Public et littérature en France au XVIIe siècle

Par : Hélène Merlin

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  • Nombre de pages478
  • PrésentationBroché
  • Poids0.636 kg
  • Dimensions15,0 cm × 21,5 cm × 2,5 cm
  • ISBN2-251-38028-0
  • EAN9782251380285
  • Date de parution01/12/1994
  • CollectionHistoire
  • ÉditeurBelles Lettres

Résumé

Soit la phrase de Schlegel : "Plus d'un parle du public comme de quelqu'un avec qui il aurait déjeuner à l'hôtel de Saxe, lors de la foire de Leipzig. Qui est-ce donc que ce public ? - Le public n'est pas une chose, mais une pensée, un postulat, comme l'Eglise". Au début du XVIIe siècle, le public désigne en effet non seulement la Chrétienté mais aussi le royaume, l'Etat, le fisc, le peuple, c'est-à-dire tout ce qui correspond au paradigme, éminemment politique, de la respublica.
Il désigne encore tout ce qui est public - c'est-à-dire presque toute la réalité, mais considérée du point de vue du bien public et construite, relevée par la représentation (cérémonies, processions, etc.). Mais la conception unitaire du corps politique vole en éclats avec les guerres de religion. Que se passe-t-il quand, sous l'effet de causes complexes au nombre desquelles le désengagement politique des sujets qu'impose la solution absolutiste, le terme de public se fixe plus spécifiquement dans les Lettres ? Non seulement les querelles littéraires du XVIIe siècle se disent à travers les schèmes argumentatifs des débats politiques des temps de crise, mais encore les représentations, dramatiques, romanesques ou autres, contribuent à donner à la nouvelle scission du public et du privé un contenu imaginaire et symbolique.
La querelle du Cid et le théâtre de Corneille, la querelle de La Princesse de Clèves en sont de remarquables exemples, et non seulement leur contexte mais encore les textes eux-mêmes s'éclairent à être analysés de ce point de vue. C'est ainsi que peu à peu, à travers polémiques, conflits et expériences esthétiques, s'élabore le public (littéraire), persona ficta peu à peu dégagée de sa définition de corps politique non sans en conserver multiples traces.
Hélène Merlin-Kajman est professeur de littérature française (XVIIe siècle) à l'Université de Paris III-Sorbonne-Nouvelle. Elle a publié, dans la même collection, L'Excentricité académique.
Soit la phrase de Schlegel : "Plus d'un parle du public comme de quelqu'un avec qui il aurait déjeuner à l'hôtel de Saxe, lors de la foire de Leipzig. Qui est-ce donc que ce public ? - Le public n'est pas une chose, mais une pensée, un postulat, comme l'Eglise". Au début du XVIIe siècle, le public désigne en effet non seulement la Chrétienté mais aussi le royaume, l'Etat, le fisc, le peuple, c'est-à-dire tout ce qui correspond au paradigme, éminemment politique, de la respublica.
Il désigne encore tout ce qui est public - c'est-à-dire presque toute la réalité, mais considérée du point de vue du bien public et construite, relevée par la représentation (cérémonies, processions, etc.). Mais la conception unitaire du corps politique vole en éclats avec les guerres de religion. Que se passe-t-il quand, sous l'effet de causes complexes au nombre desquelles le désengagement politique des sujets qu'impose la solution absolutiste, le terme de public se fixe plus spécifiquement dans les Lettres ? Non seulement les querelles littéraires du XVIIe siècle se disent à travers les schèmes argumentatifs des débats politiques des temps de crise, mais encore les représentations, dramatiques, romanesques ou autres, contribuent à donner à la nouvelle scission du public et du privé un contenu imaginaire et symbolique.
La querelle du Cid et le théâtre de Corneille, la querelle de La Princesse de Clèves en sont de remarquables exemples, et non seulement leur contexte mais encore les textes eux-mêmes s'éclairent à être analysés de ce point de vue. C'est ainsi que peu à peu, à travers polémiques, conflits et expériences esthétiques, s'élabore le public (littéraire), persona ficta peu à peu dégagée de sa définition de corps politique non sans en conserver multiples traces.
Hélène Merlin-Kajman est professeur de littérature française (XVIIe siècle) à l'Université de Paris III-Sorbonne-Nouvelle. Elle a publié, dans la même collection, L'Excentricité académique.
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