Pour qui danser ?. Une expérience sensible de la danse et du cinéma en prison

Par : Chrystel Jubien
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  • Nombre de pages136
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.23 kg
  • Dimensions14,0 cm × 20,0 cm × 1,0 cm
  • ISBN978-2-492122-07-1
  • EAN9782492122071
  • Date de parution28/04/2022
  • ÉditeurAnnickjubien.net

Résumé

"J'ai accompagné Emmanuelle jusqu'à la prison un jeudi après-midi, et n'ayant pas l'autorisation d'aller plus loin, je suis restée sur le parking, devant la porte extérieure de la maison d'arrêt. J'ai attendu qu'elle ressorte. J'ai passé deux heures à attendre, dans le silence autour du bâtiment gris en forme d'étoile. Je n'entendais que les oiseaux et le vent, mais parfois dans les sifflantes, des voix se mêlaient imperceptiblement.
Des voix humaines sorties des murs se noyaient dans les tourbillons d'air, déjà disparues, déjà envolées. Les voix des détenu.e.s qui par instant s'échappent comme des bribes de son traversant les murs et le temps. Les grandes herbes sauvages qui entourent le parking semblaient absorber ces voix à peine audibles, perdues dans le vide de l'air libre. Le film est comme ces herbes, il va absorber le sensible et le mouvement des femmes qui dansent." Chaque semaine pendant an, comme un rituel, j'ai filmé un moment encadré par des règles (horaires, contraintes et interdits).
Mais le temps crée un autre rapport au lieu, aux corps, aux femmes, et dans ce temps long de la répétition s'est tissée la rencontre.
"J'ai accompagné Emmanuelle jusqu'à la prison un jeudi après-midi, et n'ayant pas l'autorisation d'aller plus loin, je suis restée sur le parking, devant la porte extérieure de la maison d'arrêt. J'ai attendu qu'elle ressorte. J'ai passé deux heures à attendre, dans le silence autour du bâtiment gris en forme d'étoile. Je n'entendais que les oiseaux et le vent, mais parfois dans les sifflantes, des voix se mêlaient imperceptiblement.
Des voix humaines sorties des murs se noyaient dans les tourbillons d'air, déjà disparues, déjà envolées. Les voix des détenu.e.s qui par instant s'échappent comme des bribes de son traversant les murs et le temps. Les grandes herbes sauvages qui entourent le parking semblaient absorber ces voix à peine audibles, perdues dans le vide de l'air libre. Le film est comme ces herbes, il va absorber le sensible et le mouvement des femmes qui dansent." Chaque semaine pendant an, comme un rituel, j'ai filmé un moment encadré par des règles (horaires, contraintes et interdits).
Mais le temps crée un autre rapport au lieu, aux corps, aux femmes, et dans ce temps long de la répétition s'est tissée la rencontre.