Tourner Les Mots. Au Bord D'Un Film

Par : Safaa Fathy, Jacques Derrida

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  • Nombre de pages169
  • PrésentationBroché
  • Poids0.34 kg
  • Dimensions15,5 cm × 24,4 cm × 1,6 cm
  • ISBN2-7186-0540-5
  • EAN9782718605401
  • Date de parution22/03/2000
  • CollectionIncises
  • ÉditeurGalilée

Résumé

Tourner les mots : chercher le langage le moins inapproprié pour dire un film, certes, mais aussi en vue de tourner autour des mots, pour les contourner, sans toutefois renoncer à les " tourner ", caméra en main : au-delà du méta-discours sur le cinéma, et plutôt qu'un " langage cinématographique ", tenter une autre cinématographie de la parole. D'abord un simulacre de dialogue : un " Acteur " (" alias moi, Jacques Derrida ") et un Auteur (" alias moi, Safaa Fathy ") croisent leur mémoire mais aussi leur réflexion. Il leur aurait fallu, contre les lois du genre, inventer le statut d'un film, D'ailleurs, Derrida : ni une fiction ni un documentaire, bien qu'il soit produit dans la série " Profils " d'Arte. Lune des deux voix hésite " ... frappés de mutisme, appauvris et assignés à résidence ", les mots " se laissent ainsi déloger par les icônes muettes d'un film, des silhouettes plus fortes que la langue, images promises, images prises, images encore virtuelles, images gardées, images exclues. Comment pourrions-nous dire ici toutes les durées enchevêtrées de ces possibles ? Comment parler de nos expériences respectives, si différentes, si intraduisibles l'une dans l'autre ? Comment accorder nos endurances de ce que fut un tournage - sa veille, ses lieux, les rôles qu'il nous assigna, son temps et son labeur, son lendemain aussi, l'écriture de montage, puis le retour à l'écran ? " Après ce dialogue aux voix indiscernables, Jacques Derrida (" Lettres sur un aveugle ") et Safaa Fathy (" Tourner sous surveillance ", " Tourner sur tous les fronts ") reprennent la parole, chacun pour soi : deux autobiocinématographies.
Tourner les mots : chercher le langage le moins inapproprié pour dire un film, certes, mais aussi en vue de tourner autour des mots, pour les contourner, sans toutefois renoncer à les " tourner ", caméra en main : au-delà du méta-discours sur le cinéma, et plutôt qu'un " langage cinématographique ", tenter une autre cinématographie de la parole. D'abord un simulacre de dialogue : un " Acteur " (" alias moi, Jacques Derrida ") et un Auteur (" alias moi, Safaa Fathy ") croisent leur mémoire mais aussi leur réflexion. Il leur aurait fallu, contre les lois du genre, inventer le statut d'un film, D'ailleurs, Derrida : ni une fiction ni un documentaire, bien qu'il soit produit dans la série " Profils " d'Arte. Lune des deux voix hésite " ... frappés de mutisme, appauvris et assignés à résidence ", les mots " se laissent ainsi déloger par les icônes muettes d'un film, des silhouettes plus fortes que la langue, images promises, images prises, images encore virtuelles, images gardées, images exclues. Comment pourrions-nous dire ici toutes les durées enchevêtrées de ces possibles ? Comment parler de nos expériences respectives, si différentes, si intraduisibles l'une dans l'autre ? Comment accorder nos endurances de ce que fut un tournage - sa veille, ses lieux, les rôles qu'il nous assigna, son temps et son labeur, son lendemain aussi, l'écriture de montage, puis le retour à l'écran ? " Après ce dialogue aux voix indiscernables, Jacques Derrida (" Lettres sur un aveugle ") et Safaa Fathy (" Tourner sous surveillance ", " Tourner sur tous les fronts ") reprennent la parole, chacun pour soi : deux autobiocinématographies.