Memoire De Pierre, Memoire De Papier. La Mise En Scene Du Passe En Alsace

Par : Odile Fournier, Laurent Muller, Freddy Raphaël, Geneviève Herberich-Marx, Gabrielle Petitdemange

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  • Nombre de pages254
  • PrésentationBroché
  • Poids0.52 kg
  • Dimensions16,5 cm × 24,0 cm × 2,0 cm
  • ISBN2-86820-215-2
  • EAN9782868202154
  • Date de parution01/07/2002
  • ÉditeurPU de Strasbourg

Résumé

Commémorer et transmettre une mémoire, à la fois une et plurielle, constitue un défi face aux tentatives de captation abusive, face aussi à la banalisation et à l'oubli. Cet ouvrage met en relief les traits caractéristiques d'une " culture de la mémoire " spécifique à l'Alsace. Dans cette région à l'histoire singulière, ébréchée, les " lieux de mémoire " (monuments, cimetières militaires, plaques commémoratives, noms de rue...) se sont imposés comme une nécessité pour masquer les fractures et construire un discours unanimiste. Mais aussi parce que l'Alsace a besoin d'événements, de héros fondateurs et de figures qui, en réactualisant le pacte initial, lui confèrent la durée. Même si c'est la pitié, plus que l'héroïsme, que l'on s'efforce d'éveiller le plus souvent. L'élaboration d'une image de soi et d'une image de l'autre relève d'une construction sociale de la réalité. Les tableaux pédagogiques qui envahissent massivement les salles de classe, dans l'Alsace nazifiée, y participent activement. Leur étude permet d'appréhender le fascisme au quotidien, le travestissement du mal et sa banalisation. La clarté et la transparence affichées, l'appel à l'évidence et au sens commun, relèvent d'une fausse simplicité, que le commentaire imposé du maître déconstruit et mobilise au profit d'une interprétation univoque. Des " imagesforce " qui manipulent les affects autant que les croyances.
Commémorer et transmettre une mémoire, à la fois une et plurielle, constitue un défi face aux tentatives de captation abusive, face aussi à la banalisation et à l'oubli. Cet ouvrage met en relief les traits caractéristiques d'une " culture de la mémoire " spécifique à l'Alsace. Dans cette région à l'histoire singulière, ébréchée, les " lieux de mémoire " (monuments, cimetières militaires, plaques commémoratives, noms de rue...) se sont imposés comme une nécessité pour masquer les fractures et construire un discours unanimiste. Mais aussi parce que l'Alsace a besoin d'événements, de héros fondateurs et de figures qui, en réactualisant le pacte initial, lui confèrent la durée. Même si c'est la pitié, plus que l'héroïsme, que l'on s'efforce d'éveiller le plus souvent. L'élaboration d'une image de soi et d'une image de l'autre relève d'une construction sociale de la réalité. Les tableaux pédagogiques qui envahissent massivement les salles de classe, dans l'Alsace nazifiée, y participent activement. Leur étude permet d'appréhender le fascisme au quotidien, le travestissement du mal et sa banalisation. La clarté et la transparence affichées, l'appel à l'évidence et au sens commun, relèvent d'une fausse simplicité, que le commentaire imposé du maître déconstruit et mobilise au profit d'une interprétation univoque. Des " imagesforce " qui manipulent les affects autant que les croyances.