Shylock revu et corrigé. Les juifs, les chrétiens et le prêt d'argent dans la société médiévale

Par : Joseph Shatzmiller
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  • Nombre de pages327
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.475 kg
  • Dimensions15,0 cm × 21,5 cm × 2,1 cm
  • ISBN2-251-38045-0
  • EAN9782251380452
  • Date de parution10/05/2000
  • CollectionHistoire
  • ÉditeurBelles Lettres
  • TraducteurSylvain Piron

Résumé

Avec Le Marchand de Venise, en 1605, Shakespeare a gravé pour des siècles, par son personnage de Shylock, l'image du prêteur d'argent juif comme usurier détestable et cruel. Pourtant, à côté d'expressions de ressentiment et de frustration, des documents du Moyen Age central et tardif (XI-XVe siècles) expriment aussi de la reconnaissance et de la gratitude envers un prêteur juif généreux et bienveillant.
Ce retournement de l'image de Shylock apparaît en détail dans les minutes du procès, tenu à Marseille en 1317, dans lequel le juif Bondavin, de Draguignan, eut à défendre sa réputation de prêteur. Il fit comparaître pour sa défense vingt-quatre témoins, tous chrétiens, qui confirmèrent l'estime dont il jouissait. Ce procès, dans son déroulement, donne l'occasion d'entendre les opinions et les sentiments de personnes ordinaires (et non pas de théologiens ou de canonistes) : marchands, hommes de lois, artisans...
Le cas Bondavin, situé dans son contexte, comparé à d'autres affaires similaires, permet ainsi à Shatzmiller d'étudier et d'analyser les attitudes dominantes en Europe médiévale à l'égard du crédit juif. Son travail permet d'abandonner l'idée d'un Moyen Age dominé par une histoire ininterrompue de haines et de malentendus entre juifs et chrétiens, pour reconnaître, à l'inverse, des liens d'amitiés, de respect, de générosité et de reconnaissance mutuelle entre les deux communautés.
Cet ouvrage ouvre également de nouvelles perspectives sur la situation du prêt à intérêt dans l'Europe médiévale et, par là, éclaire de lumières inédites la pensée économique de l'Occident médiéval.
Avec Le Marchand de Venise, en 1605, Shakespeare a gravé pour des siècles, par son personnage de Shylock, l'image du prêteur d'argent juif comme usurier détestable et cruel. Pourtant, à côté d'expressions de ressentiment et de frustration, des documents du Moyen Age central et tardif (XI-XVe siècles) expriment aussi de la reconnaissance et de la gratitude envers un prêteur juif généreux et bienveillant.
Ce retournement de l'image de Shylock apparaît en détail dans les minutes du procès, tenu à Marseille en 1317, dans lequel le juif Bondavin, de Draguignan, eut à défendre sa réputation de prêteur. Il fit comparaître pour sa défense vingt-quatre témoins, tous chrétiens, qui confirmèrent l'estime dont il jouissait. Ce procès, dans son déroulement, donne l'occasion d'entendre les opinions et les sentiments de personnes ordinaires (et non pas de théologiens ou de canonistes) : marchands, hommes de lois, artisans...
Le cas Bondavin, situé dans son contexte, comparé à d'autres affaires similaires, permet ainsi à Shatzmiller d'étudier et d'analyser les attitudes dominantes en Europe médiévale à l'égard du crédit juif. Son travail permet d'abandonner l'idée d'un Moyen Age dominé par une histoire ininterrompue de haines et de malentendus entre juifs et chrétiens, pour reconnaître, à l'inverse, des liens d'amitiés, de respect, de générosité et de reconnaissance mutuelle entre les deux communautés.
Cet ouvrage ouvre également de nouvelles perspectives sur la situation du prêt à intérêt dans l'Europe médiévale et, par là, éclaire de lumières inédites la pensée économique de l'Occident médiéval.