Les martyrs et les saints

Par : Larry Fondation
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  • Nombre de pages168
  • PrésentationBroché
  • FormatPoche
  • Poids0.096 kg
  • Dimensions10,8 cm × 17,8 cm × 1,1 cm
  • ISBN978-2-264-07446-1
  • EAN9782264074461
  • Date de parution18/03/2021
  • CollectionLittérature étrangère
  • Éditeur10/18
  • TraducteurRomain Guillou
  • PréfacierMarc Villard

Résumé

Miniatures d'Amérique : un portrait brutal et percutant de Los Angeles Le 11-Septembre est passé par là. Bienvenue dans l'Amérique de George W. Bush, de l'Axe du mal, de la guerre contre le terrorisme, les talibans, avec Saddam Hussein dans le rôle du méchant récurrent. Les martyrs d'un côté, les saints de l'autre. Mais la guerre s'enlise, elle devient un état permanent. Les vétérans affluent dans les rues de Los Angeles, rapportant dans leurs bottes le sable du désert et une terreur qui les hante.
Les frontières s'évanouissent : l'Afghanistan, c'est L. A. ; l'Irak c'est L. A. Au rythme de sa prose lapidaire, Larry Fondation juxtapose les histoires, compressées comme une sculpture de César, pour tirer le portrait de L. A. Beaucoup de martyrs, peu de saints. Ni vraiment nouvelles ni vraiment roman, ses textes cinglants racontent une ville viscéralement violente et compulsivement sexuelle - à Los Angeles, l'ombre de Charles Bukowski n'est jamais loin.
Miniatures d'Amérique : un portrait brutal et percutant de Los Angeles Le 11-Septembre est passé par là. Bienvenue dans l'Amérique de George W. Bush, de l'Axe du mal, de la guerre contre le terrorisme, les talibans, avec Saddam Hussein dans le rôle du méchant récurrent. Les martyrs d'un côté, les saints de l'autre. Mais la guerre s'enlise, elle devient un état permanent. Les vétérans affluent dans les rues de Los Angeles, rapportant dans leurs bottes le sable du désert et une terreur qui les hante.
Les frontières s'évanouissent : l'Afghanistan, c'est L. A. ; l'Irak c'est L. A. Au rythme de sa prose lapidaire, Larry Fondation juxtapose les histoires, compressées comme une sculpture de César, pour tirer le portrait de L. A. Beaucoup de martyrs, peu de saints. Ni vraiment nouvelles ni vraiment roman, ses textes cinglants racontent une ville viscéralement violente et compulsivement sexuelle - à Los Angeles, l'ombre de Charles Bukowski n'est jamais loin.

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de nos libraires
fabien b. - 1Decitre Grenoble
4/5
Les martyrs et les saints
Baiser comme on fait la guerre. Le sperme qui coule comme des coups de feu qui pleuvent sur les landes irakiennes. Le sexe tendu comme ces mains qui étranglent le cou des femmes. Parce que la violence est ordinaire. Parce que la violence est de la vie qu’on mène, le sel et la fièvre. Détraqués dans un monde déboussolé, détraqués dans un monde où le sexe est une pornographie déliquescente. On coule ses heures entre midi et midi dans des bars sordides. Budweiser Jack Daniel Cocktails abrutissants sous les néons orange et rouge. Comme des crépuscules phosphorescents qui crachent un venin de vipère soularde. La vie est un bastion que l’on défend avec, dans les yeux, des vides et des immensités solitaires. On n’accorde plus d’importance à l’importance, tout est exutoire, tout est crachoir. Qu’attendre ? La mort, le vertige, la résilience ? Qu’espérer ? La mort, le vertige et l’excellence d’une vie délitée. On cherche la nuit le souffle qui permet au jour d’exister. On se perd, on s’abandonne. On s’offre à la première venue, on chevauche tous les chevaux de diable en se tirant sur la queue. L’imperméabilité aux sentiments sert de refuge à une génération qui n’a de repères que l’histoire marquée au fer rouge des batailles perdues d’avance. Avancer armés, se soumettre à sa condition sans plus d’espoir d’en finir. Comme on sort la nuit, s’acheter un dernier pack de bières au 7-eleven. Les croyances rangées dans les greniers, seule l’insolente irrévérence semble permettre l’acceptation d’être au monde. On marche dans les rues, au revers des lunes à peine visibles, à la manière des âmes égarées, mains dans les poches, yeux vitreux, cerveaux en vrac. Une poésie de la déshérence. L’architecture d’un univers dont l’expansion s’oublie dans les regards ahuris des enquêteurs de rien. Du rien. Ce vide qui nous appartient. Tectonique des frasques désabusées. Faits de creux et de bosses, on poireaute à l’entrée des bars en espérant la venue de celle qui dégrafera son soutien-gorge, celle qui offrira à la nuit une vague idée faisandée du bonheur. La crasse appelle la crasse. Le sens est absent. La destruction imminente ! La mort rode sous les néons. Bienvenue dans le monde de Larry Fondation ! Bienvenue dans notre monde.
Baiser comme on fait la guerre. Le sperme qui coule comme des coups de feu qui pleuvent sur les landes irakiennes. Le sexe tendu comme ces mains qui étranglent le cou des femmes. Parce que la violence est ordinaire. Parce que la violence est de la vie qu’on mène, le sel et la fièvre. Détraqués dans un monde déboussolé, détraqués dans un monde où le sexe est une pornographie déliquescente. On coule ses heures entre midi et midi dans des bars sordides. Budweiser Jack Daniel Cocktails abrutissants sous les néons orange et rouge. Comme des crépuscules phosphorescents qui crachent un venin de vipère soularde. La vie est un bastion que l’on défend avec, dans les yeux, des vides et des immensités solitaires. On n’accorde plus d’importance à l’importance, tout est exutoire, tout est crachoir. Qu’attendre ? La mort, le vertige, la résilience ? Qu’espérer ? La mort, le vertige et l’excellence d’une vie délitée. On cherche la nuit le souffle qui permet au jour d’exister. On se perd, on s’abandonne. On s’offre à la première venue, on chevauche tous les chevaux de diable en se tirant sur la queue. L’imperméabilité aux sentiments sert de refuge à une génération qui n’a de repères que l’histoire marquée au fer rouge des batailles perdues d’avance. Avancer armés, se soumettre à sa condition sans plus d’espoir d’en finir. Comme on sort la nuit, s’acheter un dernier pack de bières au 7-eleven. Les croyances rangées dans les greniers, seule l’insolente irrévérence semble permettre l’acceptation d’être au monde. On marche dans les rues, au revers des lunes à peine visibles, à la manière des âmes égarées, mains dans les poches, yeux vitreux, cerveaux en vrac. Une poésie de la déshérence. L’architecture d’un univers dont l’expansion s’oublie dans les regards ahuris des enquêteurs de rien. Du rien. Ce vide qui nous appartient. Tectonique des frasques désabusées. Faits de creux et de bosses, on poireaute à l’entrée des bars en espérant la venue de celle qui dégrafera son soutien-gorge, celle qui offrira à la nuit une vague idée faisandée du bonheur. La crasse appelle la crasse. Le sens est absent. La destruction imminente ! La mort rode sous les néons. Bienvenue dans le monde de Larry Fondation ! Bienvenue dans notre monde.
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