre fous rires et remise en question de soi-même, chacun va découvrir que leur force est leur différence et que ne pas correspondre à la norme de la société est la meilleure façon d’être unique !
                La juive de Shangaï
                Avis posté le 2022-10-30
                  Le courage d'une Juive dans un périlleux voyage pour sa liberté à Shanghai !
                  J’ai lu dernièrement plusieurs romans en lien avec le ghetto de Shanghai et Chiune Sugihara. J’étais ravie de découvrir en avant-première ce roman qui se lit très vite, basé sur une histoire vraie et encore plus que l’Asie durant la Seconde Guerre mondiale soit mise en lumière. Merci à NetGalley France et XO Editions pour m’avoir permis de découvrir un beau coup de coeur dans ma « Sélection 2022 ». Berlin, décembre 1937-juin 1938. Ruth Rotstein, 22 ans, est couturière dans une maison de haute couture. Grâce à Frau Opel, sa patronne, elle peut encore travailler car la jeune femme est juive et travaille pour les femmes des dignitaires nazis. Quel chemin parcouru depuis Varsovie où réside ses parents. Grâce à son père, elle habite chez Moses Warbug et sa femme mais le danger rôde jusque sous les fenêtres de l’atelier de couture. Obligée de changer de nom, Ruth n’en oublie pas son rêve de devenir styliste. Seul son journal intime connaît toute son histoire. Dans un parc, Ruth assiste à une descente de la Gestapo et de la Kripo et se réfugie dans un cabanon de jardin où elle rencontre Clara, une jeune communiste blessée. 1938 démarre et avec elle de nouvelles lois et menaces contre les Juifs. Frau Opel offre de faux papiers à Ruth. Clara n’a jamais oublié celle qui lui a sauvée la vie au mépris du danger et s’assure qu’elle va bien mais l’arrivée d’un agent du Komintern et les rafles vont les séparer. Varsovie-Kranau, 1938-1939. Deux mois après son arrivée à Varsovie où elle retrouve son cousin Hugo, Ruth revoit ses projets à cause d’un amour naissant et interdit. La Kristallnacht précipite son exode et l’emmène à Kaunas où elle peut poursuivre son voyage vers une terre d’exil grâce à un visa délivré par Chiune Sugihara. Pendant ce temps, Clara désespère de revoir son amie. Clara pourra-t-elle sauver Ruth comme celle-ci l’a fait pour elle ? Quel destin attend les deux jeunes femmes à Shanghai ? Récit magnifiquement écrit sur l’exil des Juifs vers les seuls pays les acceptants encore, une terre promise où ils furent accueillis malgré le fait de vivre dans un ghetto, celui de Shanghai, au moins ils purent tenter de survivre et éviter la déportation et la mort dans les camps de concentration. L’amitié de deux femmes en exil en lutte vers leurs destins ! Le parcours semé d’embûches d’une Juive vers Shanghai, terre d’espérance !
                  J’ai lu dernièrement plusieurs romans en lien avec le ghetto de Shanghai et Chiune Sugihara. J’étais ravie de découvrir en avant-première ce roman qui se lit très vite, basé sur une histoire vraie et encore plus que l’Asie durant la Seconde Guerre mondiale soit mise en lumière. Merci à NetGalley France et XO Editions pour m’avoir permis de découvrir un beau coup de coeur dans ma « Sélection 2022 ». Berlin, décembre 1937-juin 1938. Ruth Rotstein, 22 ans, est couturière dans une maison de haute couture. Grâce à Frau Opel, sa patronne, elle peut encore travailler car la jeune femme est juive et travaille pour les femmes des dignitaires nazis. Quel chemin parcouru depuis Varsovie où réside ses parents. Grâce à son père, elle habite chez Moses Warbug et sa femme mais le danger rôde jusque sous les fenêtres de l’atelier de couture. Obligée de changer de nom, Ruth n’en oublie pas son rêve de devenir styliste. Seul son journal intime connaît toute son histoire. Dans un parc, Ruth assiste à une descente de la Gestapo et de la Kripo et se réfugie dans un cabanon de jardin où elle rencontre Clara, une jeune communiste blessée. 1938 démarre et avec elle de nouvelles lois et menaces contre les Juifs. Frau Opel offre de faux papiers à Ruth. Clara n’a jamais oublié celle qui lui a sauvée la vie au mépris du danger et s’assure qu’elle va bien mais l’arrivée d’un agent du Komintern et les rafles vont les séparer. Varsovie-Kranau, 1938-1939. Deux mois après son arrivée à Varsovie où elle retrouve son cousin Hugo, Ruth revoit ses projets à cause d’un amour naissant et interdit. La Kristallnacht précipite son exode et l’emmène à Kaunas où elle peut poursuivre son voyage vers une terre d’exil grâce à un visa délivré par Chiune Sugihara. Pendant ce temps, Clara désespère de revoir son amie. Clara pourra-t-elle sauver Ruth comme celle-ci l’a fait pour elle ? Quel destin attend les deux jeunes femmes à Shanghai ? Récit magnifiquement écrit sur l’exil des Juifs vers les seuls pays les acceptants encore, une terre promise où ils furent accueillis malgré le fait de vivre dans un ghetto, celui de Shanghai, au moins ils purent tenter de survivre et éviter la déportation et la mort dans les camps de concentration. L’amitié de deux femmes en exil en lutte vers leurs destins ! Le parcours semé d’embûches d’une Juive vers Shanghai, terre d’espérance !