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Les dernières notes et avis
Notes et avis 1 à 8 sur un total de 20
Les beaux messieurs de Bois-Doré
Avis posté le 2021-12-30
Un roman d’aventure, de cape et d’épée, tout-à-fait honorable.
De George Sand, je n’avais lu que ses trois romans champêtres les plus connus. On retrouve ici la même naïveté : les gentils ont le cœur pur, et puis comme il faut bien quelques morts au cours de la bataille on choisit des personnages qu’on ne connaissait pas, ou peu… Classique !
C’est un peu long, encore une histoire où finalement il ne se passe pas tant de choses ; d’un autre côté, le fait de commencer le récit en se focalisant sur un personnage pour s’en éloigner au fur et à mesure que l’on découvre les vrais héros m’a paru original et inhabituel, c’est bien amené.
Et puis c’est léger en apparence mais l’auteur réussit à nous dépeindre une époque troublée. Dans notre esprit les guerres de religion se résument bien souvent à la nuit de la Saint-Barthélemy, alors que c’est une bonne partie du royaume (et même de l’Europe !) qui s’est déchirée. Avec le personnage de Mercedes on découvre aussi un autre événement historique, hélas à peine évoqué : l’expulsion des populations musulmanes après la Reconquista.
De George Sand, je n’avais lu que ses trois romans champêtres les plus connus. On retrouve ici la même naïveté : les gentils ont le cœur pur, et puis comme il faut bien quelques morts au cours de la bataille on choisit des personnages qu’on ne connaissait pas, ou peu… Classique !
C’est un peu long, encore une histoire où finalement il ne se passe pas tant de choses ; d’un autre côté, le fait de commencer le récit en se focalisant sur un personnage pour s’en éloigner au fur et à mesure que l’on découvre les vrais héros m’a paru original et inhabituel, c’est bien amené.
Et puis c’est léger en apparence mais l’auteur réussit à nous dépeindre une époque troublée. Dans notre esprit les guerres de religion se résument bien souvent à la nuit de la Saint-Barthélemy, alors que c’est une bonne partie du royaume (et même de l’Europe !) qui s’est déchirée. Avec le personnage de Mercedes on découvre aussi un autre événement historique, hélas à peine évoqué : l’expulsion des populations musulmanes après la Reconquista.

Ce que disent les fluides. La science des écoulements en images
2e édition revue et augmentée
2e édition revue et augmentée
Avis posté le 2021-10-17
Très déçu
Seconde édition, donc ce livre a déjà eu un certain succès.
Les auteurs ont choisi d’expliquer succinctement les phénomènes par du texte. Cela donne... du blabla.
Ou bien il fallait se contenter de faire un album de belles images (auquel cas il aurait fallu en chercher un peu plus qui soient époustouflantes), ou bien il fallait chercher à expliquer un peu plus sérieusement ce qui se passait, au moyen de bilans de forces, avec des applications numériques. Faire de la physique, quoi ! Cela aurait été fastidieux, certes, mais là on reste dans l’abstrait.
J’ai pourtant une formation scientifique, mais en ce qui me concerne, les fluides ne m’ont rien dit d’intelligible.
Seconde édition, donc ce livre a déjà eu un certain succès.
Les auteurs ont choisi d’expliquer succinctement les phénomènes par du texte. Cela donne... du blabla.
Ou bien il fallait se contenter de faire un album de belles images (auquel cas il aurait fallu en chercher un peu plus qui soient époustouflantes), ou bien il fallait chercher à expliquer un peu plus sérieusement ce qui se passait, au moyen de bilans de forces, avec des applications numériques. Faire de la physique, quoi ! Cela aurait été fastidieux, certes, mais là on reste dans l’abstrait.
J’ai pourtant une formation scientifique, mais en ce qui me concerne, les fluides ne m’ont rien dit d’intelligible.

La foire aux vanités
Avis posté le 2021-10-17
Un classique de la littérature anglaise
J’ai d’abord vu une adaptation en série télé avant de lire le livre qu'à ma grande honte je ne connaissais pas.
Évidemment les spécialistes vont hurler, mais je trouve que par certains côtés ça ressemble à du Dickens. Donc c’est excellent…
Bon, c’est un peu long : plus de 900 pages pour une trame assez mince.
L’auteur prétend dénoncer la vanité de toute une galerie de personnages emblématiques de la société ; il y réussit bien, il se moque, mais au fond c’est un sentimental et certains passages sont des bijoux de sensibilité. Au début du livre, le chapitre sur la jeunesse de Dobbin est une merveille et m’a définitivement conquis ; citons encore le passage sur le père Osborne après la bataille, ou celui racontant comment le major Crawley adore son fils ; et le petit Georgy risquait fort de mal tourner en grandissant, heureusement qu’il s’est pris d’admiration pour son parrain !
Finalement, il me semble que le caractère de Becky n’est pas autant disséqué que les autres et que cette dernière restera un mystère.
Et ne parlons pas des traits d’humour dont probablement on passe à côté la plupart du temps ! (« On admirait Mrs Hardyman qui, s’étant chargée de ses treize sœurs, filles d’un vicaire de campagne, le révérend Felix Rabbits, avait réussi à en marier onze, dont sept
à de hauts fonctionnaires. »)
J’ai d’abord vu une adaptation en série télé avant de lire le livre qu'à ma grande honte je ne connaissais pas.
Évidemment les spécialistes vont hurler, mais je trouve que par certains côtés ça ressemble à du Dickens. Donc c’est excellent…
Bon, c’est un peu long : plus de 900 pages pour une trame assez mince.
L’auteur prétend dénoncer la vanité de toute une galerie de personnages emblématiques de la société ; il y réussit bien, il se moque, mais au fond c’est un sentimental et certains passages sont des bijoux de sensibilité. Au début du livre, le chapitre sur la jeunesse de Dobbin est une merveille et m’a définitivement conquis ; citons encore le passage sur le père Osborne après la bataille, ou celui racontant comment le major Crawley adore son fils ; et le petit Georgy risquait fort de mal tourner en grandissant, heureusement qu’il s’est pris d’admiration pour son parrain !
Finalement, il me semble que le caractère de Becky n’est pas autant disséqué que les autres et que cette dernière restera un mystère.
Et ne parlons pas des traits d’humour dont probablement on passe à côté la plupart du temps ! (« On admirait Mrs Hardyman qui, s’étant chargée de ses treize sœurs, filles d’un vicaire de campagne, le révérend Felix Rabbits, avait réussi à en marier onze, dont sept
à de hauts fonctionnaires. »)

Le français, une si fabuleuse histoire !
Avis posté le 2021-08-29
- langue française
Juste une introduction
191 pages très aérées, moins 12 pages de titres de chapitre. C’est bien écrit mais au fond c’est plutôt un résumé : un ouvrage d’initiation destiné au grand public qui ne se fatiguera pas avec quelque-chose de trop compliqué. On aurait aimé une bibliographie en fin d’ouvrage pour ceux qui logiquement auraient envie d’aller plus loin. Personnellement j’avais trouvé très médiocre je ne sais plus quel livre de la médiatique Henriette Walter, mais j’avais adoré L’Histoire de la langue française de Mireille Huchon.
191 pages très aérées, moins 12 pages de titres de chapitre. C’est bien écrit mais au fond c’est plutôt un résumé : un ouvrage d’initiation destiné au grand public qui ne se fatiguera pas avec quelque-chose de trop compliqué. On aurait aimé une bibliographie en fin d’ouvrage pour ceux qui logiquement auraient envie d’aller plus loin. Personnellement j’avais trouvé très médiocre je ne sais plus quel livre de la médiatique Henriette Walter, mais j’avais adoré L’Histoire de la langue française de Mireille Huchon.

Eclairs lointains. Percée à Stalingrad
Avis posté le 2021-08-29
- Récit de guerre
Stalingrad raconté par un lieutenant de la Wehrmacht
C’est un récit de guerre, l’auteur a vécu cette bataille et a voulu témoigner. Hélas, n’est pas écrivain qui veut et il est bien difficile de transmettre au lecteur ce qu’ont enduré les protagonistes : lorsqu’il est dit en une phrase que des dizaines d’hommes sont morts de froid dans la nuit, il est impossible d’imaginer... Certains passages sont plus parlants, bien sûr, comme ceux du pasteur au milieu des mourants. On comprend surtout que la mort est omniprésente et que cette armée a été inutilement sacrifiée.
Le roman est suivi de près de 200 pages d’annexes retraçant la formidable histoire du livre : écrit en captivité, celui-ci fut confisqué par les Russes et l’auteur le réécrivit et le fit paraître dans les années cinquante. Le texte original fut redécouvert dans les archives russes par un chercheur allemand il y a quelques années, c’est ce dernier qui nous relate l’histoire. Malheureusement il raconte comme un universitaire avec force références et citations, c’est intéressant alors que cela aurait pu être passionnant. Même pas un petit paragraphe pour nous dire comment Gerlach a fini ses jours !
C’est un récit de guerre, l’auteur a vécu cette bataille et a voulu témoigner. Hélas, n’est pas écrivain qui veut et il est bien difficile de transmettre au lecteur ce qu’ont enduré les protagonistes : lorsqu’il est dit en une phrase que des dizaines d’hommes sont morts de froid dans la nuit, il est impossible d’imaginer... Certains passages sont plus parlants, bien sûr, comme ceux du pasteur au milieu des mourants. On comprend surtout que la mort est omniprésente et que cette armée a été inutilement sacrifiée.
Le roman est suivi de près de 200 pages d’annexes retraçant la formidable histoire du livre : écrit en captivité, celui-ci fut confisqué par les Russes et l’auteur le réécrivit et le fit paraître dans les années cinquante. Le texte original fut redécouvert dans les archives russes par un chercheur allemand il y a quelques années, c’est ce dernier qui nous relate l’histoire. Malheureusement il raconte comme un universitaire avec force références et citations, c’est intéressant alors que cela aurait pu être passionnant. Même pas un petit paragraphe pour nous dire comment Gerlach a fini ses jours !

Le seigneur de Samarcande
Avis posté le 2021-08-29
- pulp
Désolé, mais c'est mauvais!
Désolé, mais c’est mauvais
Une compilation des récits « historiques » de R.E. Howard. Onze histoires ayant toutes pour cadre l’Orient, au temps des croisades. A chaque fois, un héros européen plus grand, plus fort que tous les autres. Hum… l’auteur aurait-il eu des complexes, ou bien écrivait-il pour des lecteurs complexés ? Rendons-lui justice : les orientaux apparaissent aussi nobles et courageux que les occidentaux, mais pour tous il semble que la vie de l’adversaire ait bien peu de valeur…
Récits dits historiques car les héros imaginaires croisent de grands conquérants orientaux : Saladin, Gengis Khan, Soliman et d’autres moins connus qui éveillent la curiosité. Mais ces onze nouvelles, de piètre qualité et sans imagination, n’ont pas vocation à nous édifier, loin de là, ce sont des Pulps, de la mauvaise littérature uniquement destinée à distraire le lecteur en mal d’aventure.
Une édition reproduisant la mise en page des parutions originales aurait été plus appropriée : au moins on aurait su à quoi s’en tenir.
Désolé, mais c’est mauvais
Une compilation des récits « historiques » de R.E. Howard. Onze histoires ayant toutes pour cadre l’Orient, au temps des croisades. A chaque fois, un héros européen plus grand, plus fort que tous les autres. Hum… l’auteur aurait-il eu des complexes, ou bien écrivait-il pour des lecteurs complexés ? Rendons-lui justice : les orientaux apparaissent aussi nobles et courageux que les occidentaux, mais pour tous il semble que la vie de l’adversaire ait bien peu de valeur…
Récits dits historiques car les héros imaginaires croisent de grands conquérants orientaux : Saladin, Gengis Khan, Soliman et d’autres moins connus qui éveillent la curiosité. Mais ces onze nouvelles, de piètre qualité et sans imagination, n’ont pas vocation à nous édifier, loin de là, ce sont des Pulps, de la mauvaise littérature uniquement destinée à distraire le lecteur en mal d’aventure.
Une édition reproduisant la mise en page des parutions originales aurait été plus appropriée : au moins on aurait su à quoi s’en tenir.

Solomon Kane
L'intégrale
L'intégrale
Avis posté le 2021-08-29
- héroic fantasy
Aventures mal écrites
Celui qui imagina les aventures de Conan le Cimérien donna vie à d’autres héros. Robert E. Howard était très jeune lorsqu’il écrivit ces aventures de Solomon Kane, un puritain vêtu de noir qui combat à l’épée et au pistolet hommes et créatures surnaturelles. Il y avait matière à un personnage intéressant, malheureusement les péripéties de notre homme ne resteront pas gravées dans ma mémoire. C’est du Pulp : de petites histoires destinées à paraître dans des recueils d’aventure en tout genre. Niveau qualité, rien à voir avec Edgar Rice Burroughs par exemple, où dans un seul chapitre des aventures de Tarzan ou de John Carter il se passe mille péripéties.
Les textes sont mis en valeur par des illustrations très réussies de Gary Gianni.
Personnellement j’ai trouvé ça fade, mais peut-être serez-vous fan ?
Celui qui imagina les aventures de Conan le Cimérien donna vie à d’autres héros. Robert E. Howard était très jeune lorsqu’il écrivit ces aventures de Solomon Kane, un puritain vêtu de noir qui combat à l’épée et au pistolet hommes et créatures surnaturelles. Il y avait matière à un personnage intéressant, malheureusement les péripéties de notre homme ne resteront pas gravées dans ma mémoire. C’est du Pulp : de petites histoires destinées à paraître dans des recueils d’aventure en tout genre. Niveau qualité, rien à voir avec Edgar Rice Burroughs par exemple, où dans un seul chapitre des aventures de Tarzan ou de John Carter il se passe mille péripéties.
Les textes sont mis en valeur par des illustrations très réussies de Gary Gianni.
Personnellement j’ai trouvé ça fade, mais peut-être serez-vous fan ?

Petits secrets, grands mensonges
Avis posté le 2021-03-21
Savoureux
J’avais adoré la série télé ! Après avoir lu les deux premiers chapitres j’étais inquiet : serait-ce de la littérature légère ? Mais non : dès les pages suivantes, l’immersion s’était faite. On est dans la tête de ces femmes normales, toutes blessées à des degrés divers, toutes formidables.
Comme souvent, la série a permis de retravailler l’histoire et est plus riche d’intrigues et de rôles principaux. Les actrices sont excellentes car elles ont su traduire sur leur visage, par leur gestuelle, les émotions décrites sur le papier. Le livre n’en demeure pas moins savoureux, un vrai régal, et j’ai envie de découvrir d’autres œuvres de Liane Moriarty !
J’avais adoré la série télé ! Après avoir lu les deux premiers chapitres j’étais inquiet : serait-ce de la littérature légère ? Mais non : dès les pages suivantes, l’immersion s’était faite. On est dans la tête de ces femmes normales, toutes blessées à des degrés divers, toutes formidables.
Comme souvent, la série a permis de retravailler l’histoire et est plus riche d’intrigues et de rôles principaux. Les actrices sont excellentes car elles ont su traduire sur leur visage, par leur gestuelle, les émotions décrites sur le papier. Le livre n’en demeure pas moins savoureux, un vrai régal, et j’ai envie de découvrir d’autres œuvres de Liane Moriarty !