Le Pays de Salers. Terre de mille lieux

Par : Frédéric Angot, Jean-Pierre Lacombe

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  • Nombre de pages191
  • PrésentationBroché
  • Poids1.06 kg
  • Dimensions29,0 cm × 21,0 cm × 2,0 cm
  • ISBN979-10-90894-62-4
  • EAN9791090894624
  • Date de parution16/07/2013
  • CollectionNoir sur blanc
  • ÉditeurUn Autre Reg'Art

Résumé

Il en va du Pays de Salers comme de tant d'autres. Bien que nombreux soient ceux qui l'ont fui, ceux qui sont restés, malgré la dévalorisation que faisait peser sur leurs existences ce parisianisme qui gangrène depuis trop longtemps le vieil hexagone, ceux-là, habitants du Cantal en ce siècle vingt et unième, ont désormais choisi de s'accrocher ici, loin des lieux à la mode et de leurs Frasques. Et ils détiennent des ancrages aussi lointains que ces peintures posées au coeur des grottes magiques que leurs premiers découvreurs délaissaient à la belle saison pour des expéditions de chasse sur les hautes terres, en remontant un à un les affluents de la Dordogne, jusqu'à ce que les premiers meneurs de vaches ne viennent y dresser des pierres étranges, supplantés à leur tour par les Celtes qui installèrent les estives sur les pentes des volcans bien avant que Rome la toute-puissante n'y ordonnançât le pays arverne, si laborieusement soumis.
Parmi ces influences immémoriales, il en subsiste de bien tangibles, telles le modelé du paysage ou la florissante cité médiévale que fut Salers, mais aussi de plus fines traces, comme celles embusquées dans les mots qui désignent ces repères naturels, contribuant à la part d'incarnation inhérente à toute chose nommée. Ainsi, en ce Cantal né de la racine préceltique can, naviguons-nous sans cesse d'un temps à un autre, fût-ce au fil de la Maronne issue de la Matrona gauloise, déesse protectrice des sources, et jusque clans l'ombre du Puy Violent qui ne tire son nom d'aucune querelle, mais sans cloute de l'occitan auvergnat puei bioulant, littéralement "puy meuglant", beuglant, peut-être du mugissement des vents d'hiver, peut-être de la voix ténébreuse des ancêtres des fiers bovins de Salers devenus l'une des meilleures races à viande du monde.
Il en va du Pays de Salers comme de tant d'autres. Bien que nombreux soient ceux qui l'ont fui, ceux qui sont restés, malgré la dévalorisation que faisait peser sur leurs existences ce parisianisme qui gangrène depuis trop longtemps le vieil hexagone, ceux-là, habitants du Cantal en ce siècle vingt et unième, ont désormais choisi de s'accrocher ici, loin des lieux à la mode et de leurs Frasques. Et ils détiennent des ancrages aussi lointains que ces peintures posées au coeur des grottes magiques que leurs premiers découvreurs délaissaient à la belle saison pour des expéditions de chasse sur les hautes terres, en remontant un à un les affluents de la Dordogne, jusqu'à ce que les premiers meneurs de vaches ne viennent y dresser des pierres étranges, supplantés à leur tour par les Celtes qui installèrent les estives sur les pentes des volcans bien avant que Rome la toute-puissante n'y ordonnançât le pays arverne, si laborieusement soumis.
Parmi ces influences immémoriales, il en subsiste de bien tangibles, telles le modelé du paysage ou la florissante cité médiévale que fut Salers, mais aussi de plus fines traces, comme celles embusquées dans les mots qui désignent ces repères naturels, contribuant à la part d'incarnation inhérente à toute chose nommée. Ainsi, en ce Cantal né de la racine préceltique can, naviguons-nous sans cesse d'un temps à un autre, fût-ce au fil de la Maronne issue de la Matrona gauloise, déesse protectrice des sources, et jusque clans l'ombre du Puy Violent qui ne tire son nom d'aucune querelle, mais sans cloute de l'occitan auvergnat puei bioulant, littéralement "puy meuglant", beuglant, peut-être du mugissement des vents d'hiver, peut-être de la voix ténébreuse des ancêtres des fiers bovins de Salers devenus l'une des meilleures races à viande du monde.