Vivre à hauteur d'inouï. Dialogues avec François Jullien

Par : Jean-Pierre Bompied, Pascal David, Alain Douchevsky, Patrick Hochart, Marc Guillaume
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  • Nombre de pages110
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.144 kg
  • Dimensions13,4 cm × 20,4 cm × 1,0 cm
  • ISBN978-2-84446-342-5
  • EAN9782844463425
  • Date de parution11/06/2020
  • CollectionEssais
  • ÉditeurDescartes & Cie

Résumé

Entendons que l'inouï doit nommer, non pas l'exceptionnel, le rare ou l'extraordinaire, avec lesquels on est tenté de le confondre, mais bien le plus commun et le plus ordinaire : la couleur du ciel ou qu'on est en vie. Si l'on ne l'entend pas, s'il reste " in-ouï ", c'est seulement qu'il déborde les cadres constitués, bornés, de notre appréhension. Ce débordement n'est donc pas celui de notre expérience, mais de ce que nous avons laissé rabattre, à notre insu, en " expérience ".
C'est pourquoi, n'y accédant pas, nous le rangeons, pour nous en débarrasser, à l'extrême bout de cette expérience, le casant dans l'extraordinaire, l'exceptionnel ou l'insolite. Or nous pourrions déborder ces cadres trop étroits bordant – bornant – notre appréhension, aussi bien de l'entendement que de la perception. Sans plus, dès lors, avoir à poser d'en-soi ou d'absolu séparé dans son Au-delà, comme l'a fait la métaphysique.
En quoi l'inouï se révèle un concept vecteur de notre modernité, à la fois philosophique et poétique. En quoi aussi vivre à hauteur d'inouï pourrait devenir le mot d'ordre d'une nouvelle éthique.
Entendons que l'inouï doit nommer, non pas l'exceptionnel, le rare ou l'extraordinaire, avec lesquels on est tenté de le confondre, mais bien le plus commun et le plus ordinaire : la couleur du ciel ou qu'on est en vie. Si l'on ne l'entend pas, s'il reste " in-ouï ", c'est seulement qu'il déborde les cadres constitués, bornés, de notre appréhension. Ce débordement n'est donc pas celui de notre expérience, mais de ce que nous avons laissé rabattre, à notre insu, en " expérience ".
C'est pourquoi, n'y accédant pas, nous le rangeons, pour nous en débarrasser, à l'extrême bout de cette expérience, le casant dans l'extraordinaire, l'exceptionnel ou l'insolite. Or nous pourrions déborder ces cadres trop étroits bordant – bornant – notre appréhension, aussi bien de l'entendement que de la perception. Sans plus, dès lors, avoir à poser d'en-soi ou d'absolu séparé dans son Au-delà, comme l'a fait la métaphysique.
En quoi l'inouï se révèle un concept vecteur de notre modernité, à la fois philosophique et poétique. En quoi aussi vivre à hauteur d'inouï pourrait devenir le mot d'ordre d'une nouvelle éthique.