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Schtroumpf

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Les dernières notes et avis

Notes et avis 1 à 8 sur un total de 30
  • liberté
  • philosophie
  • manipulation
  • psychologie
Instructif, pédagogique, argumenté
Dans ce petit traité vous trouverez non seulement les techniques les plus courantes susceptibles de biaiser notre prise de décision à notre insue, mais aussi : - une analyse critique et argumentée des schémas psychologiques sous-jacents (quand des traits sont appuyés par l’expérience, les auteurs disent pourquoi et comment, et sinon ils rappellent qu’ils relèvent de la spéculation scientifique), - une série de petites mises en scène, toujours autour du même personnage, nous permettant de rendre le contenu scientifique plus digeste et de faciliter la mémorisation, - quelques teintes d’humour gratuit et délicieux (très apprécié, pour ma part), - et surtout (le point d’intérêt majeur selon moi), un point de départ pour des considérations philosophiques nouvelles à propos de la liberté !
Dans ce petit traité vous trouverez non seulement les techniques les plus courantes susceptibles de biaiser notre prise de décision à notre insue, mais aussi : - une analyse critique et argumentée des schémas psychologiques sous-jacents (quand des traits sont appuyés par l’expérience, les auteurs disent pourquoi et comment, et sinon ils rappellent qu’ils relèvent de la spéculation scientifique), - une série de petites mises en scène, toujours autour du même personnage, nous permettant de rendre le contenu scientifique plus digeste et de faciliter la mémorisation, - quelques teintes d’humour gratuit et délicieux (très apprécié, pour ma part), - et surtout (le point d’intérêt majeur selon moi), un point de départ pour des considérations philosophiques nouvelles à propos de la liberté !
La guerre des salamandres
Avis posté le 2017-10-07
  • Fin du monde
  • roman d'anticipation
Excelent roman, à plusieurs poitns de vue. Capek frappe par son talent !
Un roman-animal entre "la ferme des animaux" d'Orwell et "Une animal doué de raison" de Robert Merle. Que dis-je !? Non, pas "entre". Je le place encore au dessus ! Un récit palpitant, diversifié, efficace, et piqué d'humour. Une apocalypse, une description d’effondrement du monde qui n’est pas sans provoquer une certaine fascination. Et comme le scénario m'a paru tout a fait digne d'intérêt, je pourrais m'arrêter là pour justifier mon avis selon lequel "La guerre des salamandres" est un grand roman de science-fiction. Mais on trouve aussi, définitivement, un caractère prophétique dans ce livre. Deux surprises de ce point de vue là : - premièrement (probablement issue d'une observation attentive de l'évolution du monde dans les années trente) : l'évolution de l'économie vers le productivisme, la modernisation ultra-rapide de la Chine, la montée de l'Allemagne Nazie (à propos de laquelle Capek nous offre une perle, en projetant la vision de la pureté de la "race" sur les salamandres). - deuxièmement (Le livre est écrit en 1935. Le dilemme du prisonnier n'est énoncé qu'en 1950) : l'impasse des organisations étatiques du monde entier face au problème mondiale nécessitant des sacrifices de chacun. Capek dépeint une fatale contradiction : les salamandres annoncent leur volonté de faire disparaître les continents (et donc l’homme), et demandent aux hommes de leur vendre le matériel pour mener à bien leur projet... Et quasiment chaque état accepte ces ventes mortifères, parce que la menace sera lente à l’exécution, et pour préserver son économie ! C’est ni plus ni moins ce qu’on observe (avec des conséquences moins radicales tout de même) ces dernières décennies avec la problématique de la consommation d’énergies fossiles et le dérèglement climatique. Je reste impressionné par l’adéquation de la fin du roman à la trajectoire que nous prenons actuellement quant aux émissions de gaz à effet de serre. Un extrait du mot final de l’auteur, revenant sur le sort donné aux hommes dans son livre : "Comment n’aurais-je pas pitié du genre humain, je te le demande ? Mais il m’a surtout fait pitié quand je l’ai vu courir lui-même tête baisés à sa perte. Ça donne envie de crier de voir ça."
Un roman-animal entre "la ferme des animaux" d'Orwell et "Une animal doué de raison" de Robert Merle. Que dis-je !? Non, pas "entre". Je le place encore au dessus ! Un récit palpitant, diversifié, efficace, et piqué d'humour. Une apocalypse, une description d’effondrement du monde qui n’est pas sans provoquer une certaine fascination. Et comme le scénario m'a paru tout a fait digne d'intérêt, je pourrais m'arrêter là pour justifier mon avis selon lequel "La guerre des salamandres" est un grand roman de science-fiction. Mais on trouve aussi, définitivement, un caractère prophétique dans ce livre. Deux surprises de ce point de vue là : - premièrement (probablement issue d'une observation attentive de l'évolution du monde dans les années trente) : l'évolution de l'économie vers le productivisme, la modernisation ultra-rapide de la Chine, la montée de l'Allemagne Nazie (à propos de laquelle Capek nous offre une perle, en projetant la vision de la pureté de la "race" sur les salamandres). - deuxièmement (Le livre est écrit en 1935. Le dilemme du prisonnier n'est énoncé qu'en 1950) : l'impasse des organisations étatiques du monde entier face au problème mondiale nécessitant des sacrifices de chacun. Capek dépeint une fatale contradiction : les salamandres annoncent leur volonté de faire disparaître les continents (et donc l’homme), et demandent aux hommes de leur vendre le matériel pour mener à bien leur projet... Et quasiment chaque état accepte ces ventes mortifères, parce que la menace sera lente à l’exécution, et pour préserver son économie ! C’est ni plus ni moins ce qu’on observe (avec des conséquences moins radicales tout de même) ces dernières décennies avec la problématique de la consommation d’énergies fossiles et le dérèglement climatique. Je reste impressionné par l’adéquation de la fin du roman à la trajectoire que nous prenons actuellement quant aux émissions de gaz à effet de serre. Un extrait du mot final de l’auteur, revenant sur le sort donné aux hommes dans son livre : "Comment n’aurais-je pas pitié du genre humain, je te le demande ? Mais il m’a surtout fait pitié quand je l’ai vu courir lui-même tête baisés à sa perte. Ça donne envie de crier de voir ça."
  • nouvelles
  • Sciences
  • relativité
  • physique quantique
Illustrations de physique moderne avec Sherlock Holmes
12 nouvelles destinées à nous présenter quelques expériences, modèles et interprétation de la physique moderne. Les révolutions telles que la relativité, E = mc2, ou la mécanique quantique, sont amenées à travers les paradoxes qu'elles ont permis de résoudre et les expériences qui les appuient, pour aboutir à leurs nouvelles limites de validité et à de nouvelles manières d'appréhender le monde physique. Un bon travail de vulgarisation. Pour les curieux de physique moderne.
12 nouvelles destinées à nous présenter quelques expériences, modèles et interprétation de la physique moderne. Les révolutions telles que la relativité, E = mc2, ou la mécanique quantique, sont amenées à travers les paradoxes qu'elles ont permis de résoudre et les expériences qui les appuient, pour aboutir à leurs nouvelles limites de validité et à de nouvelles manières d'appréhender le monde physique. Un bon travail de vulgarisation. Pour les curieux de physique moderne.
Grossir le ciel
Avis posté le 2017-09-11
  • roman noir
  • monde paysan
Poignant et efficace
Je n'ai pas l’habitude de lire des romans noirs. Après celui-là, je me dis que je devrais en lire plus souvent. Le personnage principale, son isolement, son métier, ses valeurs, etc. sont des points qui, selon moi, véhiculent tant de marginalité et de pittoresque qu'ils auraient suffi à rendre ce court roman divertissant. Vient en plus une intrigue dont on hésite à déterminer si elle relève réellement du roman noir ou s’il s'agit simplement d'une mauvaise interprétation des faits. C'est ainsi que naît un suspense efficace, qui retient l'attention du lecteur et le laisse surprendre par les événements et révélations de la fin. On partage alors la douleur et la détresse de Gus, lui qui pourtant ne s’émeut pas des relations entre les gens. Un roman noir court, divertissant et poignant.
Je n'ai pas l’habitude de lire des romans noirs. Après celui-là, je me dis que je devrais en lire plus souvent. Le personnage principale, son isolement, son métier, ses valeurs, etc. sont des points qui, selon moi, véhiculent tant de marginalité et de pittoresque qu'ils auraient suffi à rendre ce court roman divertissant. Vient en plus une intrigue dont on hésite à déterminer si elle relève réellement du roman noir ou s’il s'agit simplement d'une mauvaise interprétation des faits. C'est ainsi que naît un suspense efficace, qui retient l'attention du lecteur et le laisse surprendre par les événements et révélations de la fin. On partage alors la douleur et la détresse de Gus, lui qui pourtant ne s’émeut pas des relations entre les gens. Un roman noir court, divertissant et poignant.
  • humour
  • mathématiques
  • paradoxes
  • Gilles Macagno
Bien, mais à petites doses
Un tout petit peu indigeste pour une lecture complète et linéaire. L’humour matheux est certainement très agréable, mais à petites doses. Et puis, je dois avouer que la plupart des blagues de ce recueil ne sont pas top. J’ai préféré les dessins de Gilles Macagno (créateur et illustrateur de la revue "Drosophile") a la majorité des notes de ce livre. J’ai peut-être une explication : Il faut une certaine culture mathématique pour apprécier l’humour de cet ouvrage. Or, plus notre culture mathématique est large, et plus la probabilité d’avoir déjà croisé et retenu les meilleurs blagues et anecdotes du livre. Au final, soit on connaît déjà, soit on ne comprend pas. Ce n’est heureusement pas vrai pour tout. Et puis même, retrouver les classiques des "paradoxes" mathématiques (dans le chapitre dédié) aura quand même été un réel plaisir. Plaisir qui rattrape le sentiment de lourdeur de quelques autres chapitres...
Un tout petit peu indigeste pour une lecture complète et linéaire. L’humour matheux est certainement très agréable, mais à petites doses. Et puis, je dois avouer que la plupart des blagues de ce recueil ne sont pas top. J’ai préféré les dessins de Gilles Macagno (créateur et illustrateur de la revue "Drosophile") a la majorité des notes de ce livre. J’ai peut-être une explication : Il faut une certaine culture mathématique pour apprécier l’humour de cet ouvrage. Or, plus notre culture mathématique est large, et plus la probabilité d’avoir déjà croisé et retenu les meilleurs blagues et anecdotes du livre. Au final, soit on connaît déjà, soit on ne comprend pas. Ce n’est heureusement pas vrai pour tout. Et puis même, retrouver les classiques des "paradoxes" mathématiques (dans le chapitre dédié) aura quand même été un réel plaisir. Plaisir qui rattrape le sentiment de lourdeur de quelques autres chapitres...