Pour tout l'or du monde

A Lyon, pendant la guerre, les hivers étaient longs, surtout les trois derniers, c'était l'Occupation... Il fallait s'accrocher aux valeurs essentielles. Et moi, j'étais parmi CELLES QUI CROYAIENT AU CIEL ! Renée Mayoud-Visconti Vivre en temps de guerre ne signifie pas vivre au ralenti. Vivre lorsque tant de vies sont volées, risquées, ressemble à un combat, à un élan de dignité. Même entre 1939 et 1945 avoir 20 ans et vouloir vivre, c'est naturel, c'est croire en l'avenir. L'auteur, au milieu des jeunes filles de cette époque, nous entraîne dans une vie trépidante où les éclats de rire triomphent toujours des pleurs. Les réunions, les programmes de formation, l'entr'aide, l'organisation de leurs loisirs, construisent le quotidien. Mais il est imprégné par la réalité de l'occupation, du nazisme, des bombes et des morts. Au fil des événements, les consciences s'éveillent, les personnalités grandissent. Si l'autobiographie de Renée Mayoud-Visconti est romancée, mise en dialogue, elle est surtout un témoignage vivant, une mémoire qui se fait un devoir d'être histoire. Et c'est tout le vécu de ces jeunes militants chrétiens d'autrefois qui devient parole dans ce livre, nous rappelant que les valeurs essentielles, plus que l'or sont inestimables. Son titre s'inspire d'ailleurs d'une de leurs devises reprise par les jocistes d'aujourd'hui : " Un jeune travailleur vaut plus que TOUT L'OR DU MONDE ". Jean-Marie Guillemard, professeur d'histoire.